Ferrero se préoccupe de la déstabilisation des transporteurs
En novembre, Ferrero France ne procédera pas à son habituel appel d’offres annuel pour renégocier les tarifs de son transport routier. « En voyant tomber les bilans financiers de certains grands acteurs sur la première moitié de leur exercice 2020, nous avons pu constater l’ampleur du recul de leur résultat net. Il faut dire que le métier de transporteur comporte d’importantes charges fixes, alors que les volumes qui leur ont été confiés ont réduit. Cela n’a pas été le cas pour Ferrero car si certains produits ont pâti de la fermeture d’une partie de leur réseau de distribution traditionnel, comme Tic Tac, une produit phare comme Nutella a vu sa demande s’envoler. Et à cet enjeu de volume s’est ajoutée la désorganisation de leur modèle opérationnel, dont l’optimisation réside notamment dans leur maitrise des flux et contreflux, relève Grégory Debuchy, le directeur Supply Chain France de Ferrero. Même si le contexte a évidemment soulevé des questions opérationnelles pour la prise en charge de certains de nos besoins, les transporteurs ont été au rendez-vous, et il s’agit pour nous de leur marquer une forme de reconnaissance ». Le sujet a été discuté jusqu’au niveau de la direction générale de la filiale française, et c’est dans une logique d’accompagnement de la filière TRM que la décision de ne pas remettre la pression sur le volet prix a été décidée. Ferrero continuera ainsi à travailler l’année prochaine sur la base des conditions en place avec les quelque 35 transporteurs référencés l’an dernier, dont Stef qui opère une grande part de ses flux, ou le groupe Olano, par exemple. L’ensemble représente environ 25 M€ de dépenses Transport par an. MR
Grégory Debuchy, directeur Supply Chain de Ferrero France
Crédit photo Ferrero