Newsletter quotidienne n° 3640

Pionnier européen des batteries pour véhicules électriques, l’entreprise grenobloise Verkor a signé il y a quelques mois pour le déploiement de la solution de traçabilité V-Trace, co-développée par Bureau Veritas et le québécois Optel. L’objectif est à la fois de tracer l'approvisionnement des matières premières (notamment les matériaux stratégiques tels que le lithium, le nickel et le cobalt) et des produits semi-finis tout au long de la futur chaîne de fabrication et de transformation mondiale, mais aussi de garantir au quotidien la durabilité de chaque sous-traitant (des centaines, sur plusieurs rangs), dont la plupart sont encore en cours de sélection. L’outil mis à disposition de Verkor est la plate-forme digitale Optchain d’Optel, qui fait office de tour de contrôle et récupère à chaque étape de fabrication et de transformation des infos de traçabilité produits, au lot, à l’article, etc. Et sur le volet santé, sécurité, environnement, impact social et droits humains, cette plate-forme digitale unifiée rendra également accessibles les résultats et scorings des évaluations à distance et des audits terrains réalisés par les experts de Bureau Veritas. « Notre collaboration avec Optel et Bureau Veritas est un véritable succès ; elle nous permet de devancer la législation et nous donne une carte d'identité complète pour nos batteries » a déclaré Benoit Lemaignan, le cofondateur et Pdg de Verkor. L’entreprise prévoit d’ouvrir sa première ligne pilote de fabrication digitalisée d’ici à la fin de l’année, qui sera intégrée à un projet de « Gigafactory » en 2024. Pour Bureau Veritas et Optel, il s’agit de la première mise en œuvre de V-Trace, mais les deux partenaires ne comptent pas s’arrêter là. « V-Trace a été initialement co-développée pour ce secteur des batteries pour véhicules électriques, mais nous avons des discussions avec d’autres clients pour adapter l’offre à d’autres industries, notamment dans l’agroalimentaire » nous a confié Antoine Giros, vice-président chargé de l’activité certification chez Bureau Veritas. JLR

Fondée début 2020, la start-up Everest avait lancé quelques mois plus tard sa solution SaaS dédiée au pilotage de flux logistiques du premier et du dernier kilomètre, sorte de TMS ciblant les acteurs de la livraison et autres retailers. Un développement-maison vient d’y ajouter un moteur d’optimisation de tournées, sachant que ce type de fonctionnalités était jusque-là proposé dans le cadre d’un partenariat signé il y a quasi un an avec Kardinal, un spécialiste du sujet (voir NL 3439). « Avec ses algorithmes spécifiques, notre propre moteur d’optimisation mise sur la facilité d’utilisation et la rapidité de traitement pour générer une tournée, en tenant bien sûr compte des fondamentaux en termes de nombre de points à livrer, de maitrise des kilométrages, de diversité de la flotte de véhicules et de leur capacité d’emport, etc. Mais aussi en intégrant par exemple les créneaux horaires de livraison choisis par les destinataires. Pour autant, notre collaboration avec Kardinal se poursuit, Everest pouvant justement mobiliser des briques différentes pour coller au mieux au besoin de ses clients, comme c’est aussi le cas sur le volet de la cartographie associée », nous indique Mathieu Lomazzi, cofondateur de cette jeune pousse qui compte aujourd’hui une douzaine de collaborateurs. De fait, pour la problématique d’ampleur d’un client tel que le spécialiste du meuble en ligne Vente-unique.com, c’est le moteur d’optimisation de Kardinal qui est mobilisé par Everest, tandis que celui développé en propre devrait permettre d’accentuer sa percée chez les acteurs de livraison du dernier km se concentrant plutôt sur les centres-villes, particulièrement en cyclo-logistique. Parmi les références d’Everest figurent ainsi déjà le réseau multi-villes Vlove (allié mi-2021 à Cogepart, voir NL 3389), le bordelais Pickup Courrier, ou les parisiens de Diligo (voir NL 3623). Quant à l’intérêt suscité par Everest auprès des retailers, on rappellera que le distributeur de matériel électrique Rexel a figuré parmi les tout premiers à utiliser sa solution en marque blanche en support de nouvelles offres de services proposées à sa clientèle de professionnels (voir NL 3332). MR

Client du prestataire depuis plus de 20 ans, Toshiba Solutions de Chauffage & Climatisation a renouvelé pour trois années supplémentaires le contrat de DHL Supply Chain France. Dans ce cadre, le prestataire assurera des opérations de stockage, préparation de commandes et transport pour l’ensemble des références produits, accessoires et pièces détachées du fabricant de solutions de chauffage et de climatisation sur le territoire depuis ses plateformes de Saint-Quentin-Fallavier (38) et de Meyzieu (69). « DHL Supply Chain nous accompagne efficacement depuis plus de vingt ans dans la gestion des opérations logistiques de nos produits, souligne Olivier Perbet, directeur supply chain de Toshiba Solutions de Chauffage & Climatisation France. Cette confiance et cette qualité de service sont plus cruciales que jamais dans le contexte économique mondial actuel, où la supply chain constitue une fonction stratégique pour répondre aux attentes des clients et à l’évolution du marché ». Ces trois dernières années, DHL Supply Chain a par ailleurs fortement augmenté ses capacités de stockage à Saint-Quentin-Fallavier et Meyzieu (voir NL 3175 & 2854). AD

