Newsletter quotidienne n° 3579

Le nouvel exercice devrait de nouveau être synonyme de croissance pour Sofrilog. Sur 2022, grâce notamment au développement de son activité transport, le logisticien du froid s’attend à enregistrer un CA en hausse de 5 % (contre + 1 % en 2021, à 148 M€). « La part de clients pour lesquels nous effectuons à la fois de la logistique et du transport est de 50 %, et sur les exercices 2021 et 2022 nous avons racheté trois agences cross-dock à Panalog, filiale transport et logistique du groupe agroalimentaire Vandemoortele », précise Sébastien Bossard, directeur commercial de Sofrilog. Sur cette période 2021-2022, le prestataire a conforté ses positons et renouvelé des contrats auprès de plusieurs de ses clients grands comptes comme Franprix, Monoprix et Picard (voir NL 3507 & 3453). Sa filiale de livraison dernier kilomètre Oofrais a ouvert trois nouvelles plateformes de logistique urbaine (PLU) à Caen, Rouen, et tout récemment, Strasbourg (500 m²). Oofrais en compte donc aujourd’hui une demi-douzaine dans l’Hexagone, son activité s’appuyant aussi sur les agences transport de sa maison-mère, actuellement au nombre de 8. Fort de sa présence sur le marché de la logistique urbaine, où il est capable de proposer à ses clients une distribution multi-températures (surgelés, frais, sec), multi-formats (poids lourds et véhicules utilitaires) et multi-canaux (B-to-B et B-to-C), Sofrilog considère que la part du transport dans son CA va doubler à l’horizon 2025 ou 2027, passant de 23 % à 46 %. « Cela pourrait également se faire via de la croissance externe », relève Rui Pereira, directeur général de Sofrilog. L’international est un autre chantier qui va mobiliser le prestataire dans les prochains mois. Au Maroc, en raison de la hausse importante des coûts de construction constatée dans le pays suite à la crise sanitaire, Sofrilog cherche actuellement à renégocier avec ses partenaires architectes et constructeurs locaux les nouveaux tarifs pour la réalisation de sa future plateforme tri-température de Casablanca (voir NL 2846). Les premiers coups de pioche pourraient donc être donnés au mieux fin 2022, au lieu de 2021 comme initialement prévu. « Nous avons néanmoins lancé une offre de commissionnement de transport avec le Maroc », indique Rui Perreira. Celle-ci est proposée sous l’appellation de LM2F (La Marocaine Food Forwarding), faisant directement référence à la société marocaine LMFL (La Marocaine Frigorifique et de Logistique), dont Sofrilog a pris la moitié du capital à la fin 2018. A ce jour, le prestataire dispose donc toujours de 40 entrepôts d’une capacité totale de 1,4 million de m³ en froid négatif en France. AD

A l’occasion du salon Logimat, l’entreprise technologique allemande Steute a présenté sa plateforme de collecte, transmission et gestion de données pour les secteurs de l’industrie et de l’intralogistique. Conçue pour faciliter le réapprovisionnement en temps réel de lignes de production ainsi que le suivi et l’optimisation des flux de matériaux, cette plateforme baptisée Nexy s’appuie sur des capteurs sans fil qui collectent et transmettent des données via le standard de communication sWave.Net, réseau longue distance et faible consommation (LPWAN) développé par Steute. Grâce à un routeur-maître (Sensor Bridge), les données peuvent ainsi alimenter tous les systèmes d’information des entreprises (ERP et WMS, notamment). « Cela conduit à un flux d’informations véritablement ininterrompu, offrant une transparence de l’approvisionnement en pièces depuis les stations de matériaux et ‘supermarchés’ jusqu'aux lignes d’assemblage », souligne Steute. Nexy est particulièrement adapté aux sites de production fonctionnant en flux continus avec utilisation de rayonnages eKanban et d’AGV. AD

Bolloré Logistics a signé avec son partenaire luxembourgeois de longue date Cargolux un accord qui engage ce dernier à utiliser à l’avenir du carburant aéronautique éco-responsable (SAF, pour Sustainable Aviation Fuel) dans les opérations de transport de fret aérien pour son client. « Cargolux est résolument engagé pour le développement et l’utilisation du carburant aéronautique éco-responsable et a prévu des investissements considérables dans des projets liés au SAF au cours des prochaines années », a déclaré Domenico Ceci, vice-président exécutif chargé des ventes et du marketing chez Cargolux. L’accord s’inscrit dans le programme SAF du transporteur de fret aérien (qui gère une flotte de 30 avions cargo Boeing 747-8 et Boeing 747-400), et concerne 800 000 litres de carburant. Pour Bolloré, cette initiative va lui permettre de réduire ses émissions de gaz à effet de serre du « Scope 3 » (fournisseurs, prestataires et partenaires) d’au moins 2 200 tonnes de CO₂ en 2030 par rapport à 2019, dans le cadre de son programme RSE « Powering Sustainable Logistics ». Par ailleurs, le logisticien a récemment lancé AIRsaf, une offre basée sur l’utilisation de carburant d’aviation durable qui propose une solution de bout en bout, avec pré et post-acheminements éco-responsables, et une gestion d’emballages réutilisables pour le transport. JLR

