« Quelque chose de pourri » au royaume du S&OP ?

Cela peut apparaître comme un paradoxe shakespearien : les coups de boutoir des crises à répétition que connaissent désormais les supply chains ont tout à la fois redoré le blason du processus S&OP (Sales & Operations Planning) et révélé au grand jour un certain nombre de ses faiblesses. Au premier rang desquelles une certaine lourdeur et un manque d’agilité dans la prise de décision face à des évènements non prévus. Pour certaines entreprises, le cycle classique mensuel du S&OP, essentiellement dicté par des contraintes de collecte de données, n’est plus aligné avec les besoins de leur business. Pour d’autres, le processus manque de résilience, et ne permet pas de passer rapidement à des scénarios alternatifs en cas de gros pépins sur l’amont de la supply. Quant aux experts de l’approche Demand Driven, ils plaident plus que jamais pour un changement de méthode par rapport au MRP classique. En préparation du Forum d’été du 6 juillet intitulé « Turbulences en prévision planification », l’un d’eux me disait à ce sujet : « C’est comme si pour préparer un voyage en voiture de Paris à Nice tu allais prévoir la veille tous les coups de volant, de frein et d’accélérateur parce que tu sais où sont les radars, les virages et les péages. Ça ne marche pas. Il faut être au volant et prendre les bonnes décisions en fonction de ce que l’on voit ». Au passage, sur un horizon de 0 à 3 mois, le PDP (plan directeur de production) en prend aussi pour son grade, contraint de se baser sur des prévisions à la semaine au niveau références (SKU), que l’on sait d’autant plus erronées quand les délais de production et d’approvisionnement se rallongent.

La gouvernance transverse fait l’unanimité

Mais ne nous y trompons pas : tous les partisans du DDMRP, du S&OE, de la planification connectée ou simultanée, des jumeaux numériques et autres tours de contrôle n’ont pas non plus l’intention de jeter le S&OP avec l’eau du bain. La très grande majorité d’entre eux reconnaissent tout de même la grande utilité de ce processus structuré et ritualisé de gouvernance transverse, qui peut désormais, notamment grâce à certaines avancées technologiques, étendre son champ d’action aux enjeux financier, RH et environnementaux. C’est ce que vous pourrez constater dans le dossier de l’été sur Les nouvelles dimensions du S&OP, aux côtés de notre panorama du Top 130 des 3PL. Quant à ceux qui veulent creuser le sujet de ce qui doit être mis en œuvre pour améliorer la réactivité et la résilience de son process de prévision-planification, rendez-vous au Forum d’été du 6 juillet à la Cité internationale universitaire de Paris !

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« Quelque chose de pourri » au royaume du S&OP ?

Auteur

  • Jean-Luc Rognon

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