La foncière française Argan annonce la livraison à Monoprix de la plateforme qui va lui servir à développer une nouvelle offre de e-commerce alimentaire. Situé au sud de Paris, à Fleury-Mérogis, le bâtiment a été construit par GSE et totalise 39 000 m² au sol, auxquels s’ajoutent 26 000 m² en mezzanine. La moitié des surfaces sont à température ambiante, et l’essentiel du reste en froid positif (2-4 °C), l’entrepôt disposant aussi d’une cellule de 1 500 m² en froid négatif (-25 °C). C’est en mezzanine que s’installe un système automatisé de stockage et de préparation reposant sur la technologie du britannique Ocado, selon un accord d’exclusivité pour la France signé fin 2017 par maison-mère de Monoprix, le Groupe Casino, qui a signé avec Argan un bail d’une durée ferme de 12 ans (voir NL 2608). Cette installation exigeant un renforcement du dallage et une planéité absolue des mezzanines, les équipes de la foncière et du groupe de distribution ont travaillé de concert. La mise en route et la montée en puissance du système Ocado devraient se faire sur le 2ème semestre 2019, l’objectif de performance étant de préparer des commandes de 50 articles en moins de 5 minutes. Monoprix devrait donc attendre 2020 pour lancer commercialement ce nouveau service e-commerce portant sur un assortiment de produits alimentaires a priori sans équivalent, qui ciblera d’abord les consommateurs franciliens, avant un élargissement de la zone de couverture à d’autres régions du nord de la France (la réserve foncière permet d’ailleurs une extension ultérieure du site, si besoin). Vu la proximité d’une zone d’habitation, Argan a veillé à l’intégration paysagère du bâtiment en plantant un millier d’arbres autour du site, notamment au niveau du parking qui accueillera jusqu’à 500 véhicules légers et 250 camionnettes de livraison. Et comme sur l’ensemble de ces récents projets, la foncière a installé en toiture une centrale photovoltaïque sur 25 000 m². Dédiée à l’autoconsommation, elle affiche une puissance de 1 500 kWc et devrait contribuer à réduire les émissions de CO2 du site de 142 tonnes par an. Sur ce même volet environnemental, le groupe Casino entend miser sur le GNV pour tout ou partie de la flotte de camionnettes de livraison. MR
Lors du Paris Air Show du salon du Bourget (17-23 juin 2019), la start-up américaine 14bis Supply Tracking va dévoiler sa solution basée sur la blockchain pour la gestion sécurisée des actifs et des pièces sur les supply chains aéronautiques et de défense, tout au long de leur cycle de vie, depuis les usines jusqu’à la mise au rebut. Anciennement dénommée Safeflights et créée en 2017, la société emprunte son nom au biplan 14bis du pionnier Alberto Santos-Dumont ayant effectué le premier vol autonome d’un engin « plus-lourd-que-l’air » en Europe en 1906, près du Bois de Boulogne. Hébergée sur le stand du spécialiste franco-américain de la maintenance aéronautique Antavia-Ametek MRO, 14bis Supply Tracking a prévu la semaine prochaine de donner des détails sur la première étape de la livraison de sa solution à l’U.S. Air Force. Le système se compose d’un serveur de suivi accessible sur le cloud, avec des interfaces API pour se connecter aux ERP des entreprises utilisatrices. L’enjeu est de réduire considérablement les tâches administratives « papier » et les erreurs possibles sur les millions de pièces que comporte un avion, mais également de pouvoir lutter contre la contrefaçon (qui toucherait au moins 2% des pièces aéronautiques en circulation, et jusqu’à 5% en Europe). « Le salon du Bourget va nous permettre de rencontrer des entreprises aéronautiques et des utilisateurs finaux qui ne savent pas exactement ce qu’ils possèdent ni où se trouvent leurs actifs, qui doivent fouiller dans des montagnes de papier pour retrouver les documents recherchés, ou qui s’appuient sur des systèmes informatiques hétérogènes incapables de communiquer » a déclaré Eleanor Mitch, CEO et co-fondatrice de 14bis Supply Tracking. JLR
Basée à Houston (Texas) et Boston (Massachusetts), la start-up 14bis Supply Tracking a développé une solution basée sur la blockchain pour améliorer la sécurité et la transparence des supply chains de l’industrie aéronautique.
