Newsletter quotidienne n° 3551

Fondée en 2018 par trois frères, Fayçal, Mohamed et Moussab Djerrab, la start-up FenTech commercialise depuis l’an dernier sa plateforme DSales, qui compte déjà parmi ses clients des sociétés comme Dior et HEB. Cette solution de prévision se décompose en quatre modules : le module vente (calcul avec anticipation des aléas externes et internes), le module stock (optimisation des approvisionnements, de la production, de la distribution), le module prix (analyse automatique de l'offre et de la demande du marché pour calculer les meilleurs prix à fixer pour chaque produit, et pour accompagner les campagnes de promotion), et le module catalogue (gestion de son renouvellement et détection des produits en fin de vie). « Contrairement aux APS traditionnels, orientés essentiellement Supply Chain, notre solution DSales permet –au-delà des fonctionnalités classiques (gestion des appros, distribution, etc.)– de fiabiliser les méthodologies de pricing, de gestion des promotions et de lancement des nouveaux produits, souligne Fayçal Djerrab, co-fondateur et CEO de Fentech. Elle prend en compte des paramètres endogènes de l’entreprise (historiques des ventes, stocks, catalogues…) qui peuvent être croisés avec les images des produits, ainsi que des paramètres exogènes. Nous avons mis en place des scrapers permettant de faire du prédictif, comme avec les prévisions météo par exemple, ou alors pour comprendre ce que fait la concurrence en matière de produits et de prix », ajoute le dirigeant. FenTech cible prioritairement le retail (distribution et grande distribution) et des secteurs tels que le textile ou la cosmétique. « Nous déployons systématiquement les quatre modules mais avec un niveau de spécification variable de chacun d’entre eux selon les besoins et l’activité du client », note Fayçal Djerrab, en mentionnant une durée de mise en œuvre d’environ trois mois. En matière de facturation, la start-up s’appuie sur un modèle SaaS classique : un abonnement ainsi qu’un coût d’intégration. Autofinancée, la jeune pousse emploie actuellement 15 personnes, et prévoit d’en recruter 10 de plus d’ici fin 2022 (développement, R&D, marketing, commercial). JF

L’incubateur / accélérateur pour start-ups ZeBox, fondé par CMA CGM, a inauguré la semaine dernière son hub nord-américain à Arlington, près de la capitale fédérale. Après avoir communiqué il y a peu sur son association avec de grands acteurs du transport, de la logistique et de la Supply Chain (voir NL 3510), ZeBox a profité de l’évènement pour dévoiler la liste des premières jeunes pousses américaines qui seront accompagnées ces prochains mois pour leur permettre de se développer plus rapidement, notamment via la mise en relation avec des entreprises établies. « Nous avons pour ambition de créer des liens entre les géants du secteur et les meilleures start-ups afin d’imaginer l’avenir de la supply chain, de la logistique et des mobilités », a rappelé Charley Dehoney, vice-président de ZeBox America. Dans cette perspective, l’incubateur / accélérateur a retenu huit jeunes pousses, qui s’attèlent à des problématiques variées. La 1^ère, CurbFlow, propose des solutions de ʻcomputer visionʼ pour comptabiliser différents types de flux, qu’il s’agisse d’objets, de véhicules ou de personnes. La 2^ème, ElectroTempo, développe des logiciels permettant d’optimiser l’installation de stations de recharge pour véhicules électriques. Quant à DFM Data, sa technologie vise l’interopérabilité entre les plateformes informatiques des chargeurs, des transporteurs et des brokers. De son côté, EvenFlow Cloud Logistics planche, selon ZeBox, sur un « système d’alerte avancé » pour chargeurs et transporteurs. Les autres start-up retenues sont elles aussi axées IT, à l’image de ReturnPilot, éditeur de logiciel dédié à la reverse logistic, d’OpenEnvoy, spécialisé dans l’audit automatisé de factures de fret basé sur l’IA, ou de Rabot, dont la plateforme de visibilité cible les opérations d’emballages, en combinant caméras, machine learning et IA. Avec ce même recours à l’intelligence artificielle, c’est au développement d’une solution de Supply Chain Management que s’attache ThroughPut.ai, la 8^ème start-up retenue par ZeBox. AD

