La start-up Ovrsea annonce le bouclage de sa première levée de fonds, de 1,9 M€. Jusque-là ce «commissionnaire de transport digital » avait bénéficié de subventions et de l'accompagnement de business angels, ainsi que des revenus générés depuis son lancement début 2018, après un an de développement. Ce premier véritable tour de financement réunit le fonds Ambition Amorçage Angels (F3A) géré par BPI France dans le cadre du programme Investissements d'Avenir, Kima Ventures, ainsi qu'un pool d'investisseurs-entrepreneurs privés. La priorité d'Ovrsea est de recruter pour passer de 15 à 30 collaborateurs d'ici fin 2019, avant tout pour assurer son développement commercial. «2018 a permis de valider la pertinence de notre modèle qui vise à faire évoluer le métier de commissionnaire de transport international en misant sur le digital, et sa valeur ajoutée pour nos clients-chargeurs. Nos solides bases business et technologiques nous permettent aujourd'hui d'attaquer notre montée en charge commerciale », nous indique Arthur Barillas, CEO et cofondateur d'Ovrsea. La start-up entend directement concurrencer les commissionnaires traditionnels, qui tardent selon elle à exploiter le potentiel des nouvelles technologies, dans leurs interactions avec les différents types de transporteurs, notamment maritimes et aériens, comme dans leur restitution d'informations aux chargeurs. « Notre pôle Opération remplit les fonctions classiques d'organisation, d'achat et de gestion d'un transport. Nos experts s'appuient pour cela sur notre plateforme collaborative maison, qui permet de remonter les multiples informations en provenance des différents maillons d'un transport international, et d'automatiser une grande partie de leur traitement. Via cette même plateforme, les chargeurs accèdent à plus de transparence sur les prix ou le déroulement des opérations, et peuvent centraliser tout le suivi documentaire ou budgétaire de leurs expéditions », poursuit Arthur Barillas. Avec cet atout technologique et ses frais de structure réduits, Ovrsea se veut très compétitive face aux commissionnaires établis. La formule a séduit plus d'une cinquantaine de clients, de la start-up comme La Bouche Rouge qui expédie ses rouges à lèvres vers les USA ou le spécialiste du meuble en ligne Made.com pour ses approvisionnements en provenance d'Asie. Mais aussi un grand groupe comme Engie, ou la PME de cosmétiques Filorga pour son développement à l'international (voir NL 2823). MR
Ovrsea compte passer à de 15 à 30 collaborateurs d'ici fin 2019. Crédit photo DR
Les équipes de R&D de la start-up Everoad (ex Convargo) ont développé en interne un outil logiciel dénommé Asclépios (le dieu grec de la médecine) qui utilise des algorithmes de Machine Learning pour anticiper et gérer les risques liés au transport de marchandises. Ce logiciel est utilisé depuis trois mois par les pilotes de flux qui s’appuient sur la plate-forme digitale Everoad pour gérer le transport pour le compte de chargeurs. Une première analyse de l’ensemble des données des transports réalisés par Everoad depuis sa création en 2016 a d’abord permis d’identifier les différents facteurs à risque pour un transport donné, et d’établir les potentiels aléas de chacun des profils de missions. L’algorithme auto-apprenant du logiciel indique chaque jour au pilote de flux une liste des transport à vérifier, classé du plus risqué au moins risqué. Selon la société, Asclépios aurait ainsi permis d’identifier en amont 70% des incidents de missions et réduit de 50% le taux d’incident sur les offres. « Nous passions nos journées à éteindre des incendies. Il était donc temps d’utiliser la data à disposition pour prédire les risques et les aléas en amont de chaque mission, aussi bien du côté expéditeur que transporteur » explique Vincent Galand, Business Analyst chez Everoad. De nouvelles fonctionnalités sont en cours de développement afin de rendre Asclépios capable de re-pondérer en temps réel les conditions des risques et d’en identifier de nouveaux. De nouveaux paramètres tels que les conditions météo, le trafic routier, ou la saisonnalité devraient bientôt être pris en compte. «Nous ne souhaitons pas être un simple acteur digital dans l’industrie du transport, nous souhaitons faciliter le travail de nos partenaires. C’est pour cela que nos équipes R&D sont soucieuses d’apporter leur brique tech pour avoir toujours une longueur d’avance sur les attentes de nos clients » a déclaré Maxime Legardez, fondateur et CEO de Everoad. La R&D travaille aussi sur une automatisation des notifications d’Asclépios pour prévenir en temps réel les expéditeurs des éventuels problèmes. JLR
Maxime Legardez, le CEO d’Everoad. Crédit photo DR
