Ils ne le savent pas encore, mais ils ne sont plus que huit. Au terme de riches échanges de plus de trois heures et de deux tours de vote (le premier pour conserver, le second pour éliminer), le jury des Rois de la Supply Chain s'est acquitté vendredi après-midi du travail ô combien délicat de sélection de huit finalistes sur l'ensemble des 16 dossiers en lice pour la 13e édition, dont la phase finale aura lieu le 17 janvier 2019 (voir NL n°2811). Rappelons que l'équipe de Supply Chain Magazine n'est intervenue dans ces passionnants débats qu'au titre d'animateur et d'observateur, sans participer aux votes. C'est la règle. Les huit équipes nominées vont désormais devoir se préparer à défendre brillamment leur projet durant 40 minutes (30 minutes de présentation, plus 10 minutes pour les questions-réponses de la salle) lors de la phase finale du 17 janvier prochain aux Salons de l'Aveyron dans le 12e arrondissement parisien, dans le cadre du Forum des ROIS. Quant aux huit autres…elles devront digérer leur déception, tellement compréhensible. Pour nous laisser le temps de leur annoncer la bonne ou la mauvaise nouvelle selon les cas, nous n'annoncerons la liste des finalistes que mercredi, dans la newsletter. Les huit dossiers non sélectionnés avaient évidemment tous des atouts. La nouveauté cette année, c'est que nous leur avons réservé une place dans notre numéro hors-série Spécial Innovation, qui sortira en janvier, au moment des Rois de la Supply Chain. JLR
L'annonce officielle de la liste des huit finalistes n'aura lieu que mercredi, mais voici ce que l'on peut dire néanmoins à ce stade. Au-delà de l'aspect innovant, le jury s'est montré cette année particulièrement sensible aux projets structurants, qui placent les processus de SCM au cœur de la stratégie de l'entreprise, tout en veillant à la dimension humaine et RSE. Sur certains dossiers, la prise de risque (en matière d'innovation technologique ou non) et le « courage » des équipes ont également été relevés par plusieurs membres du jury. D'autres projets ont semble-t-il pâti d'un manque d'explicitation dans leur réponse au questionnaire, que ce soit au niveau de la problématique, pour la compréhension globale du projet, ou au niveau de la présentation des résultats effectifs. Pour rappel, voici la liste des dix membres du jury qui s'est réuni vendredi : Christian Boileau, Directeur Supply Chain de Rue du Commerce Pierre-Yves Escarpit, DGA Achats, Supply Chain et IT de Cdiscount Olivier Franceschini, VP Supply Chain WESELA(*) de Fresenius Kabi Hervé Le Gall, Directeur Supply Chain de Krys Group Clémentine Mermet, Directrice Supply Chain Europe de Warner Music François Peignès, Directeur Supply Chain Opérations d'Orano (et membre du conseil d'administration de l'Aslog) Léna Quéau, Supply Chain Manager d'Air Liquide (et secrétaire générale de Fapics) Bertrand Regnauld, Directeur Supply Chain industrie du Groupement Des Mousquetaires (et Président du Comité de pilotage de l'Agora du Supply Chain Management) Béatrice Régnier, Directrice Logistique de Kiabi Gérard Tourenq, Vice-Président Solutions IT d'Essilor International (*) WESELA : Western & Southern Europe, and Latin America. De gauche à droite : Pierre-Yves Escarpit, François Peignès, Jean-Luc Rognon, Bertrand Regnauld et Clémentine Mermet. De gauche à droite : Hervé Le Gall,Olivier Franceschini, Gérard Tourenq, Christian Boileau, Léna Quéau, et Béatrice Régnier.
Trois cellules de stockage de 6.000 m², 19 portes de quais, une aire de stockage extérieure de 3.000 m² et 729 panneaux photovoltaïques couvrant les besoins électriques du site à hauteur de 20%. Voilà les grandes caractéristiques du nouveau centre logistique régional Cestas 2 du distributeur de matériel électrique, de chauffage et de plomberie Rexel en Nouvelle Aquitaine. Loué dans le cadre d'un contrat bail d'une durée ferme de 9 ans et livré par la foncière Argan (voir NL n°2799), il correspond à un réinvestissement sur un site existant qui affichait jusqu'ici une surface de 8.500 m². Avec son nouveau centre logistique régional qui compte 60 collaborateurs et permet de stocker 25.000 références, le distributeur se donne la possibilité d'approvisionner plus rapidement l'ensemble de ses agences en Nouvelle Aquitaine et de remplir son objectif qui est de servir ses clients le lendemain de leur commande (jusqu'à 18h00 en province et 20h00 en Ile-de-France). Rexel France expédie chaque année plus de 5 millions de commandes et peut s'appuyer aujourd'hui sur 9 centres logistiques totalisant 200.000 m². AD
GS1 lance ce mois-ci un groupe de travail sur la e-logistique dont l'objectif est de réunir et fédérer les e-commerçants pour réfléchir sur la manière de fluidifier et simplifier leurs processus logistiques, au niveau de la gestion du dernier kilomètre, de la traçabilité en temps réel de la commande, des retours, etc. Cette initiative s'inscrit dans la continuité de la démarche dans laquelle s'était engagé l'organisme de standardisation en début d'année 2018, en partenariat avec SprintProject, de faire réaliser par OpinionWay un baromètre « Services à la livraison : réalités sur les attentes des Français » (voir NL n°2677). Il en ressortait notamment que 67% des personnes interrogées avaient déjà rencontré au moins un problème lors d'un achat au cours des 12 derniers mois et que 80% des consommateurs affirment ne plus acheter sur un site internet avec lequel ils ont déjà eu un problème lié à la livraison. Les premiers travaux du groupe devraient porter principalement sur l'utilisation du standard GS1 SSCC (Serial Shipping Container Code), ce code international délivré par GS1 qui permet non seulement d'identifier de bout en bout , de façon unique, une unité logistique (caisse, palette, colis) mais aussi les différents articles qu'elle contient. JLR
