Depuis le premier vol de son Black Swan intervenu fin mai 2023 au départ d’un aéroport bulgare, Dronamics semble être plus proche que jamais du début de ses opérations en tant que compagnie aérienne utilisant exclusivement des drones. Surtout, c’est le changement d’échelle qui s’avère disruptif. Là où les cargaisons avec d’autres projets s’expriment en dizaines de kilogrammes tout au plus, celles du Black Swan sont en centaines de kilos.
350 kg sur 3,5 m3 de surface
Cet aéronef monomoteur piloté depuis une station au sol peut en effet embarquer une charge marchande de 350 kg sur 3,5 m3 de surface, soit la capacité d’une camionnette. Le chargement de l’appareil équipé d’un train d’atterrissage tricycle s’effectue via une porte latérale.
D’une envergure de 16 m et d'une longueur limitée à 8 m, l’appareil dispose également de capacité de décollage et d’atterrissage courts. Il lui suffit d’une bande de terrain de 400 mètres de longueur. Son altitude de croisière est de 6 100 mètres et sa vitesse de croisière est de 200 km/h. Enfin, son rayon d’action est de 2 500 km, suffisant donc pour couvrir une grande partie de l’Europe.
80 % plus rapide et moins 60 % de GES
Selon ses promoteurs, le drone à l’aspect ventru serait 80 % plus rapide, 50 % moins cher et émettrait 60 % de gaz à effets de serre en moins par rapport à d’autres modes de transport alternatifs. Il pourrait donc répondre aux besoins de certains marchés comme le commerce électronique, les produits pharmaceutiques, les pièces détachées ou les denrées périssables.
Pour l’heure, Dronamics qui a financé ses développements grâce à une levée de fonds/autres financements de 40 M€ anticipe des premiers vols commerciaux de son drone cargo d’ici à la fin de cette année. Elle devrait le faire grâce à son réseau de Dronamics Airlines qui compte déjà trois filiales en Irlande, Canada et Australie. Les premiers déploiements n’ont toutefois pas été révélés à ce stade traduisant, peut-être, une certaine prudence quant aux prochaines étapes à franchir.