Newsletter quotidienne n° 3573

Les professionnels des secteurs transport, logistique et supply chain peuvent rejoindre une nouvelle communauté depuis le 5 avril 2022. C’est en effet à cette date qu’ont été déposés les statuts de l’association dénommée Alpes Supply Chain. « Elle est née de la volonté de plusieurs acteurs de la supply chain localisés en Haute-Savoie de se fédérer pour faire émerger des actions concrètes et collectives pouvant avoir un impact sociétal et environnemental dans leur organisation », explique Jean-Baptiste Fleck, son président. Fondateur et dirigeant d’un cabinet de conseil spécialisé dans les secteurs de la supply chain, des achats et de l’amélioration continue (Aravis Performance), ce dernier a créé l’association avec sept autres membres fondateurs (1). « Rien que pour la Haute-Savoie, Alpes Supply Chain a recensé plus de 1 300 entreprises industrielles et 600 transporteurs / logisticiens, poursuit Jean-Baptiste Fleck. Autant dire donc que le potentiel de synergie et de corporatisme est élevé dans cette région. » En créant un écosystème local impliquant une pluralité d’acteurs (industriels, distributeurs, transporteurs, prestataires, éditeurs, consultants, centres de formation, universités, etc.), la nouvelle communauté entend promouvoir les fonctions supply chain au sein des entreprises, favoriser le partage des bonnes pratiques, délivrer des formations et mener des projets collaboratifs avec mutualisation de ressources. Dans ce cadre, l’association organisera notamment des visites de sites, des ateliers collaboratifs et des conférences thématiques. La première conférence se tiendra en octobre, et portera sur la diminution des émissions de CO₂, avec une intervention de Paul Ledesve, chargé de mission chez Fret 21. Dès le lancement opérationnel de l’association, programmée pour le mois de septembre, ses membres pourront aussi accéder à cinq grands modules de formation (gestion du stress dans les métiers de la supply chain, gestion de crise, anticiper les risques, réduire les émissions de CO2 liées au transport de marchandises, mettre en place un plan industriel et commercial). Pour y adhérer, il suffit de se rendre sur son site internet, la cotisation annuelle allant de 40 à 80 € pour les particuliers et de 300 à 500 € pour les entreprises. A noter que des entreprises peuvent également devenir des partenaires ponctuels et permanents. En font déjà partie le freight forwarder HBI et le cabinet de conseil Gapp Conseil. AD

(1) Florence Robin, responsable logistique de Caran d’Ache (fabricant d’instruments de dessin et d’écriture) ; Cyrille Antoine, fondateur / dirigeant du cabinet de conseil et recrutement Supply For You ; Mamadou Diallo, chef de projets back office et logistique export chez Seb ; Emmanuel Desaire, directeur achats et supply chain de Baud Industries (décolletage de pièces et usinage de précision) ; Benjamin Sperry, responsable logistique chez Richardson (distribution de matériel de chauffage, climatisation, salle de bains, plomberie, etc.), Jim Moreau, responsable pièces, vêtements et accessoires de Polaris Industries (fabricant de motoneiges et véhicules tout-terrain) ; Alain Lachaux, senior supply chain consultant chez Antaes Consulting.

Sur son usine nordiste de Somain, l’équipementier automobile japonais Toyota Boshoku a choisi Isitec International et sa solution Isipick to Light afin d’optimiser l’assemblage en 3h chrono de plus de 1 100 sièges auto chaque jour. En l’occurrence ceux de la Yaris, pour l’approvisionnement en juste-à-temps de l’usine Toyota d’Onnaing, de l’autre côté du Valenciennois. Initié fin 2019, le projet visait à remplacer le système pick-to-light en place, obsolète et trop rigide pour s’adapter à la variabilité des composants liés à une nouvelle gamme et aux différentes finitions, d’autant que se profilait le lancement à l’été 2021 du modèle SUV Yaris Cross. Il s’agissait aussi de gagner encore en productivité des opérateurs et en fiabilité des préparations. Sélectionnée en février 2020 pour sa flexibilité, notamment, la solution Isipick to Light d’Isitec avait l’avantage de pouvoir piloter l’ensemble des équipements de picking existants –étagères, racks, boutons…– et de s’interfacer au système d’ordonnancement de la production de Toyota Boshoku. « Et nous avons été séduits par la dimension modulaire de la solution, qui nous garantissait une mise en production rapide, une simplicité d’utilisation et une grande autonomie dans l’évolutivité de notre process pick to light », souligne Timothée Vansyngel, SAP manager sur ce site de Somain. D’abord testée sur une zone au printemps 2020, puis étendue à 4 autres, cette solution numérique contribue à optimiser le process de picking to light « de bout en bout » des composants (jusqu’à 18 pour une référence de siège), au service de trois équipes de 1 à 5 opérateurs fonctionnant en 3x8. Paramétrable par ses utilisateurs, elle peut valider les prélèvements par bouton, trappe à ouverture automatique, détecteur infrarouge, capteur de passage de main et autre ʻmoustache de validationʼ, pour une gestion plus réactive des erreurs, avec des alertes plus poussées. Et son agilité a été mise à profit quand l’équipementier a poussé plus loin l’optimisation de sa chaine d’assemblage, à l’été 2021, avec la possibilité de transférer sans peine les activités et leur nomenclature de composants d’une station de travail à l’autre, selon les besoins. MR

