L’impact de la crise sanitaire sur les supply chain ne sera pas limité dans le temps. D’après une étude mondiale menée par le prestataire Bolloré Logistics et la société d’analyses de données Ti (‘Transport de fret : quel avenir dans un mode post covid’), 98 % des chargeurs, freight forwaders et sociétés de service considèrent que cette période aura un impact durable sur l’organisation des SC (37 % significativement, 36 % modérément et 25 % légèrement). Les sondés sont ainsi 64 % à vouloir développer la flexibilité de leur SC. « Pendant la crise, de nombreux secteurs d’activité se sont retrouvés à l’arrêt faute de pouvoir s’adapter à des manques de matériaux ou de composants clés, rappelle l’étude. A moyen terme, les supply chain les plus performantes seront donc celles qui pourront atténuer le plus efficacement ces types de perturbation, que ce soit via le recours à davantage de fournisseurs ou encore la sollicitation de prestataires logistiques spécialisés dans certaines zone géographiques ou la planification des flux. » Résultat, rares sont les professionnels à ne pas envisager de revoir leur stratégie d’approvisionnement (seulement 12 %), contre 31 % qui cherchent à identifier d’autres zones géographiques d’approvisionnement et 17 % à travailler avec davantage de fournisseurs. 14 % envisagent par ailleurs de mois recourir au juste à temps et 9 % prévoient de réduire le nombre de leurs fournisseurs. « La pandémie a montré à de nombreux sondés qu’une dépendance excessive à l’égard de certaines zones géographiques devait être corrigée », poursuit l’étude. Les professionnels sont aussi demandeurs de davantage de visibilité temps réel. Un peu plus de 75 % des sondés estime en effet que leurs attentes dans ce domaine a augmenté avec la crise sanitaire. L’étude montre aussi que 43 % des professionnels comptent augmenter le nombre de partenaires logistiques avec lesquels ils travaillent et qu’ils sont 26 % à envisager d’intégrer de nouvelles solutions technologiques via ces mêmes partenaires (20 % via la personnalisation de systèmes tiers existants et 18 % via un développement interne). AD