Newsletter quotidienne n° 3566

Quand nous l’avions interviewé au début de cette année, Jos de Vuyst, le pdg du groupe Stow, n’avait pas caché son intention de réaliser une acquisition sur le segment des robots mobiles autonomes (AMR) porteurs de palettes, afin de renforcer la gamme de solutions proposées par sa nouvelle business unit Stow Robotics, lancée en septembre 2021. Et c’est officiel depuis hier, le géant belge des solutions de stockage rayonnage (1 800 collaborateurs), par l’intermédiaire de sa BU Stow Robotics, a pris une participation majoritaire dans la startup française iFollow, avec le soutien financier du principal actionnaire de Stow, le fonds d’investissement The Blackstone Group. Supernova Invest, Socadif, bpifrance, NCI et Axeleo Capital ne font donc plus partie du capital de la jeune pousse créée en 2017, qui avait levé 7,5 M€ au dernier trimestre 2021 (voir NL 3435). Elle continuera à être dirigée par Vincent Jacquemart (CEO) et Nicolas Menigoz (CTO). Ce rapprochement devrait permettre à iFollow, qui compte une cinquantaine de collaborateurs, d’accélérer sa croissance, notamment à l’international (elle est présente actuellement en France et au Royaume-Uni), en s’appuyant sur les ressources technico-commerciales de Stow dans 15 pays européens ainsi qu’aux Etats-Unis. « Demain, notre ambition est de devenir le leader européen dans les AMR » nous a confié Vincent Jacquemart. Sa gamme actuelle d’AMR, capables de porter des charges lourdes de 300 à 1000 kg (une cinquantaine de robots sont actuellement en service chez des clients), pourrait également évoluer pour tirer parti des synergies possibles au sein de Stow Robotics, notamment avec les navettes Atlas 2D. « Nous avons été très impressionnés par les compétences de développement logiciel d’iFollow » nous a ainsi indiqué Jos de Vuyst (voir suite). JLR

Officialisée en septembre dernier par Stow Group à l’occasion d’une prise de participation majoritaire dans la startup allemande Raiser Robotics (voir NL 3393), la business unit Stow Robotics a pour objectif de regrouper en son sein différentes technologies innovantes et « scalables » qui constitueront les briques indispensables de l’entrepôt de demain. « Nous ne pensons pas par exemple que les convoyeurs ou les chariots élévateurs auront encore un grand avenir dans les 10 à 20 ans qui viennent » fait remarquer Jos De Vuyst, le CEO du groupe Stow. L’arrivée d’iFollow dans le giron de Stow Robotics (voir Une) ne fera pas que rajouter une gamme d’AMR au portefeuille de solutions actuel, qui comprend les systèmes Atlas (navettes 1D et 2D évoluant dans les rayonnages) et e.scala (système goods-to-man). « En interne, nous travaillons sur des prototypes de mini navettes qui grimpent elles-mêmes dans les racks et pourront sortir des rayonnages pour évoluer dans l’entrepôt, et nous allons utiliser la technologie de navigation développée par iFollow pour cela. Nous sommes en train de mettre au point la solution, qui devrait sortir sur le marché probablement à l’été 2023 » nous a indiqué Jos De Vuyst. Par ailleurs, Stow Robotics compte sur iFollow pour étendre sa gamme d’AMR non plus seulement aux palettes mais aux aussi bacs plastiques, voire à les associer avec un bras robotisé. D’ailleurs, Stow n’exclut pas que sa prochaine acquisition concerne les technologies robotisées de picking. « Stow Robotics ne peut pas encore se comparer avec des grands intégrateurs mais nous commençons tout de même à avoir une belle gamme de différentes technologies et ce n’est pas fini. Cette année, notre CA sera compris entre 50 et 100 M€ et dans 3 ou 4 ans nous visons quelques centaines de M€, dont iFollow représentera je l’espère une partie très importante » a déclaré Jos De Vuyst. JLR

En Supply Chain, le processus de planification est d’autant moins aisé quand il se base sur deux ans de données historiques des années Covid-19, dans un contexte de pénurie de matériaux et de composants et d’inflation sur les coûts. Toolsgroup, l’éditeur néerlandais de la plate-forme de prévisions / planification pour la supply chain SO99+, vous convie à un webinaire en anglais le 31 mai, de 15h à 16h, pour voir comment Mitsubishi Electric, l’un des principaux fabricants mondiaux de solutions de réfrigération, de climatisation, de chauffage et de ventilation, a relevé ce défi grâce à ToolsGroup SO99+ sur le cloud Microsoft Azure, qui plus est sur son activité pièces détachées / après ventes. Les deux intervenants à ce webinaire gratuit seront Ivan Segovia, responsable des pièces de rechange et de l’assurance qualité chez Mitsubishi Electric, et Michael Haiber, directeur avant-ventes et alliances pour l’Europe chez ToolsGroup.

