Newsletter quotidienne n° 3517

Créée début 2018, Spacefill a toujours le même objectif : rendre le stockage de marchandises aussi simple que le stockage de données dans le Cloud, grâce à une plate-forme connectée proposant aux chargeurs des solutions intégrées clés-en-main qui englobent à la fois la connectivité logicielle, des sites logistiques via des partenariats avec des 3PL, et une tour de contrôle virtuelle. Mais avec le tour de table de 25 M€ annoncé aujourd’hui (après 1 M€ en 2019, puis 7 M€ en 2020), la start-up française ne cache plus son ambition de devenir le premier « cloud européen de stockage connecté ». Cette nouvelle levée de fonds est conduite par NGP Capital et Maersk Growth, avec la participation des investisseurs existants, Eurazeo et La Famiglia. Elle va notamment permettre à l’entreprise, dont l’effectif est actuellement de 60 employés en France et en Allemagne (contre 8 en 2019), de recruter quelque 80 personnes, principalement au sein de son département d'ingénierie. « Nos priorités pour 2022 sont doubles. Premièrement continuer à développer notre plateforme pour offrir une expérience utilisateur plus fluide et de nouvelles fonctionnalités, et deuxièmement, étendre notre réseau connecté pour offrir un maillage logistique de plus en plus fin à nos clients partout en Europe » a indiqué Maxime Huzar, DG et co-fondateur. Après avoir trouvé ses « early adopters » en 2021 (dont Ikea, Coca-Cola ou Leroy Merlin), Spacefill revendique désormais un CA qui dépasse les 10 M€ (multiplié par quatre en deux ans), plus de 350 clients à ce jour et quelque 1 500 entrepôts dans 6 pays européens connectés à sa tour de contrôle virtuelle. JLR

Quelques semaines après l’ouverture d’un bureau à Barcelone (voir NL 3469), c’est à New York que s’est implanté en février le commissionnaire de transport Ovrsea, avec l’objectif d’y constituer une équipe de 20 personnes d’ici la fin d’année. La start-up française mise sur son modèle de freight forwarding « nouvelle génération » pour percer sur le marché américain, le deuxième après la Chine avec ses 150 Md$ de transport traités par an, dont 40% relevant du marché maritime. « C’est un marché colossal, dix fois supérieur à celui de la France, et particulièrement fragmenté avec environ 110 000 freight forwaders recensés, contre 4 à 5 000 chez nous. Et la part de marché des nouveaux acteurs issus du digital y est en forte croissance, de l’ordre de 20% par an », souligne Arthur Barillas, le CEO et cofondateur d’Ovrsea. Fondée en 2017 (et épaulée depuis un an par Bolloré Logistics, voir NL 3282), la start-up ne débarque pas en terrain inconnu, les flux transatlantiques représentant déjà une part significative de son activité, dans le cadre des opérations confiées par des clients français (Caudalie, Filorga, et d’autres acteurs des cosmétiques, notamment). « Nous avons déjà monté plus de 5 000 opérations de transport en lien avec les États-Unis pour 145 clients, avec évidemment une prépondérance de flux France / États-Unis, mais aussi un volet transpacifique. Et notre nouveau bureau new-yorkais a déjà coordonné quelques 300 opérations en quelques semaines, surtout pour de nouveaux clients », poursuit-il. Le tout représenterait déjà de l’ordre de 10 à 15 % des volumes globaux traités par Ovrsea, et son ambition y est forte : réaliser 100 M$ de CA outre-Atlantique d’ici 2025, avec une équipe de 200 personnes au service d’un bon millier de clients. On notera que les perturbations du transport international et l’envolée des taux de fret en maritime comme en aérien, relancée avec la crise ukrainienne, s’avèrent plutôt favorables pour assurer le développement du freight forwarder, qui mise sur la pertinence de ses outils, son agilité et l’expertise de ses équipes. À ce stade, la jeune pousse compte une centaine de collaborateurs au service de plus de 700 clients pour des opérations à l’échelon global. L’équipe devrait monter à 200 personnes en fin d’année pour étayer sa forte croissance, dont 40 recrutements hors de France vu ses ouvertures en Espagne et aux États-Unis, et ses projets imminents sur 2-3 autres pays. Et si son CA n’est pas communiqué, il aurait été multiplié par 4 sur l’année écoulée, nous assure Arthur Barillas. MR

