Newsletter quotidienne n° 3626

Avec ses quasi 20 mètres, la silhouette de la plateforme XXL que Zalando se fait construire à Montereau-sur-le-Jard (77) dominait hier matin la cérémonie de pose d’un premier arbre organisée par le poids-lourd allemand de la mode, entouré des nombreuses parties prenantes de ce projet hors norme. Mené par Gicram, en contractant général, le chantier a débuté il y a 6 mois (voir NL 3568), mais il en faudra encore 15 pour achever ce bâtiment qui occupera 100 000 m² au sol, mais comptera 142 000 m² de plancher, et même quasi 250 000 m² de surfaces logistiques avec les 4 niveaux en mezzanine des ʻpick towersʼ aménagées dans plusieurs cellules de 12 000 m². Il y a trois ans que Gemfi, branche développement du Groupe Gicram, avait engagé le dialogue avec Zalando, proposant ce foncier de 20 hectares au sud-est de Paris. Une fois la modification du PLU obtenue, notamment pour les 20 m de hauteur, la conception et l’instruction ont été menées tambour battant, en multipliant les échanges pour intégrer les attentes et préoccupations de toutes les parties. Le programme est finalement à la mesure de la dizaine de plateformes XXL que Zalando compte déjà en Europe (sans compter ses chantiers et projets en cours en Allemagne ou Pologne), à l’image de celle ouverte fin 2021 à Rotterdam, très similaire dans son organisation (voir NL 3467). Le volet intralogistique, dont l’installation s’étalera sur une bonne part de 2024, comptera pour plus de la moitié des 300 M€ investis. Vaste réseau de convoyage, y compris suspendu, différents types de trieur, colis et à pochettes, ou stockage à navettes sont au programme, sans que l’on sache quel(s) partenaire(s) ont été choisis, Zalando mettant à jour ses choix de solutions et de fournisseurs à chaque réalisation. Le démarrage est annoncé pour la fin 2024, l’exploitation relevant d’un grand nom de la prestation logistique qui mobilisera à terme quelque 2 000 collaborateurs sur site. La montée en régime se fera sur 2025, et « permettra dès cette première année de doubler le nombre de commandes livrées aux clients français expédiées depuis la France », indiquait modestement hier Laura Toledano, la DG France de Zalando. En effet, le e-commerçant disposait déjà d’un site de stockage/préparation dans l’Hexagone, ouvert en 2017 non loin à Moissy-Cramayel (voir NL 2453). Mais ce dernier compte aujourd’hui de l’ordre de 20 000 m², tandis que Zalando disposera de capacités quasi décuplées dans trois ans. De fait, le site de Montereau servira aussi des clients en Belgique et en Espagne, et permettra surtout d’approfondir la logique d’adaptation de l’offre de marques et produits à chacun des marchés nationaux. MR

Mardi prochain 4 octobre, de 8h30 à 16h00, les partenaires de l’initiative Innovations Territoriales et Logistique Urbaine Durable (InTerLUD) vous invitent à Paris à la deuxième édition de la Rencontre Nationale de ce programme, qui a vocation à mettre en œuvre des chartes de logistique urbaine durable dans 50 métropoles et communautés d’agglomération, et de partager des expériences et des bonnes pratiques entre collectivités et acteurs économiques. Intitulé « Vers une logistique urbaine plus durable : de la concertation aux solutions », cet évènement se tiendra comme l’an passé au Forum des Images (Paris Ier). A noter que la plénière du matin, de 9h15 à 12h30, sera retransmise en streaming (précisez votre choix entre distanciel ou présentiel sur le formulaire d’inscription), et sera suivie l’après-midi de quatre ateliers présentant les outils d'accompagnement et applications open source développés pour décarboner le transport de marchandises, pour la formation à la conduite et à la livraison en ville, pour aider les collectivités à structurer leur démarche, et pour évaluer l’impact des actions engagées.

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Au sortir de la crise du Covid, Sabarot Wassner, spécialiste de la production et la distribution de céréales et légumes secs (7 800 références), a décidé d’internaliser sa logistique. L’entreprise française bicentenaire s’appuyait jusqu’ici sur une dizaine d’entrepôts répartis sur tout le territoire pour stocker la production de ses deux usines de Chaspuzac et de Polignac (Haute-Loire). Déterminée à reprendre le contrôle de son activité logistique tout en augmentant son niveau de réactivité auprès de ses clients, la société a fait construire un nouvel entrepôt de 3 000 m² à proximité de son usine de Chaspuzac et l’a équipé d’un magasin automatique grande hauteur signé Mecalux (21,5 m). D’une capacité de 6 376 palettes, celui-ci a été mis en œuvre sur deux allées de 96 m où circulent des transstockeurs bicolonnes à fourches télescopiques. Des convoyeurs relient l’entrepôt à la zone des quais ainsi qu’aux postes d’entrée du magasin automatique, où les marchandises arrivent au moyen d’AGV. L’entrepôt comprend en outre une zone de stockage à température dirigée de - 25° C équipée de rayonnages à bases mobiles Movirack qui ont une capacité de 1 816 palettes, l’ensemble des opérations étant piloté et contrôlé par le WMS de Mecalux (Easy WMS). « En étant connecté avec tous les éléments robotiques de notre entrepôt, Easy WMS nous a notamment permis de réduire nos délais d’expédition en optimisant nos préparations de commandes ainsi que toute la documentation nécessaire » souligne Antoine Wassner, le président de Sabarot Wassner. Sabarot Wassner dispose dans son nouvel entrepôt de suffisamment d’espace pour envisager à l’avenir une extension de son magasin automatique, qui pourrait afficher à terme une capacité de 20 000 palettes. AD

