Nabu s’attaque à la « paperasse » du commerce international
Créée en 2018, la société Nabu emprunte son nom au dieu-scribe de la mythologie mésopotamienne. Cette startup strasbourgeoise a développé une plateforme d'extraction automatique de documents de logistique liés au transport de marchandise, dont la première version sort ce mois-ci. « Avec cette première mouture, notre objectif est de libérer complètement le commerce international de la paperasse » nous a confié son CEO, Arnaud Doly. Concrètement, la plate-forme récupère automatiquement les informations contenues dans les divers documents associés à une cargaison lors d’un transport international (factures, listes de colisage, certificats d’origine, incoterms, etc), et les transforme aux bons formats en s’appuyant sur des règles métiers et des algorithmes d’IA pour les intégrer directement dans les logiciels de déclarations douanières, sans ressaisies de données. L’intégration est déjà effective avec Conex et Easylog, et elle le sera bientôt avec Akanea. « Les documents du transport international, quasiment à 100% en format papier, c’est une horreur en matière de productivité. Ils regorgent d’infos, d’annotations, etc. Cette capture intelligente des informations va permettre d’accélérer considérablement le travail administratif, et donc le dédouanement des marchandises et l’efficacité du maillon transport » explique Arnaud Doly. Nabu commence ce mois-ci les pilotes avec trois transitaires, dont un grand représentant en douanes français. La startup ne cache pas ses ambitions européennes et même nord-américaines (elle a fait partie du programme d'accélération de Techstars à Montréal, de septembre à décembre 2021). Son effectif est actuellement de 7 personnes, et quatre recrutements sont en cours, plutôt orientés technique (développeurs et ingénieurs en IA). Il faut dire que Nabu a déjà dans l’idée d’étendre les fonctionnalités collaboratives de sa plate-forme, avec un périmètre élargi au pilotage transport et à la gestion de stocks. JLR