Au 3ème trimestre, la demande placée en immobilier logistique a un peu comblé le trou d’air du début d’année, mais avec 1,8 M de m² sur 9 mois, le recul atteint -32% par rapport à 2019, note Cushman & Wakefield dans sa dernière étude (soit -15% par rapport à la moyenne décennale, et le plus faible total depuis 2014). Le spécialiste du conseil en immobilier d’entreprise évoque un « léger mieux locatif » résultant en partie de la forte sollicitation des logisticiens par un large éventail de chargeurs, notamment pour faire face à l’emballement du e-commerce. Plus de la moitié des m² commercialisés l’ont été auprès des acteurs de la logistique et du transport, surtout via des prises à bail d’entrepôts existants de 10 000 à 30 000 m². Le volume placé côté 3PL n’affiche d’ailleurs que -12% de recul, contre -47% pour les chargeurs. Parmi des derniers, les acteurs de la distribution non-alimentaire (35%) devancent ceux de l’alimentaire (25%), tandis que le volume d’activité lié aux industriels atteint seulement 8%, contre 20% en moyenne depuis 10 ans. En fait côté chargeurs, l’activité tient surtout à la finalisation de plateformes neuves prévues de longue date, notamment de projets XXL tels que ceux signés pour Mobivia (103 000 m² près d’Orléans, voir NL 3197), Samada/Monoprix dans le sud francilien, Sun City sur E-Valley dans le Cambrésis, ou pour Intermarché via plusieurs opérations. « Entre ces deux polarités de la gestion à court terme et de la projection plus lointaine, les formats compris en 30 000 et 60 000 m² affichent le creux d’activité le plus important : 300 000 m² commercialisés en 9 mois contre 800 000 m² l’an passé », note Cushman & Wakefield. Même si le marché francilien affiche un recul de -41%, il reste le premier en surfaces placées (485 000 m²). Le décrochage est encore plus brusque en région lilloise (-60%), alors qu’à l’inverse le lyonnais et la région de Marseille ont vu les volumes s’envoler (+78% et x3), justement à la fois avec la finalisation d’opérations conçus de longue date, et via des prises à bail dans l’existant par des logisticiens tels qu’ID Logistics ou XPO Logistics, notamment. Si C&W évoque un possible atterrissage en fin d’années au-delà des 2,5 M de m² commercialisés, c’était avant qu’un 2ème épisode de confinement se mette en œuvre. Ce point marché passe d’ailleurs en revue le contexte macroéconomique, les dynamiques de l’investissement, de l’offre ou du prix des loyers (à consulter ici en téléchargement). MR