En mai, c’est d’abord une phase de démolition que va entamer OpenBox Co Design&Build, qui s’est vu confier par P3 Logistic Parks la réalisation d’une plateforme logistique de 23 000 m² à Seclin, au sud de l’agglomération lilloise. Annoncé à l’automne dernier (voir NL 3420), ce programme est lancé en blanc par P3. Une première dans l’Hexagone pour cet acteur paneuropéen actif sur près d’une douzaine de marchés, avec plus de 6,3 M de m² sous gestion, sans compter une réserve foncière d’1,2 M de m². En l’occurrence à Seclin, c’est sur une friche de 5 hectares que s’implante ce projet. « Dans la perspective du futur objectif ‘zéro artificialisation nette’ fixé par la loi Climat et de la charte Afilog dont nous sommes signataires, il est capital pour nous de privilégier la réhabilitation de friches industrielles et la transformation de bâtiments existants. Le futur centre logistique de Seclin est une très bonne illustration et une démonstration de notre capacité à redévelopper d’anciens sites industriels et d'accompagner une cessation d’activité du cédant », souligne Christophe Chauvard, le directeur France de P3. En pratique, la construction du nouveau bâtiment sera lancée à la rentrée prochaine, pour une livraison avant l’été 2023. Mais sa commercialisation a déjà été lancée par Tostain & Laffineur, dans le cadre d’un mandat exclusif, et plusieurs demandes de potentiels utilisateurs sont à l’étude côté P3. Co-conçu par ses équipes techniques, le cabinet A26 Architectures, le cabinet de conseil ICPE CoStrategic et le bureau d’études Arcadis, cet entrepôt de 4 cellules sera doté d’une centrale photovoltaïque en toiture, et l’ensemble du projet vise à la fois une certification Breeam Excellent et le label BiodiverCity. De son côté, OpenBox met en œuvre sa méthodologie-maison Co Design&Build pour sécuriser non seulement les délais de construction, mais aussi une réalisation au prix juste, avec une transparence complète sur les coûts et un principe de partage des éventuelles économies en fin de chantier. Et le suivi de la réalisation fait l’objet d’une mission d’AMO confiée à Krtiteria Développement. MR

Et de trois : après la reprise des sites de Panalog à Châtellerault et Agen en 2021, Sofrilog acquiert son agence cross-dock de Mâcon (71). En intégrant cette installation de la filiale transport et logistique du groupe agroalimentaire Vandemoortele, le logisticien du froid entend étoffer sa couverture transport dans la région, après s’être implanté dans le centre-est du pays il y a quelques années en ouvrant des sites à Saint-Vulbas (01) et Chalon-sur-Saône (71). L’agence mâconnaise de Panalog s’appuie sur un site cross-dock de 2 000 m², dispose de 23 véhicules et emploie 48 collaborateurs. « Afin de soutenir la croissance de son activité, nous prévoyons l’embauche de deux personnes et le renforcement de la flotte », indique Sofrilog. En parallèle, le prestataire compte poursuivre le développement de sa filiale de livraison dernier km Oofrais, déjà déployée depuis quelques mois sur Lyon, Avignon et Clermont-Ferrand, et prochainement sur Strasbourg. AD

Cette année, Decathlon compte équiper des dizaines de magasins supplémentaires avec des consignes colis automatiques Quadient. L’enseigne sportive avait déjà déployé ces solutions dans 62 de ses points de vente en France, mais souhaite augmenter leur nombre pour renforcer sa stratégie omnicanale, en proposant à davantage de clients d’accéder à son service ‘Cliquez & Retirez’. « Nous poursuivons notre accélération sur le e-commerce à travers plusieurs leviers comme la livraison en 24H sur toute la France, le retrait en drive ou encore la location, en proposant des solutions de retrait toujours plus innovantes à nos clients, explique Stéphane Montini, directeur de la transformation digitale chez Decathlon France. Grâce à ces consignes, nous nous adaptons aux nouvelles habitudes des clients et surtout à leurs besoins. Les objectifs sont de gagner du temps à l’accueil des magasins, de renforcer le conseil client en points de vente et d’augmenter le nombre de possibilités de retrait pour une expérience client encore plus moderne ». Et c’est aussi à l’étranger que Decathlon envisage de déployer ce type de consignes, avec deux pilotes déjà lancés. Dans ce cadre, l’enseigne aura le choix entre différents modèles de Quadient, dont la gamme Parcel Pending comprend des modèles indoor et outdoor, mais aussi depuis mi-2020 une solution modulaire pour les petits espaces, Parcel Pending Lite (voir NL 3177). AD

Souhaitant améliorer l’expérience omnicanale de ses clients, l’enseigne de prêt-à-porter britannique New Look a adopté la suite logicielle Manhattan Active Omni. Cloud-native, cette solution de Manhattan Associates permet d’unifier le traitement de ses commandes et de disposer d’une visibilité sur l’ensemble de ses stocks, quel que soit le canal ou le process de distribution (magasin, site internet, click & collect, etc.). Créé en 1969, New Look sert aujourd’hui ses clients à travers un réseau de plus de 450 magasins au Royaume-Uni et en Irlande, auquel s’ajoute un site web expédiant ses articles dans 66 pays. « Avec Manhattan Active Omni, nous allons disposer du socle technologique qui va nous permettre de contrôler et de réadapter en permanence notre réseau de distribution pour répondre aux besoins en constante évolution de nos clients », souligne Tristan Holiday, directeur de la logistique chez New Look. Selon Manhattan, l’enseigne va notamment pouvoir intégrer davantage de sources de stocks et de places de marché dans ses process, et expédier plus rapidement ses produits depuis ses magasins ou entrepôts. AD