Aéronautique
Thalès et K+N en tandem pour les aéronefs militaires
Pas moins de 977 M€ sur 10 ans : c'est le montant du marché public attribué début mars par le Ministère de la Défense pour la mise en œuvre du programme Lorca (Logistique optimisée pour le réapprovisionnement de consommables aéronautiques). La consultation a retenu un groupement mené par Thales Communications & Security, qui associe Thales Systèmes Aéroportés et Kuehne+Nagel. Monté par la Simmad (Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du Ministère de la Défense), le contrat porte sur l'approvisionnement, le stockage et la livraison d'environ 70 types de consommables destinés aux aéronefs des armées, de la gendarmerie et de la sécurité civile, entre autres. Un parc plutôt hétérogène : fin 2015, il totalisait 1.450 appareils d'une quarantaine de types (avions de chasse, de transport et de surveillance et plus de 500 hélicoptères). Quant aux consommables en question, ils relèvent d'une classification OTAN et pour certains de certificats de conformité aéronautique, mais en tête des volumes consommés viennent des éléments de quincaillerie, divers équipements et composants électriques et électroniques, jusqu'à des pneumatiques et chambres à air. Soit environ 180.000 références à livrer essentiellement en France sous sept jours et sur une trentaine de sites. Ce périmètre avait déjà été externalisé par la Simmad, créée en 2000, et le marché précédent baptisé Orrma avait été confié pour 10 ans à Ineo, filiale du groupe Engie (qui avait mis sur pied une entité dédiée, Ineo Global Support). Plus globalement, les problématiques de maintien en condition opérationnelle aiguisent les appétits, car les enjeux portent sur plusieurs milliards d'euros de prestations par an. Pour le marché Lorca, pas moins de 5 entreprises ou groupements s'étaient mises sur les rangs. Plutôt que les grands acteurs de la logistique, les candidats étaient les prestataires habituels du Simmad, tels qu'Ineo, Sabena Technics, Nexter, ou Thales.
Ce dernier s'est associé à K+N, déjà très présent dans la logistique aéronautique notamment pour Airbus, et le tandem devrait sous peu en dire plus sur la nature des prestations proposées. Entre-temps, plusieurs des acteurs éconduits ont déposé un recours contre cette attribution, selon nos confrères de La Tribune.
Ils s'estimeraient lésés par l'évolution du cahier des charges, sachant que l'avis de marché initial remonte à mi-2013 ! L'attribution ne semble pas devoir être remise en cause, mais les plaignants pourraient décrocher des indemnisations. MR
Photo ©Armée de l'Air
Ce dernier s'est associé à K+N, déjà très présent dans la logistique aéronautique notamment pour Airbus, et le tandem devrait sous peu en dire plus sur la nature des prestations proposées. Entre-temps, plusieurs des acteurs éconduits ont déposé un recours contre cette attribution, selon nos confrères de La Tribune.
Ils s'estimeraient lésés par l'évolution du cahier des charges, sachant que l'avis de marché initial remonte à mi-2013 ! L'attribution ne semble pas devoir être remise en cause, mais les plaignants pourraient décrocher des indemnisations. MR
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