L’incertitude des derniers mois sur le marché français de l’immobilier logistique se traduit dans le ton contrasté des bilans du 1er trimestre, JLL préférant en souligner « le caractère résilient » sur une base factuelle, avec 909 000 m² commercialisés sur les entrepôts de plus de 5 000 m² (pour total élevé proche du seuil de 4 M de m² placés sur 12 mois glissant). La baisse est toutefois de -21% en volume par rapport au T1 2022, et même un peu plus significative en nombre de transactions (45). La chute du nombre de signatures est surtout significative –de 24 à 11–pour les petites surfaces (5 à 10 000 m²), qui comptent pour moins de 10% du volume, alors que la tendance reste dynamique sur les autres segments, comme ceux sur la tranche 10-20 000 m² (16 opérations) ou sur les sites XXL de plus de 40 000 m² (6), qui comptent chacun pour 35% du marché. Sur le plan géographique, c’est sur la dorsale que la baisse est la plus significative : -29%, à l’échelle de ses 4 grands pôles qui représentent respectivement 20% de la demande place nationale pour la région lilloise, 16% pour le marché parisien, et moins de 10% au total pour ceux de Lyon et Marseille. « Plusieurs marchés secondaires profitent d’un regain d’intérêt de la part des utilisateurs au détriment de certains marchés historiques, et les géants de la grande distribution participent toujours activement au niveau élevé des commercialisations d’entrepôts, suivis des entreprises du secteur industriel », note Olivier Durif, directeur France Transactions SCLS chez JLL. Ces secteurs sous-tendent en partie l’activité des prestataires logistiques, qui ont représenté 53 % des signatures et 51 % des surfaces commercialisées. On relèvera qu’avec une opération de plus de 80 000 m² dans le Calvados, la région Normandie s’est distinguée comme le 3ème marché de l’Hexagone sur ce trimestre (14% du total, pour 127 200 m² placés). MR