C'est officiel depuis vendredi, le Groupe CAT est entré en négociation exclusive avec SNCF Logistics pour la reprise de STVA, la filiale de ce dernier, dédiée au transport multimodal et à la logistique de véhicules finis. Deux jours avant, le 26 avril, le conseil d'administration de SNCF Mobilités a en effet retenu l'offre du groupe CAT parmi quatre offres, dont deux fermes, déposées dans le cadre d'un processus d'enchères concurrentielles lancé par SNCF Logistics. « Ce projet industriel solide avec STVA est une excellente opportunité pour le Groupe CAT de concrétiser et de renforcer sa logique de croissance externe, ce qui va contribuer, pour les deux entreprises, à l'amélioration de leur compétitivité et de la qualité du service rendu à leurs clients » a déclaré Alejandro Forbes, le Directeur Général du Groupe CAT. Créée par la SNCF en 1950, le groupe STVA (Société de Transport de Véhicules Automobiles) a entrepris avec succès son redressement depuis 2014 grâce notamment à de nouveaux développements sur le marché porteur du véhicule d'occasion pour trouver des relais de croissance suite à la crise du marché européen des véhicules neufs. Son chiffre d'affaires 2016 s'élève à 312 M€ (soit moins de 3% du CA de SNCF Logistics), pour un effectif de près de 2.200 collaborateurs (dont 1.000 en France), sur une trentaine de sites en Europe. Il a transporté l'année dernière près de 2,8 millions de véhicules neufs et d'occasion, par route et par rail. Pour SNCF Logistics, l'objectif est de redonner à STVA des marges de développement dans un secteur en transformation, en permettant de « créer un leader de la logistique de véhicules automobiles en Europe, tout en maintenant une forte dynamique de croissance et de préservation des emplois ». De son côté, le Groupe CAT, historiquement La Compagne d'Affrètement et Transport créée par Renault en 1957, est depuis 2009 détenu à 100% par l'homme d'affaires argentin Manuel Antelo. Il a réalisé en 2016 un CA de 1,2 Md€ sur ses deux activités, CAT Logistique Véhicules (gestion des flux de véhicules finis neufs ou d'occasion) et CAT Logistique Cargo (gestion des flux de pièces, composants et accessoires automobiles), avec un effectif de près de 6.000 personnes dans le monde. Ses dernières acquisitions, qui datent de ce début d'année, concernent le britannique Carlson Vehicle Transfer Ltd (CVT) et l'espagnol Sintax Logistica (voir NL n°2454). Le projet de reprise de STVA va désormais être soumis à l'avis des instances représentatives du personnel concernées et devra aussi obtenir l'aval des autorisations réglementaires nécessaires. Sous réserve de ces deux conditions, le groupe CAT estime que ce rachat pourrait être effectif au deuxième semestre 2017. JLR Photo :Alejandro Forbesgroupe CAT
Pour la 3e année consécutive, Talan Consulting (ex-Cereza Conseil) en partenariat avec Supply Chain Magazine et avec la collaboration inédite de L'Institut du Commerce lance son enquête annuelle sur le Track & Trace dans le Transport ! Décrypter les tendances, identifier les innovations ou encore partager des retours d'expériences seront au menu de la conférence de restitution des résultats qui se tiendra le 20 juin dans ses locaux à Paris. Un focus spécifique sur les expérimentations IoT sera notamment partagé. En attendant de connaître les résultats, nous vous invitons à donner votre avis en répondant au questionnaire. Accéder au questionnaire.
A l'occasion d'une journée intitulée « Transformation numérique de la supply chain PGC » organisée dans ses locaux parisiens le 26 avril, GS1 France a rendu public un guide des bonnes pratiques logistiques pour la robotique interopérable. Ce document de 20 pages, co-réalisé avec une trentaine d'industriels et de distributeurs, fait suite à un précédent livre blanc rédigé par GS1 France sur les enjeux et perspectives de la robotisation en logistique. Cette fois-ci, il s'agit d'un guide pratique visant à constituer un référentiel commun à l'ensemble des opérateurs de la chaîne logistique pour garantir l'interopérabilité des marchandises dans des processus logistiques des entrepôts robotisés ou non : préparation de commande, réception/expédition, palettisation/dépalettisation, convoyage, manutention, stockage, etc. Ce cahier des charges porte principalement sur les caractéristiques techniques exigées pour le support palette et les colis et sur les exigences du plan de palettisation. Plus globalement, cette journée du 26 avril avait pour objectif de renforcer et d'intensifier les travaux collaboratifs au sein de la communauté d'intérêt « Supply-Chain PGC » de GS1 France. Plusieurs chantiers en cours ont fait l'objet de présentations, en particulier le projet « prise de rendez-vous transport » et la plate-forme collaborative de traçabilité, dévoilée fin février sur le SIA (voir NL n°2444), avec une première application dans le secteur agricole, et à terme dans la logistique. JLR Pour télécharger le guide
