« Notre industrie connaît actuellement des épisodes de tensions d’approvisionnement : sur les semi-conducteurs depuis janvier et depuis de manière croissante sur d’autres composants, les intrants chimiques, les plastiques, l’acier, la pâte à papier, les autres métaux, le coton ou le bois » a indiqué hier Agnès Pannier-Runacher à la presse, à l’issue d’une réunion avec le président de France Industrie et les représentants six filières particulièrement impactées (automobile, agroalimentaire et bâtiment côté clients, électronique, métallurgie et chimie côté fournisseurs). Il s’agissait pour la ministre déléguée chargée de l’Industrie de faire un point d’étape sur les actions mises en place (depuis trois mois pour la filière semi-conducteurs et depuis un mois pour les autres). Sur le court terme, celles-ci sont de trois ordres : douanières (faciliter au maximum l’acheminement des matières premières), diplomatiques (interventions via les services économiques des ambassades pour tenter de re-prioriser des commandes chez un fournisseur étranger) et solidaires (déblocage de situation critiques en utilisant des stocks disponibles constitués par prudence chez d’autres industriels). Il est également prévu des mesures complémentaires : les acheteurs publics devront prendront en compte les difficultés d’appros de leurs fournisseurs et la grande distribution est appelée au bon sens et à la bienveillance pour ne pas appliquer à la lettre de pénalités logistiques. A plus long terme, le credo gouvernemental est de relocaliser les productions d’intrants critiques, en ce qui concerne notamment sur l’électronique, la chimie, les plastiques, l’acier et les métaux. Depuis septembre, 273 projets ont déjà été financés, représentant 462 M€ de soutiens publics. D’autres pistes sont à l’étude, comme l’accélération du recours aux matières recyclées quand c’est possible, en profitant du dispositif sur le plastique recyclé du plan de relance, qui permet de couvrir l’écart de prix. JLR