Newsletter quotidienne n° 3316

La « société de marques » Martell Mumm Perrier-Jouët qui produit au sein du groupe Pernod Ricard les cognacs Martell et les champagnes Mumm et Perrier-Jouët, a signé en janvier un contrat avec l’éditeur FuturMaster pour le déploiement d’ici juillet 2021 de ses modules en mode cloud de planification de la demande, de la production et des approvisionnements, dans ses deux entités (Cognac & Champagne). « C’est un déploiement avec un timing très agressif. Nous avons dimensionné les équipes projet en conséquence » nous confie Yacine Zeroual, directeur Europe du Sud chez FuturMaster. Depuis plus de dix ans, Martell Mumm Perrier-Jouët utilisait n.Skep de Dynasys (la génération précédente de la solution DSCP). « A l’époque, l’organisation interne était différente et nos enjeux également. Nous avions besoin faire évoluer différents points techniques et de disposer d’une version intégrée, où les différents modules seraient synchronisés. Plutôt que de faire évoluer cette ancienne version, nous avons relancé un appel d’offres » nous indique Loïc Morvan, directeur Supply Chain chez Martell Mumm Perrier-Jouët. L’enjeu de ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du programme « Transform & Accelerate » lancé en 2018 au niveau du groupe Pernod Ricard, est triple : améliorer le taux de service, optimiser les stocks (avec des prévisions à la maille semaine) et faire collaborer tous les acteurs autour d’un modèle de données unique et synchronisé. Le tout avec des objectifs de productivité et d’automatisation dans le process de planification d’une part, et d’optimisation des coûts et des capacités industrielles d’autre part. « Le processus de planification diffère du Cognac au Champagne. Nous avions besoin d’une solution suffisamment robuste pour être en mesure de gérer des flux tirés (MTO) et des flux poussés (MTS) afin de calculer les enchaînements de plans de production en partant du plan d’embouteillage/habillage pour remonter jusqu’au plan d’assemblage pour le Cognac et de remuage pour le Champagne », précise par ailleurs Loïc Morvan. JLR

Le logisticien-distributeur pharmaceutique Alloga France a signé pour installer un nouveau centre logistique de 50 000 m² à Meung-sur-Loire, dans le Loiret, au sein du parc XXL développé par Mountpark. La construction du bâtiment vient d’être lancée par le contractant GSE, déjà en charge de celui de 103 000 m² sur lequel s’était positionné le groupe Mobivia à la rentrée 2020, via la JV M2Log formée pour l’occasion par les 3PL Deret Logistique et Log’S (voir NL 3197). Dans la seconde opération, Alloga et Mountpark ont été accompagnés et conseillés par JLL, déjà impliqué dans la première. L’ambitieux projet Mountpark Orléans est désormais commercialisé dans son intégralité, pour un total proche de 200 000 m² à terme, compte tenu des capacités d’extension des deux entrepôts, dont 25 000 m² sur celui d’Alloga. Pour ce dernier, l’enjeu est de répondre à la demande croissante de ses clients, les laboratoires, ce qui l’avait déjà amené à programmer début 2020 l’extension ou la transformation de plusieurs de ses 5 sites existants (qui totalisaient alors 115 000 m² dans l’Hexagone). Le projet orléanais dont la livraison est prévue début 2022, avec une centaine d’emplois à la clé, modifiera-t-il la donne ? Le directeur d’Alloga France, Sébastien Drouillet, note qu’« à partir de ce nouveau site, nous allons proposer une prestation unique qui combine les forces de la qualité de service d'Alloga associée au réseau de proximité d'Alliance Healthcare ». Ce dernier, autre entité du poids-lourd mondial de la distribution pharmaceutique Walgreens Boots Alliance, est d’ailleurs aussi en pleine transformation, à l’image du site francilien teinté logistique urbaine en construction à Drancy avec Segro (voir NL 3251). Du côté de Mountpark, l’enjeu est désormais de concrétiser un autre projet encore plus vaste de 270 000 m², près de Chartres (voir NL 3013). MR

Fin juin 2020, la RATP avait lancé une consultation express et inédite auprès de l’écosystème logistique potentiellement intéressé pour utiliser certains de ces centres-bus dans la journée afin d’opérer des formules innovantes de logistique urbaine (voir NL 3169). Piloté par RATP Capital Innovation, en lien avec Île-de-France Mobilités, cet Avis d’Appel Public à la Concurrence (AAPC) a débouché sur des accords avec deux acteurs majeurs, Chronopost et Amazon, qui vont pouvoir exploiter dès cette année 4 des sites proposés, pour une durée de 4 ans. Les lieux concernés ne sont pas précisés, mais l’utilisation en journée suppose une utilisation de leurs quelques centaines de m² pour assurer la rupture de charges entre véhicules lourds et légers, dans le cadre de leurs livraisons de colis en dernier km. L’un des éléments clés a d’ailleurs été l’engagement de ces deux acteurs à opérer avec une flotte de véhicules à faibles émissions (électrique ou GNV), la RATP assurant que l’ensemble des projets à avoir candidaté l’été dernier ont fait l’objet « d’une analyse fine et rigoureuse pour déterminer les meilleures offres sur la base d’un cahier des charges exigeant, notamment en matière de Qualité, Sécurité, Environnement (QSE) ». Désormais présentée sous la bannière RATP Logistics, cette formule devrait connaître deux nouvelles phases de commercialisation en 2021 et 2022, avec de nouvelles parcelles proposées à l’exploitation. MR

Le fabricant Craemer propose une solution de sécurisation de charges palettisées se présentant sous la forme d’une ceinture aux dimensions de 1 200 x 800 mm. Développée pour les besoins de la grande distribution et baptisée CC1, cette ceinture pliable s’adapte à la plupart des palettes du marché, qu’elles soient en plastique ou en bois, pèse 7,5 kg et affiche une résistance au gerbage de 500 kg. La solution est en outre modulable : selon la hauteur et le volume du chargement, l’opérateur peut en effet utiliser une, deux ou trois ceintures. « Elle limite l’utilisation de film étirable, son ratio de pliage est maximal pour optimiser la reverse logistic et son pliage/dépliage se fait très facilement », souligne le fabricant. Toutes les pièces qui composent la ceinture peuvent aussi être remplacées. AD

Dans le cadre de l’agrandissement de son centre logistique de Werdohl mis en service à la fin 2017, le fabricant allemand de pompes à engrenages Kracht a fait appel aux services de Jungheinrich. Le spécialiste des équipements et solutions intralogistiques a ajouté une allée supplémentaire à l’entrepôt automatisé grande hauteur (23 m) en déployant un transtockeur fourni par sa filiale Mias. Cette solution peut déplacer des charges d’une tonne au rythme de 15 transferts de stock par heure. Avec son extension, Kracht dispose d’une capacité de stockage supplémentaire de 2 600 palettes. Initialement, l’entrepôt automatisé grande hauteur de 3 500 m² avait une capacité de 5 100 palettes, et un miniload offrant 120 000  emplacements de stockage pour les petites pièces. Un système de convoyeurs était venu compléter le tout  ainsi que le WMS de Jungheinrich.  « Pour l’extension, nous avons renforcé la technique de convoyage existante pour les palettes et les conteneurs, notamment au niveau du contrôle et de la visualisation », souligne Jungheinrich. AD