Quoi de plus naturel de s’interroger sur les bénéfices de la digitalisation pour un éditeur comme l’américain Samsara, qui propose une plate-forme cloud « d’opérations connectées » et des dispositifs télématiques et de géolocalisation pour optimiser la Supply Chain ? Réalisée auprès de plus de 1500 entreprises de toutes tailles, dont 200 en France, sa dernière étude « The State of Connected Operations 2022 » fait ressortir le point suivant : les entreprises les plus avancées dans la digitalisation de leurs opérations physiques y gagnent au regard des trois grands défis du moment : performance & résilience ; mise en œuvre des politiques ESG (Environnementales, Sociales et de Gouvernance) ; et amélioration de l’attractivité, pour les clients comme pour les employés. Le panel de l’étude déclare par exemple à 94% que la digitalisation a amélioré la capacité à faire face aux perturbations, et à 90% qu’elle a augmenté la profitabilité. Mais de manière moins attendue, 89% des entreprises reconnaissent également que le déploiement de technologies connectées a permis de renforcer la fidélité de leurs salariés. « Si la technologie a grandement modernisé l’expérience des employés dans de nombreux secteurs, les salariés qui assurent le bon fonctionnement des opérations physiques – chauffeurs routiers, techniciens sur site, opérateurs en entrepôt, etc. – ont historiquement été moins concernés. On observe aujourd’hui un point de bascule et le développement rapide d’outils digitaux permettant à ces salariés sur le terrain de gérer beaucoup plus d’opérations à distance et de manière automatisée. Cela participe clairement à leur satisfaction, à leur efficacité et à leur fidélité » confirme Valentin Chanmala, directeur commercial grands Compte France chez Samsara. JLR

Une gamme de chariots élévateurs configurables à l’envi pour répondre à un maximum d’applications dans les secteurs de l’industrie et de la logistique. C’est ce que propose le fabricant d’équipements de manutention Hyster avec sa nouvelle série A. Celle-ci donne accès à un large choix de technologies, de fonctionnalités et d’options. Les chariots H2.0-3.5 A, dont les capacités de charge vont de 2 à 3,5 tonnes, sont ainsi accessibles avec des motorisations diesel et GPL, peuvent être dotés de cabines ouvertes ou entièrement fermées, et être équipés ou non de systèmes d’alertes visuels pour piétons, ou d’un dispositif de stabilité dynamique. Ce dernier aide les opérateurs à adopter des pratiques de conduite plus sûres en émettant des alertes sonores et visuelles qui peuvent ensuite être consignées dans le système de télémétrie installé de série (Hyster Tracker). A l’instar des autres modèles de l’équipementier, ils sont assortis d’une garantie standard de 2 ans/4 000 heures sur la zone EMEA. AD

Asda continue de digitaliser sa supply chain. Moins d’un an après s’être équipé du WMS de Manhattan Associates (voir NL 3466), la chaîne de supermarchés britannique a décidé d’optimiser ses services de transport et de livraison avec la solution Perfect Logistics de l’éditeur Dassault Systèmes. Intégrée à la plateforme de management numérique 3DExperience et associée aux applications de planification/optimisation de la supply chain Delmia Quintiq (Dassault Systèmes), cette solution va permettre à l’enseigne d’intégrer et d’optimiser tous ses flux de marchandises entre ses fournisseurs, centres de distribution et magasins au Royaume-Uni et en Irlande. Grâce à un unique environnement de planification virtuel, elle disposera de toutes les données sur sa chaîne d’approvisionnement et ses ressources logistiques. « Nous serons en mesure de transporter des marchandises de manière rapide, efficace et rentable dans l’ensemble de notre écosystème d’approvisionnement, souligne Paul Anastasiou, directeur technologies logistiques, modèles opérationnels et services colis chez Asda. « Tous les opérateurs amenés à gérer nos opérations de transport verront exactement la même image, tandis que notre système de distribution primaire et secondaire pourra travailler de façon synchronisée entre la planification et l’exécution. De plus, nous pourrons recevoir un retour d’information instantané sur nos décisions ». AD