Newsletter quotidienne n° 3242

Au 3^ème trimestre 2021 sur le port de Marseille-Fos, le prestataire logistique XP Log pourra entrer dans les murs de l’entrepôt de 24 000 m² pour lequel il vient de signer un bail en l’état futur d’achèvement (BEFA) avec Virtuo Industrial Property. Avec cette seconde opération, ce dernier finalise son V. Park Fos-sur-Mer, récemment entrepris sur la zone Distriport. Sur cet entrepôt à proximité immédiate du terminal du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), XP Log entend répliquer le modèle qui a fait son succès sur le port du Havre, où il opère sur quelque 180 000 m² en assurant un lien efficace entre la réception/expédition de conteneurs maritimes et une activité de stockage / préparation. En plus du futur bâtiment comportant deux cellules de 12 000 m², dont la construction a été confiée par Virtuo au maitre d’œuvre HTC, le logisticien disposera pour cela d’une vaste aire de stockage extérieur de conteneurs. Avec cette nouvelle implantation d’XP Log, sa maison-mère Sealogis (elle-même filiale de Geodis) va par ailleurs compléter sa palette de services portuaires et logistiques proposés dans la région marseillaise : de la gestion de conteneurs  à celle du transport terrestre amont/aval des marchandises, en passant par leur dédouanement, leur stockage, et le volet de préparation de commandes B2B/B2C. Le tout s’inscrivant dans la dynamique de développement de la première place portuaire française. C’est d’ailleurs cette dynamique qui a récemment amené Virtuo à piquer vers le sud pour développer ce nouveau parc qui totalisera environ 70 000 m² d’entrepôts signés du cabinet Archi-Factory. La prise à bail d’XP Log lui a permis de lancer la construction du 2^ème bâtiment, alors que c’est en blanc que le premier de 45 000 m² est passé en réalisation au printemps dernier (voir NL 3141). Pour cette transaction, XP Log et Virtuo ont été conseillés par Entrepôts XXL France. MR

Souhaitant à la fois fluidifier sa communication avec ses transporteurs, renforcer la rapidité d’exécution de ses plannings de transport et renforcer sa relation client, le loueur/gestionnaire de palettes LPR a décidé d’utiliser la plateforme Shippeo. Reliée à son TMS (SAP TM), celle-ci va lui permettre d’assurer un suivi temps réel de ses opérations de transport et de bénéficier d’ETA dans le cadre de son projet interne d’optimisation et d’exploitation de data dénommé ‘track & trace’. « La possibilité pour nos clients de pouvoir anticiper l’heure d’arrivée d’une livraison de palettes leur permettra d’optimiser leurs propres livraisons, illustre Hervé Fourcade, directeur commercial France de LPR. Avec notre nouveau partenaire, nous fournirons à nos clients les informations dont ils ont besoin pour améliorer leurs propres performances de livraison et de collecte. » La plateforme, qui relie à ce jour 700 systèmes télématiques et TMS dans 70 pays, a commencé à être déployée début novembre chez LPR avec son partenaire transporteur allemand Kottmeyer. Elle a aussi vocation à aider le loueur/gestionnaire de palettes à réduire son empreinte carbone grâce à ses outils d’analyses de données et de mesure des performances des opérations de transport via un tableau de bord et des KPI. « Cette planification stratégique des transports s’inscrit pleinement dans notre ambition de réduire notre empreinte carbone de 20 % par rotation de palettes d’ici 2025 », souligne LPR dans un communiqué. AD

La start-up française Winddle, éditrice d’une solution collaborative en mode Saas de visibilité et de suivi en temps réel des commandes fournisseurs et transport amont, propose deux nouveaux add-on logiciels pour optimiser de manière collaborative la gestion des factures fournisseurs et transports. « Notre mission est de simplifier et fluidifier l’ensemble des opérations quotidiennes liées à l’exécution des flux d’approvisionnements, de la validation d’une commande à sa livraison. Nous avons constaté auprès de nos clients et de nombreuses organisations supply qu'au-delà de la collaboration sur les commandes et livraisons, la gestion des factures reste un point de friction » explique Emilia Jevakhoff, la directrice générale de Winddle. Supplier Invoice Management implique directement les fournisseurs, qui ne peuvent soumettre au client que des factures valides (via une alerte en cas d’incohérence), de manière à ce qu’elles puissent être ensuite traitées très rapidement. C’est le même principe pour Forwarder Invoice Management, qui intègre en outre des spécificités liées aux prestations transport (négociation des tarifs, coûts de palettisation variables, surestaries, etc.). JLR

