Flux internationaux

Marseille-Fos au débouché du corridor IMEC depuis l’Inde

NewsLetter | Marseille-Fos au débouché du corridor IMEC depuis l’Inde | publié le : 21.02.2025

Venu en France la semaine dernière à l’occasion du sommet élyséen « pour l’action sur l’IA », le premier ministre indien Narendra Modi a fait une étape à Marseille au côté du président Macron qui a mis en lumière en mode bilatéral le projet IMEC de corridor reliant l’Inde, le Moyen-Orient et l’Europe. Ses enjeux sont multiples : commerciaux, avec la structuration d’une nouvelle route pour les marchandises en évitant le canal de Suez, mais aussi énergétiques et numériques, avec ses pipelines, réseaux électriques et de données haut débit associés. Dévoilé en septembre 2023 à l’occasion d’un G20 organisé à New Delhi en l’absence des présidents chinois et russe (voir NL 3828), cet India-Middle East-Europe Economic Corridor avait alors été co-signé par la France, l’Inde, les États-Unis, l’Italie, l’Allemagne, l’Union européenne, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Quid de Marseille dans ce projet hautement géopolitique ? Son port est appelé à devenir l’extrémité occidentale du corridor, selon le tracé publié par l’établissement public d’État qui le gère (en illustration), sachant qu’autour de la table figurait aussi mercredi en huit Christophe Castaner, le président du conseil de surveillance du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), Rodolphe Saadé, le Pdg de CMA CGM, ainsi que Gérard Mestrallet, l’ex-président d’Engie représentant la France dans les discussions sur l’IMEC depuis la fin 2023. Le tracé en question associe deux maillons maritimes, d’une part entre plusieurs ports indiens et celui de Dubaï, et d’autre part entre le port israélien d’Haïfa et le Pirée, Trieste et Marseille, avec pour les relier une liaison ferroviaire traversant la péninsule arabique. L’armateur français est évidemment aux avant-postes pour prendre sa part, sachant que le flux dans l’océan Indien faisait déjà l’objet d’un projet préalable. Quant au volet ferroviaire, il n’existe encore que sur le papier, des transporteurs routiers proposant leur service pour franchir l’étape en à peine deux jours. Reste le problématique volet moyen-oriental, vu les tensions nées du 7 octobre 2023, et celles réactivées entre Israël et la Jordanie sur fond de « solution » américaine pour Gaza. Sans compter l’hostilité au projet d’une Turquie ne figurant pas sur la route. « Soyons clairs : c’est un projet à long terme qui connaitra sans doute de nombreuses évolutions », relève dans un communiqué Christophe Castaner, tout en se félicitant que « ce projet de corridor de 6.400 km place le port de Marseille Fos au cœur des échanges commerciaux de demain ». MR

Extrémité occidentale du tracé à date du corridor IMEC, le port de Marseille se voit en porte d’entrée / sortie des flux à développer en l’Inde, le Moyen-Orient et l’Ouest européen. ©GPMM / Clément Steinhausser

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