Pour vous inscrire à ce webinaire, cliquez ici

Feu vert pour le programme de deux entrepôts et quelque 102 000 m² que Linkcity projetait depuis 2018 au sud de Béthune, après avoir pris position sur 24 hectares de la zone d'activité LogisterrA26 dont débutait alors l’aménagement (voir NL 2796). La récente vente en l’état futur d’achèvement (Vefa) de ce projet d’envergure au gestionnaire d’actifs australien Macquarie Asset Management permet de passer à sa réalisation ; les travaux vont être lancés en juin par Bouygues Bâtiment Nord-Est, dont Linkcity Nord-Est constitue la filiale de développement immobilier, pour une livraison à la rentrée 2023. Déjà impliqué aux côtés de l’investisseur en phase de ʻdue dilligenceʼ, le cabinet Etyo interviendra en AMO sur cette phase de construction. Baptisé Logisterra, cet ensemble signé du cabinet MW-architecture comptera deux bâtiments de 36 et 60 000 m² de surface de stockage, assortis de plusieurs espaces de bureaux et autres locaux techniques. Une majorité des cellules approcheront les 12 000 m², les autres sur le standard 6 000 m², avec la possibilité d’un volet en froid et d’une sous-cellule pour les produits dangereux. Lancé en blanc, le programme vise une commercialisation en blocs de 18 000 m² minimum, selon Linkcity qui fait valoir la perspective de 500 créations d’emplois sur site, ce dernier bénéficiant d’une bonne desserte, de la proximité des grands bassins de population de nord de la France et de l’Europe, ou des ports de Calais et Dunkerque. Réalisée pour le compte de Macquarie GLL European Property Fund, cette transaction renforce la présence de cet acteur de taille sur le marché français de l’immobilier logistique, sachant que Macquarie AM est actif en France depuis une quinzaine d’années comme investisseur sur le volet infrastructures (autoroutes ou énergies, notamment). Au niveau global, le gestionnaire d’actifs australien a déjà réalisé plus de 11 Md€ d’investissements en immobilier logistique, et fait valoir la dynamqiue de ce segment portée par le e-commerce, certes, mais aussi le développement des 3PL, la globalisation des flux ou même le ʻnear shoringʼ. MR

Quasiment un an jour pour jour après sa première levée de fonds (voir NL 3367), la start-up CloudFret a bouclé un deuxième tour de table de 1 M€. L’opération a été réalisée auprès de la société d’investissement AfriMobilty, de l’accélérateur californien de start-up Plug and Play, du business angel Khalid Zitouni et des fonds Azur Innovation Fund et PRC Venture Icav. CloudFret entend ainsi tripler ses effectifs dans les six prochains mois et renforcer sa présence sur ses six marchés (France, Espagne, Maroc, Sénégal, Portugal et Italie). La jeune pousse, dont la vocation est de supprimer les retours à vide de camions entre les deux rives de la Méditerranée en s’appuyant sur un algorithme d’IA, emploie aujourd’hui 7 collaborateurs et compte 58 clients chargeurs qui peuvent solliciter 200 partenaires transporteurs (4 000 camions). « Nous affichons une croissance à trois chiffres, souligne Driss Jabar, fondateur et Pdg de CloudFret. Notre chiffre d’affaires du 1^er trimestre est égal à celui de l’exercice 2021. » La plateforme, qui permet de simplifier les mises en relation entre chargeurs et transporteurs, pour réduire le nombre de kilomètres parcourus à vide et faire face à la pénurie de conducteurs, table ainsi sur une flotte de 10 000 véhicules accessibles à la fin 2022. « Notre travail de terrain nous permet de proposer une marketplace B2B en mode Saas qui propose les meilleurs appels d’offres de transport et une large gamme de services, composés notamment d’une carte carburant et du système de paiement après livraison FastPay », conclut Driss Jabar. AD

Le cabinet Eggers Conseil renforce son expertise SC avec le récent recrutement de Philippe Huchet au poste de Principal Supply Chain. Pour cet acteur indépendant du conseil créé en 2010 par Thomas Kerrien et Jean-Pierre Perez, spécialisé en stratégie, organisation et transformation des entreprises, ce renfort très expert en matière de performance opérationnelle vise à développer son offre d’accompagnement sur les problématiques Supply Chain end-to-end. En toile de fond, l’ambition d’Eggers est de doubler son CA à l’horizon 2026 (de l’ordre de 3 M€ l’an dernier, aux deux tiers sur le volet SC, avec une clientèle relevant des secteurs retail, pharma, agroalimentaire, banque-assurance ou luxe). Titulaire du mastère spécialisé Supply Chain Design & Management des Ponts ParisTech, Philippe Huchet compte plus de 20 ans d’expérience opérationnelle au service du transport et de la logistique, et de 12 ans sur le volet conseil. D’abord officier au sein de l’Armée de Terre dans l’arme du Train (logistique), pendant 8 ans, il s’était ensuite reconverti en complétant son profil Transport par des formations plus orientées Logistique (TSMEL & Cerelog) puis Supply Chain (IML) avant d’intégrer le cabinet Newton Vaureal Consulting, en 2010, puis de lancer deux ans plus tard sa propre activité de conseil. En 2020, il avait intégré le cabinet Univers Retail spécialisé sur les problématiques B2C et B2B. Au-delà de sa connaissance terrain très variée, son expertise englobe aussi les volets innovation et mécanisation / automatisation en entrepôt. On notera que les ambitions d’Eggers Conseil passent par le développement de son équipe –30 collaborateurs, dont 20 sur le volet SC– et que d’autres postes sont à pourvoir d’ici l’été, sur des profils déjà capés, voire junior. MR

Filiale du groupe Heppner depuis le mois de janvier (voir NL 3480), le prestataire suisse Safram va ouvrir le 1^er juin un nouvel entrepôt de 5 000 m² classé Seveso à Satigny, près de Genève. Situé à proximité d’une installation existante de même superficie, cet entrepôt pourra stocker jusqu’à 10 000 palettes de produits dangereux de classe 3 à 9. « Il proposera une gamme étendue de services logistiques comme le contrôle qualité et sera entièrement connecté aux réseaux européens de Safram et d’Heppner », note le groupe français dans son communiqué. Safram dispose de 60 000 m² d’entrepôts en Suisse (Genève), au Royaume-Uni (Aylesford) et en France (Genas, La Roche-sur-Foron, Roissy-en-France et Grasse). AD