Acteos a rendu publique la promotion, effective depuis le 1er janvier 2019, de Thomas Felfeli au poste de directeur général délégué de l’éditeur intégrateur de solutions digitales et mobiles pour le Supply Chain Management. Depuis 2015, le fils du fondateur et président d’Acteos Joseph Felfeli était directeur marketing du groupe. Il est l’un des artisans de la transformation de l’offre de la société qui a conduit au lancement en 2017 de la suite SCM 4.0 en mode Saas à base de « macromodules » synchronisés en temps réel (voir NL 2447). Dans sa nouvelle fonction, Thomas Felfeli aura pour notamment comme mission d'accompagner et d’accélérer la croissance du groupe sur les marchés français et internationaux, et de poursuivre la transformation en succès commerciaux des activités de R&D de l’entreprise. «Thomas a commencé très tôt à s'intéresser au métier et au développement d'Acteos. En effet, il m'a accompagné en Amérique du nord pour explorer le marché nord-américain, et pendant ses études en Allemagne, il a participé à l'organisation du département marketing d'Acteos Allemagne et y a imprimé sa marque. Après avoir terminé son Master à l'UCL à Londres, Thomas a décidé d'intégrer Acteos SA en 2012 pour continuer l'aventure familiale » a commenté Joseph Felfeli.JLR
Thomas Felfeli, le directeur général délégué d'Acteos. Crédit photo DR
Le groupe EHDH (European Healthcare Distribution Holding) a annoncé le rachat d’EcoCourses Optic, spécialiste de la livraison optique de jour comme de nuit, notamment en deux roues en zones urbaines. Cette opération, qui se déroulera en trois étapes, va lui permettre de compléter l’offre aux industriels de l’optique ophtalmique de sa filiale Ciblex (n°3 de la livraison express en France), rachetée à Geodis en septembre 2014 (voir NL 1890), en proposant des livraisons biquotidiennes d’opticiens. L’intégration d’Eco Courses Optic au sein du groupe EHDH sera placée sous la responsabilité de Joris Verquere, président co-fondateur d’Eco Courses Optic et d’Alain Dauvergne, directeur des Opérations de Ciblex France. Rappelons que la holding EHDH, avec un portefeuille de 3000 clients en Europe, contrôle également le groupe de transport de produits pharmaceutiques Eurotranspharma. JLR
La plate-forme de tri de Ciblex à Chilly Mazarin (Essonne). Crédit photo DR
Un scooter électrique 3 roues destiné à remplacer les camionnettes de livraison des centres-villes car doté d'une autonomie de plus de 250 kilomètres et d'un volume d'emport de 700 litres. C'est le nouveau modèle d'e-scooter pour professionnels que commercialisera en cette fin d’année (pour la version 50cc et courant 2020 pour la version 125cc) la start-up française RedE, récompensée par le prix de l’innovation dans la catégorie Transport & Supply Chain lors de la dernière édition du salon CES de Las Vegas. L’engin sera doté d'un logiciel dédié aux métiers de la livraison connectant le scooter, le livreur et le gestionnaire de flotte. Créée en 2015, la start-up a déjà fourni plus de 200 de ses e-scooters pour des enseignes ou sociétés de livraison tels que Monoprix, Chronopost ou Stuart. Lors de la SITL Europe 2018, la start-up avait aussi annoncé la mise en place d'un service de rotation de batteries avec le réseau de consignes partagées Bluedistrib (voir NL n°2682)… service qui n'est plus opérationnel depuis août dernier avec la fin d'Autolib' à Paris. AD
L'équipe RedE et son e-scooter 3 roues sur le CES de Las Vegas. Crédit photo DR
La société bordelaise Acelt lance sur son site web une solution e-learning externalisée "clé en mains" destinée aux commissionnaires de transport, aux organisateurs de transport, et aux services d'achat transport des chargeurs. « Dans un environnement en mutation constante, avec des problématiques de capacité récurrentes, les services transport doivent acquérir une expertise pour organiser des relations de sous-traitance stables et pérennes» estime Stephen Maret, le fondateur d’Acelt, un ancien responsable juridique chez Hays Logistique - ACR - Kuehne+Nagel pendant 11 ans qui a créé cette formation digitale sur la réglementation transport en lien avec des transporteurs et des logisticiens tels que DB Schenker, Kuehne+Nagel Road, et U Logistique. La formule est proposée sous la forme d’un abonnement qui ouvre l’accès au module d’e-learning pendant un an, avec la possibilité de le personnaliser en fonction des procédures internes et des besoins spécifiques des entreprises clientes. Une dizaine de thématiques sont abordées, avec une approche assez ludique (vidéos animées, serious game, quizz, résumés avec des liens utiles). Acelt peut aussi proposer en complément des sessions en présentiel pour favoriser l’échange de bonnes pratiques. La société prépare par ailleurs un module e-learning sur de nouvelles thématiques dans le secteur de la Supply Chain. JLR
Stephen Maret, le dirigeant d’Acelt. Crédit photo DR
La société allemande zooplus AG, spécialisée dans la vente en ligne de produits pour animaux domestiques dans 30 pays européens, s’appuie sur XPO Logistics pour gérer les opérations de logistique e-commerce en Espagne et au Portugal. Le3PL a mis en place une solution sur mesure pour son client (gestion des stocks, e-fulfillment et préparation des commandes en ligne) sur sa plate-forme multiclients dans la zone logistique de Guadalajara, au nord-est de Madrid, là où il gère déjà la logistique e-commerce non alimentaire de Carrefour Online (voir NL 2120). JLR