Newsletter quotidienne n° 3500

La saison des bilans 2021 touche à sa fin, et le constat dressé BNP Real Estate est évidemment lui aussi très positif. Et très exhaustif puisque le spécialiste du conseil immobilier recense près de 250 transactions supérieures à 5 000 m², pour une demande placée record de 4,26 M de m² au total (+6% par rapport à 2020). Sans surprise, la dorsale concentre 192 des transactions en question (3,5 M de m²), sachant qu’à elles seules, la région parisienne et les Hauts-de-France pour la moitié du volume placé hexagonal (1,2, et 1 M de m² respectivement, mais avec 81 transactions en Ile-de-France, contre 35 dans le nord). Ses autres pôles traditionnels restent attractifs mais bridés par une pénurie d’offre structurelle, et on notera que dans son décompte, BNP RE intègre aussi l’axe-Seine/Le Havre, et le pôle très dynamique du Centre-Loire, avec Orléans en tête de pont (voir illustration). Hors dorsale, sur l’arc Atlantique, la taille moyenne de transaction dépasse à peine les 10 000 m² (pour un total de 370 000 m²), sans aucune transaction XXL de plus de 40 000 m², alors que 20 ont été recensées à l’échelle de l’Hexagone (pour 1,3 M de m²). « Un nombre en forte augmentation par rapport à 2020, et cette tendance ne devrait pas faiblir en 2022, avec l’arrivée des grands projets actuellement à l’étude, voire sur le point de se finaliser », note René Jeannenot, le directeur du pôle Logistique de BNP Paribas Real Estate Transaction. Mais preuve que la dynamique du marché repose sur des besoins et acteurs de toute taille, pas moins de 92 opérations inférieures à 10 000 m² ont été recensées (un segment sous le radar de certaines études concurrentes). On notera que les entrepôts qualitatifs de classe A représentent près de 90% du volume global, et que plus d’un tiers des implantations concernent des opérations clés en main. Enfin, le nombre record de lancements en blanc, pour près d’1 M de m² (dont 7 opérations dépassant 50 000 m², surtout dans l’Oise et les Hauts-de-France), souligne une confiance manifeste côté investisseurs (voir suite). MR

D’après le bilan 2021 de BNP Real Estate (voir article 1), la dynamique du marché locatif aiguise l’appétit des investisseurs, avec un record historique de 6,7 Md€ investis, note BNP Paribas Real Estate (à 80% en logistique, et 20% pour le volet locaux d’activités), dont 20% en locaux d’activité et 80% en logistique). « Cela représente 25% du volume global d’investissements immobiliers en France, et la part de ce type d’actifs a plus que doublé en seulement quatre ans. L’intérêt des investisseurs institutionnels est grandissant, avec une hausse notable de portefeuilles pan-européens et un nombre record des deals supérieurs à 200 M€ », relève Franck Poizat, directeur Logistique Investissement & Utilisateurs de BNP Paribas Real Estate Transaction France. Là aussi, les Hauts-de-France se distinguent, en concentrant 24% de la manne investie (1,2 Md€). Parmi les investisseurs à la manœuvre, les fonds nord-américains sont majoritaires (51% du volume), et les fonds asiatiques devancent les investisseurs nationaux (17 et 12%). Suivent de très près les investisseurs allemands et britanniques (10 et 9%). Fait marquant, la prise de position des investisseurs sur des opérations lancées en blanc représente environ 27% de la demande placée, note BNP Paribas RE. MR

Maison française de prêt-à-porter masculin et féminin spécialisée dans la chemise, Figaret a fait appel à OneStock pour déployer depuis octobre 2021 dans ses 29 boutiques des fonctionnalités d’order instore. Les vendeurs Figaret, qui assistent leurs clients et les conseillent (la plupart des chemises sont proposées selon trois coupes et deux longueurs de manche, sans oublier les créations sur-mesure), ont désormais la possibilité d’accéder via leur tablette à l’intégralité du catalogue et de se connecter à l’ensemble des stocks (entrepôts, réseau points de vente…). Le client peut alors finaliser sa commande, en repartant avec les articles disponibles et se faire livrer à domicile ceux qui n’étaient pas disponibles dans le magasin. « La mise en place de l’order in store est un véritable atout pour nos boutiques les plus petites qui peuvent ainsi vendre l’intégralité de notre catalogue. Nous avons pour projet de continuer le développement omnicanal de Figaret en mettant en place le click & collect et le ship from store. L’objectif est de faciliter l’accès à nos vêtements sur l’ensemble des points de vente et d'offrir la meilleure expérience d’achat possible » a déclaré Eléonore Baudry, la présidente de Figaret. JLR

