De nouveaux horizons pour l’automatisation
Un transstockeur, un système à navettes, des bras robotisés ou des mini engins autonomes navigant entre les quatre murs d’un entrepôt sont les premières choses qui viennent à l’esprit lorsque l’on évoque l’automatisation en Supply Chain. Et c’est bien normal puisque ces dernières années les projets dans ce domaine sont devenus légion, poussés par la montée en cadence de l’e-commerce ou la pénurie de main d’œuvre dans certaines zones, et favorisés par l’apparition de solution robotisées plus abordables sous l’angle du ROI. Sauf que le terrain de jeu de l’automatisation ne s’arrête pas là. La RPA (Robotic Process Automation) et ses solutions logicielles cherchent à automatiser les tâches simples et répétitives sans grande valeur ajoutée, notamment sur le volet opérations. Et voilà qu’une nouvelle catégorie d’automatisation en Supply Chain pointe déjà le bout de son nez : des plates-formes comme Aera Technology, Palantir, voire Google proposent, en se basant sur un modèle de données intelligent, non plus seulement de délivrer des recommandations, mais de prendre elles-mêmes des décisions, d’arrêter tel ordre de fabrication, d’accélérer telle commande, de transférer tel stock. C’est l’augmentation du volume de décisions rapides à prendre, et leur complexité, qui pousse les entreprises à évaluer aujourd’hui ces solutions. Exactement comme l’augmentation du volume de commandes à préparer dans des temps très courts, et toujours plus personnalisées, en a conduit certaines à automatiser leurs entrepôts. Jean-Luc Rognon