Livraizon et Liaizon proposent un dernier kilomètre « éthique et juste »
Alors que Deliveroo a été condamné hier à 375 000 € d’amende pour avoir employé des livreurs en tant qu’indépendants entre 2015 et 2017, la startup limougeaude Letseat (qui se renomme Livraizon) lance deux offres sœurs, Livraizon et Liaizon, qui se revendiquent comme « éthiques et justes ». La société fondée en 2020 par Sébastien Terre, un jeune consultant et formateur en marketing et communication, défend un modèle d'achat-revente sans commission avec livraison BtoC à la demande pour les restaurateurs et commerçants de proximité. Livraizon est une plateforme d’intermédiation qui propose aux consommateurs sur un territoire donné des produits "à emporter", "sur place" ou "en livraison" via le service Liaizon. Elle fonctionne sur un système d'achat-revente : les produits et services sont achetés aux prix décidés par les commerçants (qui n’ont rien à payer, ni commission ni frais d’inscription), auxquels elle ajoute sa marge. Et le consommateur peut devenir consom’acteur, en composant sa commande de produits provenant de plusieurs commerce pour en limiter les frais de livraison. De son côté, Liaizon s’auto-définit comme un service de livraison éthique et sociale, disponible 7J/7 pour les commerçants, sans commission ni abonnement puisque c’est le client final qui paie l’intégralité des frais permettant de rémunérer les livreurs. Ces derniers ne sont pas autoentrepreneurs mais intérimaires, avec une rémunération supérieure au SMIC, une mutuelle, une assurance responsabilité civile et une cotisation à la retraite. « Chez nous, le livreur est salarié en intérim, rémunéré à 10€ net de l'heure + indemnités kilométriques (au coût réel). La livraison est payée au coût réel par le client, en fonction du temps de trajet et des kilomètres à parcourir par le livreur, avec la possibilité d'être livré en zone urbaine, périurbaine et même rural car nos livreurs sont en vélo, 2 roues ou voiture » explique Sébastien Terre. Ces services, qui ont déjà démarré sur Limoges, Angoulême et Grenoble, ont vocation à se déployer progressivement à l’échelle nationale. JLR