Newsletter quotidienne n° 3401

Lors de la conférence inaugurale de la SITL, Jean-Baptiste Djebarri a annoncé hier que le gouvernement allait continuer d’octroyer une aide annuelle de 170 M€ aux opérateurs de fret ferroviaire jusqu’en 2024. Cette enveloppe d’aides est déjà engagée sur l’exercice en cours, notamment pour prendre en charge près de trois quarts des péages acquittés par les opérateurs, octroyer des subventions au wagon isolé et financer le démarrage de nouvelles autoroutes ferroviaires (Calais-Sète, Cherbourg-Bayonne, et Perpignan-Rungis, avec des extensions ultérieures vers Barcelone et Calais-Dunkerque). « C’est un engagement fort mais nécessaire, a expliqué le ministre délégué chargé des transports. Aujourd’hui, le fret ferroviaire ne capte que 9  % des marchandises en France, alors que chez certains de nos voisins, ce chiffre atteint 30 %. Pourtant, le fret ferroviaire c’est moins de pollution et moins de gaz à effet de serre. C’est aussi plus de compétitivité pour notre industrie. Pour toutes ces raisons, je veux que nous redonnions au fret ferroviaire la place qu’il mérite. Je veux qu’en 2030, sa part modale ait doublé, qu’elle passe de 9 % à 18 %. » Le ministre a également confirmé que le gouvernement entendait investir dans les infrastructures en partenariat avec les collectivités territoriales et l’Europe, une enveloppe de près d’un milliard d’euros devant être consacrée à ces investissements sur la période 2021-2024. Ils devraient se matérialiser entre autres par la création / rénovation de terminaux de transport combiné, la rénovation / sauvegarde de lignes capillaires et des travaux sur des ouvrages d’art destinés à favoriser le trafic de gabarits ferroviaires dits P400. « La réussite de cette stratégie ne dépend pas seulement des milliards investis, a conclu Jean-Baptiste Djebarri. Elle dépend tout autant de notre mobilisation collective à tous dans la durée.  » A la suite de la publication de la stratégie nationale pour le développement du fret ferroviaire contenant 72 mesures suggérées par les professionnels, un pacte d’engagement a ainsi été signé entre l’Etat et trois acteurs clés du secteur du fret, l’alliance 4F, SNCF Réseau et l’AUTF (Association des utilisateurs de transport de fret). AD

Dans le cadre de la SITL, une convention de partenariat destinée à encourager le développement du report modal chez les chargeurs a été signée hier entre VNF (Voies Navigables de France) et l’AUTF (Association des utilisateurs de transport de fret). Les deux partenaires souhaitent, d’une part, valoriser les atouts du fluvial auprès des chargeurs membres de l’AUTF, et d’autre part, inciter ceux qui sont en contact avec VNF à s’engager davantage dans le report modal en rejoignant le programme Fret 21. « L’action de notre association s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration de la performance économique et environnementale des chaînes logistiques au service de la compétitivité des entreprises », souligne Fabrice Accary, directeur général de l’AUTF. Le contrat d’objectifs et de performance de VNF signé au printemps par le gouvernement (voir NL n°3343) prévoit de son côté une augmentation de moitié du volume de fret fluvial entre 2020 et 2030, de 50 à 75 millions de tonnes de marchandises. « Ce partenariat doit contribuer à toucher davantage d’entreprises et à faire connaître et valoriser les atouts du fluvial  dans un contexte de nécessaire transition énergétique du secteur du transport », indique Thierry Guimbaud, directeur général de VNF. Les deux partenaires interviendront en commun en faveur du report modal dès la prochaine édition du salon Riverdating, organisé par VNF à Lyon du 12 au 14 octobre. AD

A la fois éditeur, formateur et société de conseil dans le domaine des logiciels de déclaration douanière, Conex (stand J65) vient de rendre publique une nouvelle référence client, Transports Mesguen, une PME située à la pointe nord du Finistère, à Saint-Pol-de-Léon. Ce transporteur à la tête d’une flotte nationale de 150 camions réalise un quart de son CA de 50 M€ sur des flux depuis ou vers le Royaume-Uni. Pour une grosse partie, cela concerne des produits alimentaires ultra frais, légumes, volailles, et produits de la mer, livrés en J+1.  Face à la perspective des nouvelles formalités import / export liées au Brexit, Transports Mesguen prend la décision dès mars 2019 de créer en interne un nouveau département dans l’entreprise pour les déclarations douanières et sécuritaires, avec 6 personnes, et choisit Conex pour l’accompagner sur la partie informatique et formation du personnel administratif aux outils métiers (solution Douane France et Royaume-Uni et modules ICS et GB S&S). « On ne voulait surtout pas que nos camions soient bloqués aux frontières à l’arrivée en Angleterre ou en France ! Confier les déclarations de douane à un tiers, c’est possible sur le papier, mais en pratique, cela multiplie les intermédiaires, les difficultés de communication, et les risques de retards» indique Philip Gac, directeur général en charge de la partie financière et RH de l’entreprise qui a piloté le projet côté Transports Mesguen. Le service, qui a dû s’adapter aux multiples reports du Brexit, est désormais 100% opérationnel. Pour info, la première opération effectuée depuis le 1^er janvier 2021 par ce nouveau service concernait un chargement de crabes écossais à destination de l’Espagne, pour lequel il a fallu en urgence récupérer des informations manquantes, notamment des factures. JLR