Le transport fluvial de marchandises sur le seul bassin de la Seine a été en phase avec l’évolution du trafic moyen enregistré l’an dernier sur le territoire (+ 3,1 % en volume, avec 52,5 M de t de marchandises transportées). D’après les dernières données consolidées par VNF (Voies Navigables de France), il a progressé de 3,3 % en volumétrie (22,1 M de t) et de 8,2 % en tonnes-kilomètres (plus de 3,8 milliards de t-km). « Ces bons résultats s’expliquent notamment par une progression majeure de l’usage du fluvial pour le transport des matériaux de construction et par la reprise spectaculaire du transport de produits métallurgiques », explique VNF. L’an dernier, sur le bassin de la Seine, ces deux filières ont vu leur volumétrie de marchandises transportées progresser de respectivement de 7,6 % (15 M de t) et de 29,6 % (1,1 M de t). Ces évolutions sont liées notamment aux grands chantiers franciliens (jeux olympiques, Grand Paris Express, EOLE). Les autres filières ont connu des fortunes diverses : le secteur agricole a enregistré un repli de 15 % (3,5 M d t) alors que les secteurs de la chimie et de l’énergie ont progressé de respectivement 3,6 % (480 000 tonnes) et 0,3 % (0,89 M de t). Côté conteneurs, le trafic a progressé de 3,2 % (238 200 EVP). « Cette filière devrait poursuivre sa progression avec la fin des surcoûts de manutention pour le transport fluvial (THC) annoncés par l’armateur CMA-CGM dans les terminaux portuaires du Havre », poursuit VNF. Et l’opérateur gestionnaire du réseau fluvial se veut optimiste quant à l’évolution du trafic sur le bassin de la Seine. Celui-ci devrait être favorisé par les travaux de construction en cours dans la capitale, le lancement récent d’un appel à manifestation d’intérêt destiné à développer une logistique urbaine fluviale sur l’axe Seine (voir NL 3537) et le développement de la livraison de colis dans le cadre de prestations comme celle assurée par l’entreprise Fludis. VNF indique dans son communiqué que Fludis travaille pour le compte d’entreprises comme Lyreco, Paprec ou encore Amazon. Le géant du e-commerce est donc sans doute le nouveau client dont nous parlait récemment Gille Manuelle, le fondateur et président de Fludis (voir NL 3569). AD

La chaire transports, flux et mobilités durables du Cnam organise le vendredi 1er juillet, de 10h à 12h30 dans l’Amphithéâtre Georges Friedmann (2 rue Conté, dans le 3^ème arrondissement de Paris), une matinée ouverte à tous les professionnels du secteur sur les métiers, les compétences et les formations de demain en transport et logistique. Après un accueil par l’équipe du Cnam et une introduction par Antoine Frémont, le titulaire de la chaire, c’est Anne-Marie Idrac, la présidente de France Logistique qui prendra la parole sur le sujet. La récente étude sur les métiers du transport et de la logistique par l’AFT et France Logistique sera d’ailleurs présentée, par la directrice générale de l’association, Constance Maréchal-Dereu, et par Valérie Castay, la directrice du département des Etudes et Projets de l’AFT. Et le point d’orgue de cette matinée sera une table ronde sur les évolutions des formations en T&L dans laquelle interviendront Claude Samson, le président d’Afilog, Stéphanie Desmond, chargée de mission formation chez Interlud, Philippe Duron, co-président du think tank TDIE (Transport, Développement, Intermodalité, Environnement) et Jérôme Floriach, DRH chez Geodis. Pour toute information : ines.guerrouj@lecnam.net. JLR

Géant brésilien de la distribution textile omnicanale (6 enseignes, 20 marques, 640 magasins), Lojas Renner a sollicité Knapp pour équiper son nouveau centre de distribution de Cabreúva, près de São Paulo. Dans cette installation de 150 000 m² qui doit être mise en service courant 2022, l’intégrateur autrichien spécialiste de l’automatisation intralogistique va installer un trieur à pochettes de sa filiale Dürkopp Fördertechnik, un système de stockage à navettes OSR Shuttle Evo et des postes goods-to-man Pick-it-Easy. Doté de ces équipements dans lesquels il aura investi plus de 88 M€ (sur un projet global de 146 M€), le distributeur spécialisé pourra expédier jusqu’à 100 000 articles par heure. « Le trieur à pochettes, au cœur de la solution, assure un traitement efficace des différents flux de marchandises, si bien que les produits posés à plat comme les produits suspendus sont placés ensemble dans les cartons d’expédition » souligne Johannes Holas, vice-président en charge de la BU Fashion chez Knapp AG. Avec ce nouveau site, Loja Renner pourra en outre libérer de l’espace dans son centre de distribution de San José, ville du sud du pays située dans l’Etat de Santa Catarina, qui lui permet d’effectuer des expéditions vers l’Uruguay et l’Argentine. AD

Le Sénat américain et la Chambre des Représentants viennent d’approuver le projet de réforme du transport maritime qui sera très bientôt paraphé par le président Joe Biden. Depuis plusieurs mois, ce dernier peste contre les neufs compagnies maritimes qui contrôlent le marché transpacifique et qui ont parfois, selon lui, « augmenté les prix jusqu’à 1000% ». L’un des reproches majeurs fait aux cargos est qu’ils repartent souvent à vide vers l’Asie, plutôt que de prendre à leur bord céréales et produits des exportateurs américains, moins bien payés que les marchandises à transporter qui les attendent en Asie. La future loi interdit cette pratique. Et la FMC (Federal Maritime Commission) reçoit tous les 3 mois un rapport des transporteurs sur les tonnages d’importations et exportations. L’agence de régulation, qui va augmenter son personnel de 25%, pourra ainsi vérifier la bonne application de la loi. Ses 150 représentants vont également être capables d’enquêter sur les surcharges imposées par les transporteurs maritimes et leur demander un remboursement, si ces surcharges ne sont pas jugées « raisonnables ». CCT