Ze Box : c'est le nom choisi par CMA CGM pour l'incubateur international que le groupe ouvrira en juin prochain à Marseille. On en sait aujourd'hui un peu plus sur ce projet qui s'inscrit dans la stratégie digitale du groupe et qu'avait évoqué début octobre Rodolphe Saadé, son directeur général (voir NL n°2577). Dans un communiqué, il précise aujourd'hui la feuille de route : « Avec Ze Box, le Groupe CMA CGM accélère sa stratégie digitale et se donne les moyens d'être leader de l'innovation dans l'industrie du transport. En combinant notre expertise et celle des start-ups qui seront accueillies, nous développerons des innovations mondiales créatrices de valeur pour nos clients et pour CMA CGM ». En pratique, Ze Box compte accueillir une quinzaine de start-ups venues du monde entier, et les accompagner dans le développement de leur potentiel. La structure disposera de 800 m² au sein de l'immeuble Le Castel, l'ancien siège de la SNCM qui héberge la Cité de l'Innovation et des Savoirs d'Aix Marseille, et elle sera dirigée par Matthieu Somekh, l'ancien directeur du pôle entreprenariat et innovation de l'Ecole Polytechnique. Ze Box faisant l'objet d'un partenariat avec la métropole et avec Aix-Marseille Université, les incubés pourront profiter à la fois du savoir-faire et de l'expertise des équipes de CMA CGM et des compétences des chercheurs et doctorants de l'université. Pour trouver les quinze pépites en question, un appel à candidatures sera prochainement lancé. MR
Ekosport, distributeur d'articles de sport d'hiver sur internet et via 13 magasins, s'est installé courant 2017 dans une nouvelle plate-forme logistique de 17.000 m² à Saint-Alban-Leysse, près de Chambéry (73). La société a beau traiter pas moins de 200.000 colis/an, pour 15.000 références et 300.000 articles en stock, sa préparation de commandes était encore 100 % manuelle. Vu sa forte croissance, la nécessité d'installer un convoyeur s'est faite ressentir. Après avoir passé en revue trois solutions, Ekosport a retenu celle proposée par Boa Concept. L'équipementier a d'abord installé 400 mètres de son convoyeur intelligent Plug and carry, puis a intégré quatre élévateurs Qimarox, des lecteurs de codes à barres, une table de pesée, et des caméras. Selon le commerçant, la mise en œuvre n'a posé aucun problème et les bénéfices sont au rendez-vous : 20 à 40% de productivité en plus, avec une meilleure qualité de service et de préparation (suivi des colis jusqu'à l'expédition). « Le bilan est très positif, en général, les soucis peuvent apparaître sur les 3 ou 4 premiers mois d'utilisation, et ici, nous n'en avons aucun. Je suis serein pour le déroulement de ma saison hivernale », confie Christophe Clerc, responsable logistique. JPG
La start-up nantaise LivingPackets annonce la sortie de son appli smartphone sur Google Play et Apple Store. Elle permet aux voyageurs inscrits gratuitement de profiter de leur trajet ferroviaire ou aérien en Europe pour transporter un objet à destination, et contribuer ainsi à rentabiliser leur déplacement. Pour devenir livreur, ou « Voyager » dans le jargon branché de LivingPackets, il suffit de créer un profil sur l'application et de renseigner son identité (un recto/verso de la carte d'identité) et ses coordonnées (mail, téléphone). Une fois enregistré, le Voyager indique sur l'appli les villes de départ et d'arrivée de son prochain trajet. C'est là qu'intervient l'autre rôle clé du dispositif sécurisé : le Voyager va récupérer l'objet chez un « Guardian », autrement dit un commerçant partenaire référencé sur l'application, situé à proximité d'une gare ou d'un aéroport. C'est aussi chez lui que l'expéditeur, après vérification de son identité, aura déposé l'objet à transporter, dont les caractéristiques auront été contrôlées (nature du produit, photo, poids, taille, etc). Avant son départ, le Voyager visualise l'objet qui est ensuite placé dans un sac spécial, connecté et réutilisable, le fameux LivingPacket (disponible en 3 tailles : 2, 4 ou 6 kilos). Fermé électroniquement par le Guardian, ce sac high tech est truffé de capteurs qui permettront à l'expéditeur de suivre en temps réel le bon déroulement de la livraison de l'objet (géolocalisation, estimation de l'heure d'arrivée, indicateur de poids, alertes en cas de choc, etc). A l'arrivée à la gare ou l'aéroport de destination, le Voyager dépose le sac LivingPacket chez un autre Guardian, chez qui le destinataire final pourra récupérer l'objet. Le Voyager est rémunéré sur son profil l'équivalent de 8 à 12 € par sac LivingPacket pris en charge. Pour le moment, le service est disponible entre Paris et Londres mais la start-up compte prochainement étendre le service à de nouvelles lignes en Europe. JLR Photos : un sac LivingPacket (1), l'appli LivingPackets (2)
