Peut-être vous souvenez-vous de Muses et de ses petits camions de livraison électriques Mooville, cette société française créée en 2010 qui a dû jeter l’éponge en 2015 faute d’avoir pu rassembler les 5 M€ nécessaires à son développement, malgré un carnet de commandes bien rempli et une quinzaine de véhicules en services chez Fraikin et Véhiposte ? Voici que le nom refait surface à l’occasion du Mondial de l’Auto, qui a ouvert ses portes à Paris hier. C’est Damien Biro, président de jeune pousse calaisienne Ellectramobilys (spécialisée dans la conception de véhicules électriques) qui a racheté l’activité en 2018, puis créé une JV avec le conglomérat taïwanais Yulon Motors pour la production de ces VUL électriques du dernier kilomètre (qui ne s’appellent plus Mooville). « Et puis les données économiques ont changé, le coût du transport a explosé. Nous avons négocié la possibilité de rapatrier la fabrication en France. Aujourd’hui, nous travaillons avec des partenaires industriels hexagonaux référents comme Bosch, Novarès, Navya, F2J, Calip, Gruau, Dangel, Solight et Creafer, mais aussi Speedy pour la maintenance, Webfleet pour les services connectés, Secrecy pour la gestion des données utilisateurs » explique-t-il. Créée début 2022, sa société Muses Europe est responsable de l’industrialisation en France de ces véhicules de 2,3 à 18 m3 de volume de chargement et des développements techniques qu’ils intègrent. Une série spéciale de 300 unités sera produite en 2023 et commercialisée au prix unitaire de 70 000 €, avec des avantages financiers liés à un affichage publicitaire sur les véhicules, un échange standard de batteries et une garantie longue durée de 15 ans. Et dès la fabrication en série, visée en 2024, le prix d’un véhicule standard devrait se stabiliser autour des 30 000 €. JLR