Qima mise sur la startup Kavida.ai pour anticiper les risques
Spécialiste du contrôle qualité-conformité des chaines d’approvisionnement, Qima a investi dans la startup londonienne Kavida.ai, qui développe une plateforme de gestion des risques exogènes exposant les supply chains, associée à des capacités de simulation via jumeau numérique. Créée en octobre 2020, cette dernière a réuni en juin dernier un tour de table d’amorçage de 300 000 £ (environ 350 K€) mené par Qima accompagné de 4 investisseurs minoritaires. Fondé de son côté en 2005 par Sébastien Breteau avec un pied à Hong Kong et l’autre en France, Qima compte aujourd’hui quelque 3 800 collaborateurs dans le monde pour assurer inspections, audits fournisseurs ou certifications aux services des acteurs des PGC, de l’agroalimentaire ou du textile, à l’image d’IKKS qui a opté au printemps dernier pour sa récente plateforme qualité QimaOne (voir NL 3337). Et c’est sous l’angle de cette digitalisation que s’inscrit la collaboration tissée avec Kavida.ai, dans un contexte où les supply chains sont particulièrement sous tension. Sa plateforme en développement analyse justement les risques exogènes (météo, mouvements sociaux, faillites de fournisseurs, ports saturés, épidémies, fermetures d’usines, etc.) en multipliant les sources (réseaux sociaux, fournisseurs de données ou media), puis en simule l’impact potentiel via l’IA, sur la base du jumeau numérique de la supply chain d’une entreprise donnée. L’enjeu est de prendre des décisions proactives pour minimiser les perturbations, qu’il s’agisse d’informer les clients concernés en cas de retard, de se coordonner avec ses fournisseurs, de replanifier la production, d’opter pour un autre mode de transport ou d’envisager une autre source d’appro. « Là où Qima se concentre sur les risques endogènes de qualité et de conformité, Kavida.ai couvre les risques exogènes », résume Anam Rahman, DG de Kavida.ai, ajoutant que ce partenariat stratégique et les synergies entre les solutions « ouvrent la voie à la prochaine ère de la gestion des risques supply chains ». MR