En clôture des travaux de la journée One Planet Summit hier à Paris, le Président de la République, Emmanuel Macron a cité plusieurs actions concernant le transport (qui représente environ 15% des émissions anthropiques mondiales de CO2). Une macro-feuille de route exposant une vision concrète des transports « décarbonés et résilients », élaborée par le Processus de Paris sur la mobilité et le climat (PPMC) a notamment été présentée lors du sommet. Objectif : une décarbonation de tous les modes de transport d'ici à 2050. Pour y parvenir, il est évidemment nécessaire d'engager des actions concertées des gouvernements, des collectivités et du secteur privé afin d'éviter les déplacements inutiles, de passer à des modes de transport efficaces et d'améliorer les véhicules et les carburants. Cette coordination dans l'action s'est déjà concrétisée par l'Alliance pour la décarbonation des transports (ADT/TDA), initiée il y a un mois à Bonn par les Pays-Bas, le Costa Rica, le Portugal et la France avec les entreprises Michelin, Alstom et Itaipu Binacional. Au One Planet Summit, la TDA a reçu le soutien hier de la SNCF, Ernst & Young (EY), Geodis et Renault-Nissan mais aussi des Etats tels que la Suède, la Norvège, la Finlande, la Nouvelle-Zélande, ou l'Etat du Colorado, et des collectivités comme la ville de Paris et le C40 Cities Climate Leadership Group. La première réunion de la TDA aura lieu à Lisbonne, les 27 et 28 février 2018, pour définir le programme de travail et l'organisation. Un autre début de mobilisation concerne le transport maritime, intégré dans les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'Accord de Paris, mais qui ne figure pas dans les engagements nationaux (NDC) pris par les États. Une dynamique a été enclenchée avec la Déclaration « Tony de Brum », à l'initiative de 34 pays (dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, mais pas la Chine par exemple) pour plafonner les émissions de CO2 liées aux transports maritimes dans le cadre des négociations à l'OMI (Organisation maritime internationale). Des mesures concrètes sont attendues dès 2018. JLR