« Seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin ». Un proverbe africain cité hier soir par Bertrand Regnauld, lors du premier rendez-vous de l'année des réunions Agora Fonctions du Supply Chain Management, qui illustre bien la philosophie du club professionnel réservé aux directeurs des opérations et aux directeurs Supply de l'industrie et de la distribution. Le nouveau Président du comité de pilotage (qui est par ailleurs le Directeur Supply Chain du Pôle Industriel d'Agromousquetaires) a réaffirmé pour 2017 l'ambition de l'Agora du SCM, à savoir de favoriser entre ses membres « le partage de la connaissance de la Supply Chain sur des sujets structurants mais aussi plus ouverts sur l'évolution de notre métier, avec la montée en puissance du digital notamment », mais aussi d'organiser des rencontres « cross-fonctions » avec les clubs Agoras Fonctions des Achats, la Relation clients, de la Finance. L'Agora du SCM a également la volonté de donner un nouveau souffle à notre réseau en accompagnant des initiatives de solidarité, comme nous l'avons fait avec l'association du Don en Nature (voir NL n°1657), et plus récemment avec Emmaüs Défi, et son projet Banque Solidaire de l'Equipement. Il s'agit d'un service lancé en 2012 sur le modèle des banques alimentaires pour permettre aux personnes en situation de précarité qui accèdent à un premier logement d'acquérir à des prix modiques aux équipements essentiels à la maison (matériel électroménager et meubles). Le large référentiel de produits provient des invendus, fins de série et second choix fournis par une dizaine d'entreprises partenaires telles que Carrefour, Seb, Galeries Lafayette, Leroy Merlin, Dodo, Conforama, Maison du Monde, ou encore delamaison.com. Il est à noter que pour plusieurs de ces entreprises, leurs Directeurs SC font déjà partie de l'Agora du SCM. Tous les membres du club ont d'ailleurs été invités à visiter dans les prochaines semaines les installations de la BSE. Côté logistique, la Banque Solidaire de l'Equipement stocke et prépare les commandes dans un espace de 2.400 m2 à Roissy mis gracieusement à disposition par Sogaris depuis avril 2015. Depuis le lancement du projet, plus de 2.300 familles à Paris ont pu être équipées et 15 emplois ont été créés. La BSE vient d'ouvrir une antenne à Lyon, qui sera inaugurée officiellement le 2 février. JLR Le magasin d'Emmaüs Défi, Rue Riquet dans le 19e arrondissement de Paris
Pour les engins de manutention et les rayonnages de son centre logistique d'Evreux, Schneider Electric s'est appuyé sur les produits et services de Jungheinrich. Le partenariat a notamment porté sur la conception d'une salle de charge de 1.200 m², mais le constructeur allemand a surtout fourni les 166 chariots de différents types opérant sur ce site de 36.000 m² qui stocke plus de 60.000 palettes et assure la préparation de 20.000 lignes de commandes au quotidien. Les 9/10e de cette flotte de chariots est équipée de l'outil ISM Online qui permet à la fois de gagner en sécurité et d'optimiser la gestion du parc. Une solution qui équipe déjà plus de 50.000 chariots déployés par Jungheinrich en Europe. MR
Malgré le durcissement des législations internationales à l'égard de la corruption, trop peu de multinationales prennent les mesures nécessaires pour s'assurer de la conformité de leur SC sur ce point. C'est le constat que fait le cabinet londonien Hogan Lovells suite à une étude réalisée auprès de 604 Chief Compliance Officers d'entreprises multinationales. En effet, seuls 53% d'entre eux déclarent avoir déjà réalisé les opérations de vérification nécessaires (due diligence) de leurs fournisseurs. 