La France confirme son attractivité auprès des investisseurs industriels étrangers
Cocorico ! L'Hexagone reste le pays européen qui a la plus forte attractivité industrielle en matière d'investissements directs étrangers (IDE) selon le dernier Baromètre du cabinet EY dédié à l'attractivité industrielle. Menée en janvier 2019 auprès de 210 dirigeants impliqués dans des décisions d'investissement international, cette enquête a recensé en France 339 projets d'implantation ou d'extension de sites industriels issus d'investissements étrangers en 2018, loin devant la Turquie (203), l'Allemagne (152), le Royaume-Uni (140), la Pologne (129), la Russie (127), la Serbie (99) et l'Espagne (71). Avec une augmentation de ses IDE industriels de 4,9 % et dans la lignée de 2017 (voir NL 2812), la France a en outre continué à creuser l'écart par rapport à ses deux grands concurrents européens. L'Allemagne a enregistré une baisse de ses IDE industriels de 6,7 % et le Royaume-Uni? de 35 % ! Des évolutions confirmées au niveau des seuls nouveaux centres de R & D financés en mode IDE : leur nombre a progressé de 85 % en France, avec 144 centres, alors qu'ils ont baissé de 17 % au Royaume-Uni (74) et de 21 % en Allemagne (64). « Outre-Manche, 15 % des dirigeants étrangers ont indiqué avoir suspendu leurs opérations globales d'investissement en raison des inconnues post-Brexit », souligne l'étude. Dans le même temps, certaines filières industrielles françaises ont continué à se développer à l'international en provoquant l'intérêt de leurs fournisseurs pour la destination France. « Les donneurs d'ordre entraînent dans leur capacité exportatrice des sous-traitants et partenaires dont un grand nombre d'entreprises à capitaux étrangers viennent produire en France et s'inscrivent pleinement dans les supply chains d'acteurs tels qu'Airbus, Sanofi, Danone ou EDF », peut-on lire dans le Baromètre. Pour conserver sa place, EY recommande toutefois à la France de continuer à investir dans la formation et les nouvelles technologies. « Le succès historique de la France pour attirer les IDE industriels est pour partie dû à ses capacités logistiques et à son rôle de barycentre des échanges européens et mondiaux, note le cabinet de conseil. Elle doit aussi, comme elle le fait sur le climat, sur l'IA et sur l'aéronautique affirmer une ambition de hub à valeur ajoutée et pas de se positionner comme une simple plaque tournante des échanges dans ces domaines ou dans d'autres. Pour y parvenir, elle doit investir dans le ?soft power' industriel autant que dans le ?hard power' des technologies. » AD
Evolution 2014-2018 des investissements industriels étrangers en France, en Allemagne et au Royaume-Uni (en nombre de projets).
Crédit photo EY