Le transporteur de colis GLS France poursuit l'enrichissement de son FlexDeliveryService, introduit en 2014 pour les livraisons B2C. Le principe est toujours le même : la possibilité pour le destinataire de reprogrammer la livraison de son colis en cas d'absence ou d'imprévu, via le site ou l'application GLS. L'éventail était déjà large, de la livraison à une nouvelle date (jusqu'à J+4) à la livraison à une autre adresse, ou à l'autorisation de livraison à domicile sans signature. La nouveauté 2018 n'a rien de révolutionnaire mais continue d'élargir le champ des possibilités, avec la livraison dans un point relais du réseau Mondial Relay. En fait, la véritable évolution tient à la déclinaison de ce service premium pour les envois export vers nombre de pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas et Pologne). Avis aux e-commerçants français ambitionnant de conquérir tout le continent. MR
Au printemps dernier, le britannique Asos avait ouvert une plate-forme d'environ 45.000 m² près de Berlin, sa première en Europe continentale. Cet Eurohub 2 permet à l'enseigne de fashion online de soutenir sa croissance effrénée : +30% sur le 4e trimestre 2017, pour un CA de 808 millions de livres sterling (plus de 920 M€). Dans un communiqué, Knapp indique y avoir déployé ses solutions d'automatisation, comme le groupe autrichien l'avait déjà fait outre-manche au sein du navire amiral d'Asos, son centre de distribution de Barnsley dans le South Yorkshire. En l'occurrence à Berlin, c'est un trieur à pochettes de sa marque Dürkopp qui a été installé, et qui prend en charge tous les articles susceptibles de loger dans un sac de courses. Les opérations de tri sont effectuées grâce à la multitude de pochettes de transport suspendues à un système de convoyage, un algorithme veillant à leur bon ordonnancement, notamment pour mettre à la file les articles d'une même commande. Les produits suspendus et ceux posés à plat sont ensuite regroupés pour la consolidation de commande sur l'une des 200 tables d'emballage, dans la séquence correspondante aux départs en expédition. « Le système permet de diminuer les coûts et d'optimiser la durée du parcours, ce qui est décisif pour les entreprises du commerce électronique », explique Heimo Robosch, Executive Vice President de Knapp Ag. JPG Le tri matriciel garantit un séquencement efficace et entièrement automatique des pochettes.
Quelles que soient les conditions de départ, l'économie du Royaume fera les frais du Brexit, selon un document gouvernemental intitulé « EU Exit Analysis – Cross Whitehall Briefing », qui aurait fuité. Un article de BuzzFeed s'en fait l'écho, repris par Logistics Manager. Dans l'invraisemblable éventualité ou Theresa May négocierait un accord de libre-échange avec l'Europe, la croissance de l'économie britannique ralentirait de 2% par rapport à son niveau actuel, et pour les 15 prochaines années. Dans un scenario de « soft Brexit », ce ralentissement s'élèverait à 5%, il culminerait à 8% si aucun accord n'était trouvé. Ses chiffres ne prennent pas en compte le coût de la transition, pas plus qu'une éventuelle nouvelle frontière entre l'Angleterre et l'Irlande du Nord, voire avec l'Ecosse. Aucune région ni aucun secteur économique ne serait épargné, qu'il s'agisse de l'automobile, de l'agro-alimentaire ou de la finance. Selon l'auteur de l'article, un accord commercial avec les USA est plus que probable mais n'apportera qu'une très maigre contribution à la croissance économique (+0,2%). D'autres accords, avec la Chine, l'Asie du Sud-Est ou encore l'Australie sont envisagés, mais leur impact conjugué n'est estimé qu'entre +0,1 et +0,4%. PM