Présent sur les stands du Smart Supply Village et de l’Entrepôt du Futur, l’éditeur DDS Logistics a décidé de réagir face à la pénurie de capacités qui touche actuellement le transport maritime et aérien, et qui commence aussi à s’étendre au transport routier. Son progiciel TMS DDS Shipper intègre désormais un nouveau module de simulation et d’optimisation de remplissage et de chargement des camions et des conteneurs. L’outil calcule un remplissage idéal à partir des dimensions unitaires des colis, palettes, cylindres ou tout autre support utilisé, et permet ensuite de guider pas à pas les opérateurs avec des instructions de chargement lors des opérations d’empotage. Le partenaire technologique n’a pas été annoncé mais la solution a déjà été déployée chez un client de DDS, un spécialiste de l’industrie lourde. Cette fonctionnalité a permis à ce dernier de gagner 5 à 10 % sur le taux de remplissage, ce qui garantit un ROI très rapide du module, ainsi qu’une réduction des émissions de CO₂ par produit transporté. JLR

ABB Robotics & Discrete Automation dévoile sur la SITL (stand B29) sa nouveauté intralogistique, une cellule robotisée et modulaire dénommée Flex Buffer conçue comme une alternative plus fiable et plus flexible aux miniloads ou aux systèmes à navettes, pour des utilisations en tant que petit buffer de séquençage pour la préparation et la consolidation des commandes, ou pour de la palettisation mixte. Selon le spécialiste helvético-suédois des robots industriels, cette solution permet une maintenance réduite comparée à un système de stockage/déstockage traditionnel. Rappelons que cet été, ABB a par ailleurs étoffé son offre en intralogistique en rachetant le fabricant espagnol Asti Mobile Robotics, spécialiste des AGV et des AMR (voir NL 3388). JLR

La société de courtage en immobilier Log !N France vient d’annoncer la signature d’un bail de 9 ans ferme avec une société « leader de la distribution express en France » pour un entrepôt de logistique urbaine de 12 000 m² situé tout près de Paris, à Argenteuil, 120-140  Quai de Bezons, à Argenteuil, face à la Seine.  Log !N France est à la fois le conseil de l’utilisateur chargeur et du bailleur, l’investisseur Valor Real Estate Partners. Le bâtiment, doté de 11 portes de quai, comprend également une zone de 2 500 m² en température dirigée (frais et surgelés). « Il s’agit à ce jour de la plus grande surface transactée en logistique urbaine en 2021 dans l’Hexagone» affirme fièrement Fabrice Gourbesville, le président de LOG !n France, un ancien d’Arthur Loyd Logistique et de BNP Paribas Real Estate (voir NL 2895). JLR

Via son partenaire intégrateur local FDL, Geek+ a fourni 29 AMR au prestataire transport et logistique grec Athinaiki pour son entrepôt de 8 500 m² implanté à Aspropyrgos, au nord-ouest d’Athènes. Utilisés dans une zone de 562 m², les robots mobiles autonomes assurent le transfert de colis depuis un poste de dispatch vers 104 conteneurs grillagés correspondant à différents lieux de livraison. Le prestataire spécialiste de la livraison dernier kilomètre peut ainsi traiter entre 1 400 et 1 500 colis par heure, la mise en place de la solution n’ayant nécessité aucun câblage ni travail d’infrastructure. Selon Geek+, les AMR permettent un triplement de productivité avec une précision des tris de 99,99 %. A noter par ailleurs que FDL est un 3PL grec comptant 11 centres de distribution en Grèce et que son partenariat avec Geek+ a été signé en 2020. AD

Japan Post et le transporteur Sagawa Express (groupe SG Holdings) viennent de conclure un accord de principe pour collaborer sur la livraison de colis. Ce partenariat intervient dans un contexte où le nombre de livraisons enregistre une croissance importante en raison de la crise sanitaire qui incite les consommateurs à consommer davantage en ligne, et où la pénurie de chauffeurs routiers sévit plus que jamais au Japon. Le président de la poste japonaise, Kazuhide Kinugawa, a néanmoins écarté tout scénario d’alliance capitalistique. Sagawa Espress se chargera dans un premier temps de livrer des petits colis en s’appuyant sur le réseau Yu-Packet de la poste japonaise. Le transporteur disposera également du réseau de livraison international EMS de Japan Post pour expédier à l’étranger les colis de clients japonais. Enfin, cet accord prévoit également que l’opérateur postal sous-traitera désormais ses activités de transport frigorifique à Sagawa Express. Ces synergies démarreront sur le terrain dès le mois prochain. Les deux sociétés envisagent d’autres collaborations à plus long terme susceptibles de porter sur les livraisons longue-moyenne distance. JF