44% n'ont jamais interrogé directement leurs fournisseurs ni envoyé de questionnaire sur la pratique de la corruption. Ils sont aussi 44% à n'avoir pas prévu de clause d'audit dans leurs contrats avec leurs fournisseurs. Enfin, 42% reconnaissent qu'ils ne disposent pas d'une liste complète des acteurs de leur écosystème. « Cela signifie qu'environ 45% de ces sociétés auront potentiellement des ennuis si les choses se passent mal. Compte tenu des risques en termes de pénalités, nous trouvons cela surprenant » déclare Crispin Rapinet, Responsable Investigation et Fraude chez Hogan Lovells. « Dans votre Supply Chain, le risque se situe au-delà de votre entourage immédiat, avec vos fournisseurs de rang N-1 et N-2. Les sociétés doivent donc connaitre non seulement leurs partenaires commerciaux mais également ceux de leurs fournisseurs » ajoute Peter Van Veen, Directeur de Transparency International UK. « Le Moyen-Orient est un exemple classique où les gens ont de bonnes relations et peuvent vous aider à obtenir des contrats et des fournisseurs à des prix plus intéressants que ceux du marché. Historiquement, dans cette situation, on préfère faire comme si de rien n'était. Mais aujourd'hui, plus aucun multinationale ne peut adopter cette attitude et prendre ce genre de risque » conclut Crispin Rapinet. PM Photo : Crispin Rapinet, Responsable Investigation et Fraude chez Hogan Lovells
Décidément, ITinSell, qui développe une suite TMS en mode Saas à destination des professionnels de la logistique et du e-commerce, n'est pas à court d'idées originales et ludiques. Après avoir lancé en 2015 le Baromètre QS des Transporteurs, le voici qui propose désormais la première cartographie de la e-logistique française, basée sur sa connaissance du marché. L'objectif de cette infographie réalisée à la manière d'un plan de métro est de pouvoir comprendre en un seul coup d'œil qui fait quoi, au sein de quel groupe, et avec quels partenaires. A noter que la ligne 10 est dédiée aux nouveaux modèles économiques et aux modes de livraisons collaboratives. Selon ITinSell, cette infographie est amenée non seulement à évoluer périodiquement, mais également à être déclinée dans d'autres versions européennes. JLR Pour voir le plan de metro
Le gouvernement indien a décidé d'établir un classement des différents Etats du pays (au nombre de 29 + 7 territoires) selon leur performance logistique. C'est ce qu'a annoncé hier la revue The Hindu Business Line. Le premier classement doit avoir lieu dès cette année. « Nous allons répertorier les états en fonction de leur inclination logistique » a déclaré Nirmala Sitharaman, Ministre du Commerce et de l'Industrie, à l'occasion d'une conférence de presse organisée dans le cadre d'une réunion du Conseil du Développement et de la Promotion du Commerce. « Il ne peut y avoir de progrès en matière de facilitation du commerce que les états sont prêts à mieux organiser la logistique et à créer des hubs opérés avec une main d'œuvre qualifiée » a-t-il ajouté. « Le classement prendra en compte la performance logistique et non la seule présence d'infrastructures logistiques » a précisé Ramesh Abhishek, Sécrétaire du Département de la Politique et Promotion Industrielle, « et sera basé sur les retours d'expérience des acteurs ». La réponse de la part des intéressés serait majoritairement positive selon le ministre et promet une mise en place rapide du processus. Celui de la sélection des agences en charge de l'établissement des indicateurs clés est par ailleurs d'ores-et-déjà en cours. PM
Selon Reuters, l'e-commerçant chinois Alibaba a signé un accord avec le transporteur danois Maersk pour lancer sur sa marketplace un service direct de réservation des volumes de transport maritime sans passer par un fret forwarder. Les réservations seront gérées par OneTouch, la filiale d'Alibaba traitant les opérations transfrontalières, et destinées aux PME exportatrices chinoises. « Ce lancement initial donne aux utilisateurs d'Alibaba OneTouch la possibilité de verrouiller volumes et tarifs sur certaines destinations en prépayant un acompte » explique un porte-parole de Maersk interrogé par Reuters, « Ce service sera disponible pour certaines routes maritimes et certains ports ». Il concerne a priori huit villes chinoises dont Ningbo et Shanghai au départ et quelques ports asiatiques et européens à l'arrivée. De son côté, Maersk affirme qu'il ne s'agit pas de court-circuiter les intermédiaires, OneTouch ayant elle-même recours à des freight forwarders, mais d'une stratégie de digitalisation de l'entreprise et de ses services. La firme danoise prévoit par ailleurs de renouveler l'expérience avec d'autres plates-formes e-commerce. PM