Qui va payer les funérailles des poids lourds au diesel dans l’UE ?

NewsLetter | Qui va payer les funérailles des poids lourds au diesel dans l’UE ? | publié le : 15.04.2024

Mercredi dernier, le Parlement européen a voté le règlement relatif aux normes d’émissions de CO2 pour les véhicules utilitaires lourds arrivant sur le marché de l’UE à partir de 2030. Les objectifs sont ambitieux : par rapport aux niveaux de 2019 pour les poids lourds neufs, la réduction des émissions de CO2 devra être de 45 % en 2030, de 65% en 2035 (date de la fin de la vente des voitures thermiques dans l’UE), et de 90% d’ici 2040. Avant d’entrer en vigueur, ce texte déjà voté par la Commission en début d’année doit encore être approuvé par le Conseil. Quand on sait qu’ un camion électrique coûte actuellement trois fois plus cher qu’un diesel et que ce ratio est encore bien supérieur pour les poids lourds roulant à l’hydrogène, la grande question est de savoir qui va payer ? Les transporteurs ? Même l’eurodéputée écologiste Karima Delli, présidente de la Commission Transports et Tourisme, relève le souci : « Pour atteindre la cible de réduction de 45% des émissions de CO2 en 2030, il faudra produire 400.000 camions à zéro-émission. Or l’Europe n’est pas prête. La vente de camions électriques représente 1% des ventes neuves et leurs prix sont toujours prohibitifs. Nous devons encore accompagner les constructeurs grâce à des mesures protectionnistes et de soutien à l’achat ». De son côté, le Bureau Commun du transport routier, qui réunit la FNTR (France), le BGL (Allemagne) et la NLA (pays nordiques), insiste sur la nécessité de budgéter dans le prochain cadre financier pluriannuel européen des moyens « suffisants » pour soutenir la décarbonation du secteur. Tout en estimant que les clients chargeurs devront eux aussi faire un effort « en supportant un coût de transport plus élevé et en participant à construire des chaines logistiques optimisées ». Mais il y a un autre sujet très important : celui des infrastructures de recharge et d’avitaillement. En septembre dernier, TotalEnergies, Vinci Autoroutes et des constructeurs européens de poids lourds avaient évalué l’enjeu de l’électrification du TRM en France : un investissement sur le réseau électrique d’environ 630 M€ d’ici à 2035, hors dépenses liées à l’installation de 12.200 points de recharge et à l’aménagement des aires d’autoroutes. C’est un coût dont on parle peu, sans doute parce qu’il sera in fine supporté par les contribuables… Jean-Luc Rognon

© S. Trouvé – Téma Agence

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