Evoluant sur un marché en croissance et fort de sa levée de fonds de près de 10 M€ de la fin 2021 (voir NL 3448), DDS Logistics lance le recrutement d’une trentaine de nouveaux collaborateurs pour occuper des postes de développeurs, commerciaux ou encore responsables customer success sur Paris, Rennes, Barcelone, Tunis et Hong-Kong. Les effectifs de l’éditeur de logiciels pour le sourcing international et le transport (TMS) passeront ainsi de 90 à 120. Avec sa campagne de recrutement, l’entreprise cherche à la fois à confirmer ses positions sur le marché des TMS, à accélérer son développement à l’international et à maintenir ses investissements en R&D. « Nous avons la chance d’être sur un marché qui bouge énormément et attire donc le regard de beaucoup d’acteurs et d’investisseurs, souligne Jérôme Bour, président de DDS Logistics. Les sujets que nous traitons avec nos solutions restent cruciaux, et les attentes de nos clients sont fortes en ce moment autour de l’omnicanalité, de la gestion de la pénurie ou encore de la maîtrise de l’empreinte environnementale ». AD

Une plateforme de tri flambant neuve située au bord des pistes avec une surface deux fois plus importante que son ancienne installation. Voilà le nouveau hub logistique sur lequel peut désormais s’appuyer le groupe de messagerie UPS à l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry. Inaugurée hier, cette installation d’un peu plus de 3 000 m² comprend 355 mètres de convoyeurs, héberge un service de dédouanement et peut effectuer de la traçabilité de produits sensibles grâce à la technologie RFID. Avec ce nouveau site, qui vient en complément de sa plateforme routière internationale et centre de livraison de 8 000 m² située à Jonage, près de Lyon, UPS pourra trier jusqu’à 3 000 colis par heure, soit près du double de la capacité de l’installation précédente (1 800 colis/heure). « Elle sera un appui réel pour notre maillage territorial », souligne Franck Edeline, directeur des opérations France d’UPS. La plateforme fera partie des 60 centres qui composent aujourd’hui le réseau national d’UPS. AD

À peine 10 mois après les premiers coups de pioche, le prestataire GLS a inauguré il y a quelques jours son nouveau siège pour la péninsule ibérique, installé sur une plateforme logistique d’environ 33 000 m² développée par Goodman à une quinzaine de kilomètres à l’est de Madrid. Cette réalisation s’inscrit dans la revitalisation d’une friche industrielle de quasi 17 hectares située entre l'aéroport international Adolfo-Suárez de Madrid-Barajas et le centre-ville, et il s’agit d’un des trois sites du projet Goodman Madrid Gate, qui fait écho à la volonté des autorités locales de développer des infrastructures répondant aux enjeux de logistique urbaine. Spécialiste du colis express d’envergure européenne, GLS a justement pris à bail ce site pour l’exploiter en cross-docking et optimiser ses opérations dans la région, tant en termes de km parcourus (avec plus de 5 millions de personnes à moins de 30 minutes de trajet), que de coûts d’exploitation ou d’émissions de GSE. Un vaste trieur de colis signé Siemens Logistics va d’ailleurs être installé d’ici le printemps 2023, avec une capacité de traitement record –de l’ordre de 50 000 colis/heure– et s’insérant dans un vaste réseau de convoyage de 2 km. Vertueux en phase construction, notamment côté gestion des déchets, le projet le sera aussi en exploitation, avec son système de pilotage des consommations énergétiques et sa toiture permettant d’accueillir une centrale photovoltaïque. Il a surtout été équipé par Goodman de 340 bornes de recharge électrique pouvant alimenter toute la flotte de véhicules urbains de GLS. MR

Le loueur de palettes et caisse-palettes néerlandais IPP annonçait en début d’année vouloir doubler son activité en Europe d’ici à la fin 2025 (voir NL 3469). Sur le seul marché néerlandais, la filiale de Faber Group vient de franchir un palier. Elle y a fait l’acquisition du gestionnaire de palettes plastiques réutilisables Pool Service B.V. Cette société, créée dans les années 1990 par la filière alimentaire locale via la fondation Versfust, gère aujourd’hui un parc de 28 millions de caisses utilisées par plus de 400 producteurs et détaillants aux Pays-Bas. « Intégrer IPP s’inscrit dans notre stratégie de croissance et de digitalisation, note Marc Moerkerken, directeur général de Pool Service B.V. Cette entreprise bénéficie d’une expertise reconnue dans la location-gestion de supports de manutention et fait partie de surcroît de la société familiale Faber Group, qui bénéficie de plus de 100 ans d’expertise dans le transport de charge ». AD