« The world is changing. » Cela ne vous rappelle-t-il pas certains clips promotionnels de grands éditeurs informatiques, ces quelques mots prononcés généralement par une voix d’outre-tombe, façon film catastrophe des années 1980 ? Il faut reconnaître que c’était un moyen marketing assez efficace de nous faire prendre conscience de la nécessité d’adopter de toute urgence leurs innovations, sous peine de rester à la traîne dans un monde qui évolue inexorablement. Mais trêve d’ironie : si l’on y réfléchit bien, que s’est-il passé ces deux dernières années ? « The world has changed. » Et je ne parle pas là de géopolitique ni de retour aux heures sombres de la guerre froide, je parle de Supply Chain.
Le monde où les porte-conteneurs arrivaient à l’heure (ou tout du moins au jour), où les fournisseurs rencontraient rarement des pénuries de matières premières pour honorer leurs commandes, où le niveau des émissions de CO2 du maillon transport n’entrait pas ou peu en ligne de compte ; ce monde-là est derrière nous. Rajoutons à cette liste les difficultés de recrutement, que ce soit pour les chauffeurs, les caristes ou les data scientists, et la nécessité de trouver très rapidement des solutions pour réduire la consommation d’énergie de sa supply. Le changement est bien là, et la probabilité d’un retour en arrière ultra-mince. Bienvenue dans un monde non pas « new normal » mais « new never normal », comme le résumait si justement Jean-François Salles, le directeur supply chain du groupe Renault, dans son allocution vidéo lors des 10 ans de Supply Chain Event.
Le MRP-2 et les prévisions de ventes sur la base d’historique ne suffisent plus, l’agilité de la logistique urbaine n’est plus en phase avec les nouvelles attentes, les schémas logistiques doivent être repensés à la lumière des objectifs de résilience et d’économie circulaire. Bref, les supply chains sont condamnées à se réinventer, à se transformer. Tout comme ces start-up innovantes dont le positionnement peut aussi évoluer rapidement en fonction des besoins métier, comme vous le constaterez dans notre dossier Grand angle sur les pépites de la Supply Chain.
Mais la nécessité de se réinventer est aussi vraie en ce qui concerne la presse professionnelle. Ainsi, le groupe 6TM, dont Supply Chain Magazine fait partie depuis son rachat en septembre 2017, se réinvente en Téma Groupe pour accentuer son hybridation médias + services (conseil en communication, agence de presse B to B, évènementiel, informatique) à destination de secteurs clés de l’économie. Le tout en continuant de capitaliser sur son audience mensuelle de deux millions de lecteurs et internautes, dont près de 750 000 abonnés auprès de ses 40 marques médias et 36 sites internet. Sans oublier notre impératif environnemental, dont vous devriez voir les premiers effets dès le début de l’année prochaine. À suivre…