Lactalis, spécialiste des produits laitiers, va regrouper l'ensemble de ses activités logistiques de la région Rhône-Alpes sur son nouveau site logistique au sein du Parc industriel de la Plaine de l'Ain (PIPA). La construction de ce site d'une superficie de 13.000 m² a été confiée en totalité à des entreprises françaises dont certaines sont locales. Pour la mécanisation de ce nouvel entrepôt c'est l'équipementier Alstef qui a été retenu. Le bâtiment accueillera, d'une part, un magasin de stockage de masse de 32 mètres de haut d'une capacité de 11.000 palettes équipé de 5 transstockeurs, et d'autre part, un nombre important d'équipements innovants : navettes rapides, élévateurs, navettes multi-niveaux, ligne de contrôle palettes vides... Le stock tampon d'expédition sera approvisionné par des chariots autoguidés qui conduiront les palettes vers les gravitaires de quai. L'ensemble sera piloté et coordonné par Stockware, le progiciel d'Alstef. Selon l'équipementier, une attention particulière aurait été apportée à la maîtrise de la consommation d'énergie de l'installation afin de répondre au plus près à l'engagement du groupe industriel de maîtriser l'impact environnemental de ses activités. Ainsi, les transstockeurs sont équipés d'un système qui récupère de l'énergie en phase de ralentissement en translation ou en descente. JPG
Le groupe italien d'électroménager Candy a prolongé de trois années supplémentaires son contrat avec Kuehne + Nagel. Agissant en tant que 4PL, le prestataire gère tous les aspects transport en Europe, en Russie et en Turquie pour Candy Group depuis huit ans. Dans le cadre de ce nouveau contrat, il prendra en charge les expéditions internationales de produits finis et parfois de matières premières, de composants et de pièces détachées que ce soit par la route, la mer ou les airs. Il gèrera les relations avec les différents prestataires de transport via sa tour de contrôle et fournira à son client suivi et visibilité à travers son portail KN Login. « Nous avons sélectionné Kuehne + Nagel en tant que partenaire pour sa capacité à opérer en tant que tour de contrôle à l'échelle mondiale et pour sa disponibilité pour rencontrer les clients et comprendre leurs besoins » explique Sidney Pinzani, Directeur Supply Chain de Candy Group. PM
Vinci Energies est en passe d'acquérir Asas Systems, un fournisseur espagnol de systèmes de manutention travaillant essentiellement pour le secteur automobile. Depuis 2009, l'entreprise appartenait au groupe Isastur, qui se recentre sur la création d'infrastructures liées au secteur énergétique. Asas Systems emploie une centaine de personnes et réalise environ 50 M€ de CA en concevant et en réalisant des solutions clés en main pour des clients industriels. Ce sont principalement ses projets pour différents constructeurs automobiles qui ont amené cette société basée en Espagne à se doter d'une filiale en Allemagne, et à travailler sur des projets en Belgique, en Pologne, au Mexique ou aux Etats-Unis. Par cette opération Vinci Energies renforce l'expertise automobile au sein de son réseau Actemium, qui rassemble plus de 180 structures dédiées aux process industriels, et génère 2,1 Mds€ de CA dans 40 pays. L'enjeu est également de poursuivre l'expansion internationale du réseau en Europe et en Amérique, sachant que depuis le début de l'année, Vinci Energies a déjà procédé à 6 acquisitions d'entreprises dans différents pays, représentant un CA cumulé de 200 M€. MR
Les trimestres se suivent et se ressemblent pour Amazon qui semble produire des billets verts plus vite que les imprimeries du Trésor américain. Ses ventes du 1er trimestre 2017 culminent en effet à 35,7 Md$ (+23%) et atteignent ainsi son estimation haute annoncée lors des résultats de fin d'année (voir NL 2429). Son résultat net fait également un bon avec 724 M$ engrangés contre 513 M$ pour la même période en 2016. Notez que la vente de produits ne représente « que » 23,734 Md$ (vs 20,581 Md$ en 2016), les services valant désormais un tiers de son CA avec 11,980 Md$ encaissés dont 3,661 Md$ pour Amazon Web Services. Les ventes US pèsent 20,992 Md$ contre 11,061 Md$ pour la partie internationale. La liste des temps forts (longue comme le bras) fait la part belle aux résultats obtenus en Inde, un marché sur lequel Amazon mise gros notamment pour compenser ses difficultés à pénétrer le marché chinois : depuis neuf mois que Prime a été lancé, la sélection d'articles disponibles (via Prime) s'est élargie de 75%, les capacités de préparation de commandes se sont par ailleurs améliorées de 26% durant le Q1 2017. « Amazon.in est la place de marché la plus visitée et connaissant la croissance la plus rapide en Inde » se réjouit Jeff Bezos, « Nous n'en sommes encore qu'au premier jour du e-commerce en Inde et je vous assure que nous allons continuer à investir dans les infrastructures et la technologie ». Autre fait notable, Amazon a lancé sept marques de vêtements : Goodthreads, Amazon Essentials, Paris Sunday, Mae, Ella Moon, Buttoned Down et Lark & Ro. Ceci est d'autant plus intéressant qu'Amazon a obtenu il y a quelques jours un brevet de fabrication de vêtements à la demande, tout étant géré par ordinateur et produit par des machines de type machines à tricoter et imprimantes 3D. Pour le T2 2017, Amazon attend un CA estimé entre 35.25 Md$ et 37.75 Md$. PM Photo :Jeff Bezos