A fin 2022, le leader en France de la vente de produits pour le sport estime qu’il aura vendu 250 000 articles d’occasion dans ses magasins et via internet, contre 25 000 en 2018 (uniquement en magasins), quand il est entré sur ce marché. « C’est un volume encore trop embryonnaire », reconnaît Arthur Anouil, responsable de ce marché chez Decathlon. « Mais ce marché dans le sport progresse 24 fois plus vite que celui du neuf et il le dépassera dans 5 à 10 ans. Ces articles passent 2 fois moins de temps en stock que les neufs et la note moyenne des clients est de 4,6/5, ce qui veut dire que nos réparations sont bonnes ». CircularX, qui fait partie des sociétés qui accompagnent le distributeur sur la seconde vie, assure que dans le sport, 17% des Français préfèrent acheter en priorité de l’occasion. « Le marché de l’automobile en France est déjà à 77% un marché d’achat d’occasion, il n’y a pas de raison que d’autres marchés n’y viennent pas » déclare Gautier Feld, le co-fondateur de CircularX, qui présentait le partenariat avec Decathlon sur Paris Retail Week. « Ce marché ne fonctionne pas avec les mêmes KPI, les flux sont remontants, il faut repenser l’informatique car c’est du produit unitaire », indique Arthur Anouil. L’enseigne se cantonne à ses produits sous ses marques quand elle les remet en circuit via la vente en ligne, et non à ceux d’autres marques, comme ses magasins le font, car elle a besoin de données pour créer une fiche produits. Les entrepôts stockent l’offre online, laissant le reste aux magasins. VL