Dans le baromètre T4 2021 qu’a récemment publié Coface, le spécialiste de l’assurance-risque à l’export reconnaît qu’un retour à la normale des chaînes d’approvisionnement mondiales reste difficile à prévoir mais considère néanmoins comme trop optimiste l’hypothèse d’une détente progressive à partir du 1er semestre 2022. Selon le groupe, les perturbations et les pénuries de matériaux devraient donc se prolonger encore au cours de cette année, ce qui l’a amené à revoir à la baisse ses prévisions de croissance du PIB en 2022 pour plusieurs pays d'Europe, ainsi que pour les États-Unis et la Chine. L’autre risque majeur identifié par Coface est la forte hausse de l’inflation, même si le scenario central reste celui « d’une inflation proche de son pic, qui s’atténuera à mesure que les prix de l'énergie et les goulots d'étranglement des chaînes d'approvisionnement se résorberont au second semestre de l'année ». JLR

Le 3PL Mauffey a réceptionné la semaine dernière un poids lourd 100 % électrique qu’il va utiliser pour le compte de son client historique McCain. Premier véhicule de ce genre à rouler sur les routes françaises, ce tracteur DAF CF Electric dispose d’une autonomie de 210 kilomètres, se recharge en seulement trois heures et affiche un poids total roulant autorisé de 37 tonnes. Exploité pour le transport de flocons de pommes de terre entre les sites de production de l’industriel situés à Harnes et Béthune (Hauts-de-France), il s’inscrit dans la politique de développement durable de l’entreprise ainsi que celle de son partenaire. Le plan d’action stratégique ‘Planet Friendly Food’ de McCain vise une réduction de ses émissions de CO2 de 50 % sur ses opérations industrielles et l’utilisation d’électricité 100 % renouvelable dans ses usines d’ici 2030, l’industriel tablant aussi sur une baisse de 30 % de l’intensité de ses émissions indirectes de CO2 (celles liées à ses partenariats transport et logistique). Mauffrey table pour sa part sur une réduction de 50 % de ses rejets de CO2 d’ici 2030, objectif qu’il compte atteindre en actionnant différents leviers. Depuis déjà quelques années, le 3PL forme ses chauffeurs à l’éco-conduite, équipe sa flotte de véhicules à énergies alternatives et participe au report modal en réalisant de l’affrètement ferroviaire et fluvial via sa filiale MAFF (Mauffrey affrètement ferroviaire et fluvial). Grâce à celle-ci, ce sont 3,5 millions de tonnes de marchandises qui sont retirées de la route chaque année. AD

Fortement engagé dans la reconstruction économique du Liban, le groupe CMA CGM, via sa filiale à 100% CMA Terminals, s’est vu attribuer la concession pour les dix prochaines années du terminal à conteneurs du Port de Beyrouth, à l’issue d’un appel d’offres. Le géant du transport maritime et de la logistique prévoit d’y investir 33 M de dollars (dont 19 M les deux premières années), avec l’objectif de retrouver une capacité de 1,4 M d’EVP. Les opérations débuteront dès le mois prochain. CMA Terminals succède au consortium Beirut Container Terminal Consortium (BCTC), composé de Portia Ports Limited, International Port Management Beirut SAL et de Logistics & Port Management Americas, qui exploitait le terminal depuis 2005. A noter que le Groupe CMA CGM, dont le pdg Rodolphe Saadé est de nationalité franco-libanaise, réalise déjà près de 55% du volume du terminal à conteneurs de Beyrouth, avec notamment 9 escales hebdomadaires de ses navires. JLR