Sept, c'est le nombre de tendances technologiques et sectorielles qui marqueront le secteur de la supply chain en 2019 selon la société Ivanti spécialiste des systèmes IT. En matière de systèmes d'exploitation, cette année devrait ainsi être marquée par une migration de Windows vers Android (le cœur de métier d'Ivanti). « La fin de vie des OS mobiles de Microsoft signifie que de nombreux dispositifs dans les entrepôts finiront par devenir inefficaces et vulnérables aux cyberattaques », explique la société. Les livraisons devraient dans le même temps être plus rapides avec le développement d'entrepôts hyper-locaux et les drones devraient continuer à faire parler d'eux sur davantage de sites, permettant de réaliser plus facilement et rapidement certaines tâches (identification des stocks, notamment). Autres tendances identifiées : le développement des cobots dans les entrepôts et une interconnectivité accrue entre les différents systèmes de supply chain rendue possible par les solutions d'Order Management System (OMS). Les smart glasses pourraient aussi, selon Ivanti, aider un plus grand nombre de collaborateurs en entrepôts. « Alors que les précurseurs des lunettes intelligentes comme Google et Intel semblent se désintéresser de cette technologie, d'autres entreprises investissent, Apple par exemple, qui développe ses propres lunettes d'IA, ou la société israélienne Plataine », note Ivanti. Dernière tendance : la possibilité pour des vendeurs magasins de consulter leur stock ainsi que ceux d'autres sites de l'enseigne ou de leurs entrepôts depuis un terminal connecté. AD
L'éditeur DDS Logistics a recruté Karine Sehili comme ingénieur d'affaires et Olivier Bulteau comme directeur de projets pour participer au développement de sa plateforme collaborative transport Join2Ship. Diplômée d'un Master de commerce international avec spécialisation SCM et auparavant coordinatrice supply chain au sein du freight forwarder Qualitair&Sea (groupe Crystal), Karine Sehili aura pour mission d'accélérer la diffusion de la solution. Olivier Bulteau contribuera pour sa part au développement de nouveaux modules fonctionnels ainsi qu'au suivi des clients. Avant de rejoindre DDS Logistics, il était directeur de projets dans le groupe spécialiste en ingénierie, conseil et système d'information Astek. AD Karine Sehili et Olivier Bulteau, respectivement ingénieur d'affaires et directeur de projet chez DDS Logistics.
Plus de 20 ans après avoir investi le marché chinois, le contractant global en immobilier d'entreprise GSE franchit le pas en Inde, en joint-venture avec un partenaire local, Avigna. Avec ses 1,3 milliards d'habitants, le pays-continent est un marché prometteur, porté par une croissance supérieure à 5% depuis 10 ans et de récents assouplissements de la législation qui a longtemps contraint les investissements étrangers. Preuve que le secteur indien de la logistique accélère : sur les 12,9 millions de m² d'entrepôts de classe A et B recensés fin 2017 à proximité des 8 plus grandes villes, 2,4 M de m² avaient été bâtis depuis 2016, la construction concentrant 67% des investissements en logistique. « Nous avions été approchés par des acteurs de la logistique et de l'agroalimentaire, mais il fallait trouver le bon partenaire pour se lancer dans un pays qui reste compliqué sur le plan administratif, notamment pour l'accès au foncier et quand on est étranger », nous explique Roland Paul, le CEO de GSE. Pour surmonter ces difficultés, il s'appuiera donc sur Avigna, société familiale impliquée depuis 40 ans dans l'industrie textile, qui a par ailleurs acquis des réserves foncières et s'est lancé dans le développement de complexes résidentiels, avant d'aborder aujourd'hui l'immobilier commercial, et plus particulièrement les bâtiments industriels et logistiques. Familier du droit local, Avigna maitrise notamment les processus administratifs pour convertir des terrains et obtenir des permis de construire, et dispose de 250 hectares en propre et de 150 autres réservés dans des régions économiquement stratégiques, dont celles de Mumbai, Bangalore et Chennai. L'ambition des deux partenaires est de proposer une offre intégrée de bout en bout, depuis la recherche foncière jusqu'à la prise à bail, en passant par les procédures d'autorisation, la conception, la réalisation et la mise à disposition du bâtiment. Sans oublier le suivi SAV, voire le facility management. A ce titre, GSE peut faire valoir son expertise de conception/réalisation et son expérience à l'international, fondée sur l'application de standards en termes de sécurité et de contrôle de qualité d'exécution. MR Photo :Roland Paul,CEO de GSE