La dorsale tire le marché au 1er semestre, note Arthur Loyd

L’immobilier logistique hexagonal n’a guère pâti de la montée des inquiétudes au fil du 1^er semestre : avec 1,5 M de m² placés, il enregistre sa 2^ème meilleure performance depuis 2011. Mais cette dynamique s’est focalisée sur les pôles majeurs de la dorsale, qui ont concentré les ¾ de cette demande placée, tandis que les « secteurs secondaires » ont connu un recul supérieur à 50% par rapport au 1^er semestre 2021, souligne le bilan semestriel d’Arthur Loyd Logistique. De fait, avec 1,1 M de m² placés, la dorsale affiche sa meilleure performance depuis 2015, avec une activité record en région parisienne (638 000 m²) où trois transactions XXL représentent 48% de ce total : les 141 000 m² destinés à Zalando en Seine-et-Marne (voir NL 3558) et deux opérations Lidl à Ablis (78) et Vaux-le-Pénil (77). Côté Hauts-de-France, le marché reste dynamique bien qu’en retrait de son record de 2021, tandis que la région lyonnaise a « bénéficié d’une activité nourrie », note ALL, avec 221 000 m² placés. En région marseillaise, la seule opération enregistrée est aussi signée Lidl, au sein du parc des Bréguières de Barjane dans le Var. « Après une année 2021 en demi-teinte, les acteurs de la grande distribution ont accru leurs prises de position. Lidl, Intermarché et But se sont particulièrement illustrés, avec 8 transactions pour un total de 411 000 m², soit 89% des surfaces prises par les retailers », relève Didier Terrier, le DG d’Arthur Loyd Logistique. À l’échelon national, les chargeurs ont représenté les 2/3 du volume transacté (acquis ou pris à bail en France), les prestataires accusant un recul de 36 %, en dépit de 2 opérations supérieures à 40 000 m², toujours sur la dorsale (Jung Logistique à Illies, dans le Nord, et Ceva Logistics à St-Quentin-Fallavier). Sur le reste de l’Hexagone, c’est d’ailleurs la quasi absence d’opérations de grand volume de ce type qui a sous-tendu la chute de la demande placée à 404 000 m² ce semestre (loin du record de 863 000 m² au S1 2019). Au niveau global, ALL relève que les 2/3 du volume commercialisé ce 1^er semestre ont concerné des surfaces à construire, ou des projets lancés en blanc (pour près de 300 000 m²). Quant aux perspectives pour les mois à venir ? « Les répercussions économiques de la crise ukrainienne ne se sont pas véritablement fait ressentir au 1^er semestre, note Didier Terrier, avant d’ajouter que « les freins pesant sur la consommation, dans un contexte global d’inflation et de resserrement de la politique monétaire, rendent plus incertain le lancement de nouveaux projets par les utilisateurs ». MR