C’est début 2021 dans le contexte de la crise sanitaire que Rhenus Logistics France a décidé de tester la plateforme de e-learning Reflex Academy, disponible 24/7. L’objectif était de pouvoir compléter et approfondir à leur rythme et à distance les connaissances acquises par ses équipes lors de la formation initiale autour de Reflex WMS de Hardis Group, et d’en faire des experts certifiés autonomes qui pourront mettre en œuvre les toutes dernières fonctionnalités du logiciel de gestion d’entrepôt. A l’issue de ce parcours pédagogique, l’utilisateur passe une évaluation qui valide ses acquis avec la remise d’un « diplôme Reflex » en cas de réussite. Devant le succès des premiers retours utilisateurs, le 3PL a étendu fin 2021 l’usage de la solution à une vingtaine de « key users » (DSI, méthodes et bureau d'études). Et pour les prochains mois, Rhenus Logistics France envisage d’élargir ses dispositifs de e-learning à l’ensemble de ses collaborateurs pour former rapidement les nouveaux entrants aux outils informatiques déployés dans sa trentaine d’entrepôts logistiques, soit via la plateforme Reflex Academy, soit via son propre système de gestion de l'apprentissage (Learning Management System). JLR

Filiale transport et logistique du groupement Les Mousquetaires dédiée aux enseignes non alimentaire du distributeur (Bricomarché, Brico Cash, Roady et Bricorama), ITM LEMI a installé un convoyeur télescopique BestReach de FMH Conveyors dans sa plateforme logistique de Garancières-en-Beauce (Eure-et-Loire). Dotée d’un système automatisé de stockage / préparation de commandes à navettes Stingray du fabricant TGW (voir NL n°2934), cette installation de 67 000 m² assure la réception, le stockage et la préparation de commandes de 18 000 références, approvisionne 700 points de vente et prépare chaque année 20 millions de colis. Confronté à une augmentation de ses flux et souhaitant améliorer les conditions de travail de ses collaborateurs, ITM LEMI a déployé le convoyeur télescopique BestReach, fourni par le distributeur d’équipements de manutention UVOTec. Résultat, le temps de déchargement des camions a été réduit de 15 %. La solution facilite ce type d’opérations en évitant que des opérateurs ne fassent des allers-retours dans des camions ou conteneurs et ne portent des colis à bout de bras. Elle peut en outre être déplacée sur les quais en fonction des besoins. « Nous visions un triple objectif, souligne Fabien Bessirard, responsable performance de l’exploitation du site de Garancières-en-Beauce. Le premier était de protéger nos collaborateurs qui ont 20 à 25 ans d’ancienneté. Nous souhaitons leur apporter le plus grand confort de travail. Le second était de gagner en productivité. Et enfin, le troisième était d’avoir une plus grande flexibilité lors des opérations de déchargement des conteneurs. » AD

Isitec International est désormais distributeur partenaire et intégrateur en France et en Europe d’Addverb Technologies, un fabricant indien de diverses solutions d’automatisation, dont des robots mobiles autonomes (AMR). Via cet accord non exclusif, le groupe français va pouvoir proposer des solutions intralogistiques incluant convoyeurs, trieurs, logiciels de traçabilité, systèmes pick-to-light, WCS, AGV et AMR. « Face à l’essor de l’e-commerce et aux exigences de livraison rapide, l’intralogistique flexible, efficace et innovante devient le nerf de la guerre de l’entrepôt pour gagner en productivité, fluidité et rapidité dans l’exécution des opérations, de la réception à l’expédition des marchandises en passant par le picking, souligne Gilles Poderos, directeur général d’Isitec International. Avec l’offre robotique d’Addverb Technologies, nous disposons d’une offre d’intralogistique 4.0 de bout en bout pour répondre sur mesure aux besoins d’automatisation des logisticiens et industriels français et européens, dans un contexte d’accélération des flux, de réduction de la pénibilité et de pénurie de main d’œuvre ». Créée en 2016 et aujourd’hui présente non seulement en Inde, mais aussi en Australie, à Singapour et aux Pays-Bas, la société Addverb Technologies propose dans sa gamme d’équipements pour entrepôt différents modèles d’AMR, aux capacités de charge de 100 kg à 1 tonne. Deux modèles de la gamme Dynamo seront à découvrir sur le stand S69 d’Isitec International lors de la prochaine SITL (5-8 avril, Paris Nord Villepinte Hall 6). Outre ces AMR, le groupe français mettra aussi en exergue sa gamme de convoyeurs télescopiques pour chargement / déchargement de camions Isiscopic, et sa solution de capture automatique de données produits avec caméra Isiread 3D. AD

Dans le cadre de sa stratégie de développement mondial, et en particulier au Moyen-Orient, Argon & Co a ouvert un bureau à Riyad. Le cabinet français de conseil en management international spécialisé dans la stratégie et la transformation des opérations avait déjà des implantations à Paris, Londres, Abou Dhabi, Amsterdam, Atlanta, Auckland, Chicago, Düsseldorf, Lausanne, Melbourne, Mumbai, Singapour et Sydney. « Le Royaume connaît une transformation majeure et Argon & Co est fier de pouvoir l’accompagner. Nous souhaitons nous aligner directement sur la vision Saudi 2030 et d’aider ainsi nos clients saoudiens à saisir les opportunités qu’elle va créer et surmonter les défis qui s’y rattachent » a déclaré Mark Godson, le directeur du bureau de Riyad. JLR