Depuis mai 2020, le loueur Chep traite pour le compte de Haribo France un volume annuel de 220 000 palettes, qui sont utilisées pour approvisionner les distributeurs, les grossistes et les fournisseurs français du confiseur (notamment son fournisseur d’emballages pour produits alimentaires Futurplast), mais aussi pour les échanges supports avec cinq autres de ses sites en Europe. En France, Haribo dispose de deux usines situées à Uzès et à Marseille, et ses opérations de stockage et de préparation de commandes sont assurées par FM Logistic depuis sa plateforme d’Entraigues-sur-la-Sorgue, près d’Avignon. La réduction de l’empreinte carbone est l’un des moteurs de l’adoption par Haribo France du système de location-gérance de palettes. L’entreprise a ainsi évité l’utilisation de 275 m³ de bois, le traitement de 25 tonnes de déchets et le rejet de 32 tonnes de CO₂. Et ce bilan environnemental devrait encore s’améliorer puisque l’industriel a décidé en début d’année de promouvoir ses produits en magasins sur des quarts de palettes plastiques de son partenaire Chep (voir NL 2770). « Nous étudions tous les leviers activables pour limiter ou diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, souligne Odile Vernaud, directrice du développement durable chez Haribo France. Dans notre bilan carbone, la logistique amont et aval représente 10 % du total des émissions. Les propositions des partenaires sont donc les bienvenues pour optimiser les flux et réduire l’impact environnemental. » AD

Le Comité national routier (CNR) vient de publier les premières statistiques sur les conditions et coûts d’exploitation des poids lourds GNV (Gaz naturel pour véhicules) basée sur une enquête auprès des transporteurs. Première info : le prix moyen d’un tracteur routier est de 130 457 € en GNL (Gaz naturel liquéfié, pour la longue distance) et de 113 152 € en GNC (Gaz naturel comprimé, pour le transport régional). En théorie, le surcoût à l’achat doit être compensé sur la durée par un coût du carburant inférieur. C’était le cas en 2020, puisqu’un PL GNC en régional coûtait 7,8 % moins cher que son homologue gazole à la t.km transportée. Mais l’inflation des prix du gaz à partir de la mi-2021, amplifiée avec le déclenchement de la guerre en Ukraine, a changé la donne. En décembre 2021, un PL GNC en régional coûtait déjà 7,2 % plus cher que son homologue gazole à la t.km. Le seul moyen de dépasser la rentabilité du gazole avec un PL GNC en régional dans ces conditions, c’est de rouler 21 350 km de plus par an. Quant au GNL, son seuil de rentabilité est encore plus difficile à trouver, et son adoption par la filière relève essentiellement du volontarisme environnemental. Autre statistique intéressante, l’autonomie d’un PL GNL est en moyenne de 928 km, contre 432 km pour un PL GNC. JLR

Emmanuel Condroyer et Alexandre Jennaoui ont en commun d’avoir intégré la société Project44 en avril dernier, et en provenance d’une même société, à savoir Blue Yonder (ex JDA Software). Emmanuel Condroyer, le nouveau directeur des ventes pour la France de Project44, a commencé sa carrière en 1995 chez Kraft Foods (maintenant Mondelez) en tant que chef de secteur. Il a travaillé 13 ans chez l’éditeur DSIA comme responsable des comptes clefs et stratégiques de l’entreprise avant de faire un passage chez Oracle (un an), puis de rentrer chez JDA Software (entre 2015 et 2018). Entre 2018 et 2019, il est responsable des comptes stratégiques pour Watson Supply Chain chez IBM puis fait son retour fin 2019 chez JDA, rebaptisé Blue Yonder, en tant que Senior Customer Executive for Manufacturing & Retail. De son côté, Alexandre Jennaoui a été nommé vice-président sénior de Project 44 chargé du développement de la zone EMEA. Âgé de 47 ans et diplômé d’un double Master en management de l’ESCP et de l’ESSCA, Alexandre Jennaoui a débuté sa carrière comme consultant chez KPMG, avec un focus particulier sur le monde de la distribution et de la supply chain. Il a également une grande expérience du monde des éditeurs de logiciel, notamment chez Oracle (consultant avant-ventes, de 2006 à 2012), IBM Demandtec ou Aurea Software. Il a également été Chief Revenue Officer (CRO) de la startup française Allkemics, entre 2019 et 2020. Il était vice-président EMEA chargé des services sur site, des alliances et de la transformation chez Blue Yonder depuis juillet 2021. « Mon objectif sera surtout celui de la mise à l’échelle (scaling) des opérations européennes de Project44 pour que le reste des équipes se concentre sur l’expansion internationale et l’ouverture d’autres marchés » a déclaré Alexandre Jennaoui. JLR

Le réseau Air & Ocean de Rhenus Logistics se renforce en Scandinavie. Après l’ouverture en février d’une agence en Norvège, le prestataire a ouvert deux nouveaux sites dédiés à son activité de commissionnaire de transport international dans les deux première villes danoises, Copenhague et Aarhus. « Notre croissance rapide dans les pays nordiques témoigne de la stratégie et de l’orientation que nous mettons en œuvre pour fournir un service fiable et de qualité en favorisant la proximité avec nos clients et leurs fournisseurs », explique Frank Roderkerk, directeur général de Rhenus Air & Ocean Europe du Nord-Ouest. A l’instar de son agence norvégienne, les deux nouveaux sites danois de Rhenus Air & Ocean offriront une large gamme de prestations et de services associés (dédouanement, par exemple) pour des clients des secteurs des produits électroniques, des pièces de rechange, de la chimie ou encore de la santé. AD