Créée en 2015 à Berlin et spécialisée dans les livraisons transfrontalières du dernier km pour les e-commerçants dans toute l’Europe, la société Seven Senders a choisi Paris en début d’année pour implanter sa première filiale commerciale européenne. Auparavant pilotée depuis l’Allemagne, l’activité aurpès des chargeurs français avait déjà démarré depuis environ près d’un an. « Nos cibles, ce sont les e-commerçants d’une certaine taille qui ont une stratégie de développement à l’international, avec des volumes de l’ordre de 10 000 colis par destination et par an, soit 25 colis de ramasse quotidienne » nous a confié Thomas Garnesson, son DG France. Avec déjà une première référence en France, Atlas for Men. Désignée le mois dernier par nos confrères néerlandais de Supply Chain Media comme la meilleure start-up européenne de la supply Chain en phase d’industrialisation (devant BuyCo, Cargonexx, Everoad et Fretlink), la plate-forme Seven Senders propose de prendre en charge l’ensemble du processus de livraison (choix du livreur dans le pays de destination parmi plus de 100 transporteurs en Europe, commission de transport, solution de dédouanement, tracking, suivi de la performance, gestion de la communication proactive avec les clients, etc). L’ouverture d’une autre filiale au Benelux est actuellement à l’étude. JLR
Thomas Garnesson, directeur général France de Seven Senders
Sur la plateforme collaborative de la start-up et commissionnaire de transport Everoard, les chargeurs disposent désormais d’un tableau de bord qui recense l’ensemble de leurs activités depuis leur demandes d’expédition jusqu’aux livraisons finales avec mises à jour des statuts en temps réel. Cet outil de gestion dénommé Cockpit donne accès à un historique des livraisons avec analyse des performances (ponctualité, sécurité, empreinte carbone…) et facilite l’exportation de données vers d’autres outils (tableaux de bord RSE, par exemple). « L’idée d’intégrer un tableau de bord à notre plateforme est partie du constat que les expéditeurs ont besoin de garder le contrôle de leurs opérations, explique Maxime Legardez, fondateur d’Everoad. Avec cet outil, ils ont accès à des indicateurs clés de performance pour optimiser leurs futures expéditions. » Everoad travaille déjà aux prochaines versions de Cockpit pour tenir compte de deux nouveaux axes de développement, la personnalisation et la prédictibilité. A terme, ses clients pourront importer leurs propres cahiers des charges et sélectionner eux-mêmes des indicateurs de performances parmi un large panel d’indicateurs (ligne, site, client…) et accéder à des prédictions sur les prix, capacités ou risques basées sur les millions de données analysées par Everorad. AD
Everoad travaille déjà aux prochaines versions de Cockpit.
L’éditeur américain Amber Road en est persuadé, la réduction des droits de douane est l’un des moyens les plus rapides et les plus faciles pour maximiser les rendements financiers de la supply chain d’une entreprise. Mais encore faut-il pouvoir convaincre les décideurs, c’est pourquoi ce spécialiste des solutions logicielles en gestion du commerce international (GTM) lance un outil de simulation de retour sur investissement, qui calcule les économies potentielles à réaliser les routes commerciales qui pourraient bénéficier de droits de douane préférentiels dans le but d’établir un diagnostic rapide et concis. « Un diagnostic plus poussé avec nos clients nous permet également de définir de nouvelles routes commerciales pour les flux entrants et sortants, contribuant à une meilleure gestion des accords commerciaux préférentiels tout en améliorant la rentabilité des entreprises» précise Reinhard Poelzl, directeur des solutions chez Amber Road. JLR
FM Logistic a intégré au sein de son comité exécutif Xavier Prévost, nommé le 15 avril dernier au poste de directeur business solutions et systèmes d’information groupe. Il reporte directeur au président de FM Logistic, Jean-Christophe Machet. Cet ingénieur de formation, diplômé de l’ICAM de Lille, travaillait depuis 1987 au sein du groupe Auchan, d’abord à la direction logistique d’Auchan France (jusqu’en 1996), puis successivement en tant que directeur de l’organisation hypermarchés (jusqu’en 2010), et directeur des opérations pour la division Auchan e-commerce (jusqu’en 2015). Entre 2015 et 2018, il était directeur de l’efficacité (SI, organisation, supply chain, automatisation, Lean) et membre du Comex du groupe Auchan. Dans ses nouvelles fonctions chez FM Logistic, Xavier Prévost aura sous sa responsabilité les équipes IT, innovation, les études commerciales et conception d’offres, ainsi que la gestion de projets et l’amélioration continue. Le 3PL prévoit de lui confier un rôle central dans la transformation digitale et l’automatisation des process de l’entreprise, et dans la poursuite de sa démarche d’excellence opérationnelle. JLR
Les hypermarchés Target se mettent discrètement au parfum de la technologie blockchain pour perfectionner la gestion de leur supply chain. Depuis la mi-2018, la chaine de 1849 magasins travaille sur une application Consensource pour vérifier la provenance des produits d'usines certifiées. Target s'intéresse tout particulièrement aux fabricants de papiers. Objectif: décider quelles données partager sur les registres distribués. Le groupe basé à Minneapolis soutient aussi le projet Hyperledger Grid, se reposant sur une technologie open source Linux. Target, le huitième plus gros commerçant américain a ainsi rejoint le groupe agro-alimentaire Cargill, le fabricant de semi-conducteurs Intel et la start up Bitwise.IO. Ils planchent ensemble sur le suivi des aliments et veulent développer de concert un registre partagé accessible à tous les intéressés, avec des « smart contracts ». L'Hyperledger Grid se veut une alternative à Fabric, le traceur d'aliments de Food Trust, mis au point par IBM et le géant Walmart. CCT
Après avoir ouvertement affirmé son intention de moins dépendre des volumes d’Amazon en février dernier (voir NL 2861), Fedex fait un pas de plus vers l’émancipation avec l’annonce du non-renouvellement du contrat via lequel il offre à son client un service express. Seront tout de même conservés les services Ground (standard) et International. Amazon s’affirmant chaque jour un peu plus comme un transporteur à part entière, Fedex ne souhaite plus dépendre de ce client qu’il considère désormais davantage comme un concurrent. L’expressiste va par ailleurs ouvrir 500 « kiosks » dans des supermarchés Walmart et compte vraisemblablement sur ce dernier pour obtenir les volumes nécessaires à l’exécution rentable de sa nouvelle stratégie commerciale : livrer sept jours sur sept (voir NL 2938). Le coût de la rupture est somme toute raisonnable : l’express ne représente qu’une partie des 1,3% de CA que pèse Amazon chez Fedex. PM