Ce qui devait arriver arriva. La crise sanitaire a complètement rebattu les cartes concernant les risques pesant sur les SC. Ceux liés à l’économie, à la planification et à la logistique arrivent désormais en tête dans la seconde édition du Baromètre des risques Supply Chain réalisé par le cabinet de conseil Kyu Associés en partenariat avec l’Ecole des Arts et Métiers (100 responsables supply chain, achats et risques interrogés dans 14 secteurs d’activité). Dans sa première édition, le classement était dominé par les risques liés aux défauts de qualité, à la planification et aux capacités productives de partenaires… avec un risque sanitaire qui n’apparaissait même pas dans le Top 10. Depuis, la criticité de ce dernier risque a fortement augmenté (voir graphique matrice des risques ci-dessous) et les entreprises, prenant conscience de son impact, craignent de devoir subir les effets d’une récession économique majeure sur leur SC. « L’incertitude quant aux prévisions de ventes est devenue la norme dans de très nombreux secteurs, souligne l’étude. Les points de repère habituels issus de l’historique sont devenus obsolètes et cela met à mal les processus de S&OP. » Des tensions demeurent en outre sur les flux logistiques avec des zones géographiques encore confinées et des hubs mondiaux saturés. Les risques liés à la planification et à la logistique arrivent logiquement 2^ème et 3^ème dans le dernier classement du Baromètre de Kyu Associés, devançant ceux liés à la qualité (4^ème), à la réglementation (5^ème), au contexte sanitaire (6^ème), à la cybersécurité (7^ème), au sourcing (8^ème), aux  finances (9^ème) et aux capacités (10^ème). « La crise a peut-être été un mal pour un bien, relève Laurent Giordani, associé fondateur de Kyu Associés. Elle a permis d’extrapoler toutes les faiblesses des organisations en matière de SC. Il n’est ainsi plus acceptable pour une entreprise de ne pas avoir de visibilité sur sa supply chain, de ne pas structurer cette dernière afin de disposer d’alternatives face à une éventuelle carence de production dans une zone géographique ou encore de ne pas animer un système de management de continuité en collaboration avec ses fournisseurs et clients. » Et les professionnels semblent en être conscients : le baromètre révèle que 77 % des sondés souhaitent modifier le profil de leur SC d’ici 2025. Ils sont notamment 48 % à vouloir renforcer/élargir leur plan de continuité d’activité, 45 % à souhaiter diversifier leurs bassins d’approvisionnement et 42 % à désirer disposer d’outils de cartographie et d’évaluation de leurs risques SC. Certains ont aussi fait part de leur intention de sécuriser leur production (35 %), d’augmenter leurs stocks (34 %) et de mettre en œuvre des flux logistiques alternatifs (18 %). AD

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Le prestataire DB Schenker assure désormais des livraisons de dernier kilomètre dans le centre-ville de Montpellier via Les Triporteurs Montpelliérains, franchisé local du spécialiste des livraisons urbaines avec véhicules propres Les Triporteurs de l’Ouest. Les livraisons sont effectuées via deux triporteurs-cargo à assistance électrique qui parcourent chacun 25 km par jour et livrent en moyenne 20 clients dans l’hyper centre de Montpellier. Cette municipalité vient de rejoindre la liste des communes où DB Schenker réalise déjà des livraisons urbaines en vélos-cargo (La Rochelle, Chartres, Le Touquet, Amiens, Rennes, Angers, Nantes, Strasbourg, Bordeaux, Lorient, Lille, Saint-Malo, Pau et Nice). Le logisticien ambitionne aujourd’hui de développer ce mode de livraison dans d’autres villes, parmi lesquelles Paris et Toulouse. « Cette initiative s’inscrit dans la politique de logistique urbaine de la ville et s’intègre dans notre objectif de réduire nos émissions de carbone de 30 % d’ici 2020 et nos émissions de CO₂ de 50 % d’ici 2030 », souligne DB Schenker. Cette initiative a par ailleurs valu au 3PL de décrocher l’an dernier un trophée de l’innovation dans le cadre du programme d’Engagements Volontaires pour l’Environnement (EVE) de l’Ademe (voir NL n°2986). AD

Mi-2021, le distributeur de jouets Rofu Kinderland disposera d’un AutoStore installé par Swisslog sur son centre logistique d’Hoppstädten-Weiersbach, dans le sud-ouest de l’Allemagne. Via ce projet d’automatisation, l’enjeu pour Rofu est de gagner en efficacité et en capacité de préparation alors que la crise sanitaire a accéléré le développement de son activité de vente en ligne, qui complète le réseau de plus de 90 magasins à son enseigne. L’AutoStore en question lui permettra de stocker ses articles dans quelque 28 300 bacs, manipulés par 57 robots. Onze ports permettront d’alimenter le système et de sortir les bacs contenants les articles commandés (5 ports convoyeur, et 5 ports carrousel), Swisslog devant également déployer sur place 60 m de ses convoyeurs QuickMove, le tout étant piloté par sa plateforme logicielle Swisslog SynQ pour la gestion des stocks et des flux de marchandises. AutoStore était de loin la meilleure solution pour Rofu, considère Steffen Klöver, directeur des ventes de Swisslog : « Grâce à sa conception modulaire, nous pouvons installer le système dans l'espace existant et dans un délai relativement court. Le stockage choisi est également bien adapté au portefeuille de produits, qui comprend environ 3 500 articles de la gamme de petits jouets Rofu, notamment de marques telles que Lego, Dickie, Playmobil ou Barbie. Des puzzles, des jeux de cartes, de la papeterie et des articles de décoration seront également stockés dans ce nouvel magasin automatisé », indique-t-il. Du côté de Rofu, on a également été séduit par la possibilité d’étendre facilement l’installation, et convaincu par la visite de deux installations AutoStore déjà réalisée par Swisslog, qui en a intégré plus de 200 dans le monde. MR