Newsletter quotidienne n° 3609

Fondée en avril 2020 par Julien Broucke et Frédéric Husser, la startup française Process Metronome vient de boucler une première levée de fonds d’un montant d’1 M€ auprès de la société de capital-risque Ada Ventures, de plusieurs business angels européens (2 anglais, un français, un belge et un italien), et de trois « advisors » (deux francais et un anglais). A court terme, son ambition est de se développer commercialement en France et au Royaume-Uni et d’améliorer les fonctionnalités de sa plate-forme Metronome de gestion des processus pour la supply chain et les opérations, dont la commercialisation a démarré cet été. Connecté aux diverses sources de données de l’entreprise (ERP, WMS, APS, etc.), cet outil en mode Saas va permettre de générer en quelques heures une réplique numérique de la structure opérationnelle et organisationnelle de l’entreprise (phase de mapping) à partir de laquelle il sera possible de déployer, de gérer, de tracer voire d’automatiser toutes sortes de processus et workflows liés à la supply chain (projets d’amélioration continue, introduction de nouveaux produits, orchestration du S&OP, Order to Cash, gestion des retours, etc). « Avec cette technologie, nous visons les sociétés de taille moyenne, les ETI, voire les PME, mais nous pouvons travailler également avec les grandes entreprises, notamment en partenariat avec des cabinets de conseil » nous a indiqué Julien Broucke, le DG de cette société en plein recrutement, qui compte actuellement une dizaine de collaborateurs. Trois projets sont déjà lancés chez des clients (dont le britannique Huboo, spécialisé dans le Fulfillment e-commerce). JLR

Supply Chain Magazine vous invite à revivre en vidéo notre 16ème Forum d’été, organisé le mardi 5 juillet 2022 à la Cité Internationale Universitaire Montsouris sur le thème Logistique urbaine, la supply chain s'invite en ville.

Voici aujourd’hui l’interview exclusive que nous a accordée sur la scène du Forum d’été Mourad Bensadik, le directeur ecommerce France & Opérations de Carrefour. La Supply Chain urbaine de l’enseigne, très orientée clients, s’appuie sur trois leviers : le maillage de ses magasins, un écosystème de partenaires, et l’agilité IT et de ses équipes.

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Face à la fronde des maires de grandes villes de France, remontés contre les dark stores en ville d’acteurs du quick commerce comme Gorillas, Getir, Flink, etc (voir NL n°3599), le Gouvernement a tranché hier sa consultation sur le sujet. Les dark stores sont considérés comme des entrepôts, et non comme des commerces, même s'ils disposent d’un point de retrait, déclarent Olivia Grégoire, ministre déléguée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme et Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement. Pour les dark kitchens, ces cuisines sans vitrines qui préparent des repas à livrer, la réunion avec les élus aboutit à une solution moins contraignante : la création d’une nouvelle catégorie spécifique dans le code de l’urbanisme. Un arrêté du ministre délégué à la Ville et au Logement précisera les nouvelles modalités « qui donneront les outils juridiques efficaces et opérationnels aux maires pour réguler les dark stores et les dark kitchens ». Les ministres ont rappelé que les maires disposent, avec leurs pouvoirs de police, des moyens juridiques permettant de neutraliser les nuisances générées par ces activités, en matière de stationnement, de circulation et de propreté. Quelles conséquences cette décision peut-elle avoir sur les acteurs du quick commerce qui ont profité d’un vide juridique et ont installé une partie de leurs dark stores dans des locaux qui, selon les plans locaux d’urbanisme, ne peuvent pas servir d’entrepôts, et pour lesquels ils n’ont pas fait de demandes de changement de destination? Combien sont dans l’illégalité et vont fermer? Vont-ils seulement recevoir des amendes? S’ils sont contraints de déménager, cela risque de fragiliser leur modèle de livraison en 15mn (qui n’a pour l’instant, pas prouvé sa rentabilité). VL

Pickup, le réseau de relais et de consignes automatiques du Groupe La Poste, va déployer plus largement en France d’ici à la fin de l’année le projet pilote mené ces 6 derniers mois avec la start-up lyonnaise Welco, et sa plateforme de récupération de colis entre voisins. Les tests sur la livraison et le retrait de colis Chronopost chez des relais particuliers (appelées des Welcoeurs) s’étant révélés concluants, « avec des indicateurs de satisfaction clients très positifs », cette option d’hyperproximité sera donc proposée par Pickup pour les e-acheteurs ayant choisi la livraison avec Chronopost (elle pourrait ultérieurement être ouverte à d’autres transporteurs). Le pilote devrait concerner d’ici la fin de l’année près de 20 villes dans l’Hexagone (dont Villeurbanne, Saumur ou Le Mans), notamment dans des zones où la faible densité de commerces ne favorise pas le recours aux solutions de points retrait classiques (Pickup en compte 16 000 en France). Rappelons que Welco, créé en 2018, s’appuie sur une communauté de 50 000 Welcoeurs couvrant quelque 500 villes en France (en zones urbaines ou à la campagne), qui ont déjà réceptionné plus de 270 000 colis. A noter qu’UPS France l’a inclut également dans son réseau de points d’accès depuis l’année dernière (voir NL 3493). JLR

La gestion inter-sites de quelque 1 M de palettes par an n’est pas une mince affaire pour le numéro deux français de la volaille, Galliance (connu notamment pour sa marque Père Dodu), entre ses huit sites de transformation, sa plateforme de cross-docking et ses 41 transporteurs. Depuis le début de l’année, la filière volaille du Groupe Terrena s’appuie sur un modèle de gestion collaborative avec la plateforme digitale Opalean, utilisée par 32 utilisateurs et transporteurs, et dont le déploiement s’est effectué en seulement 5 jours. « L’outil a permis d’améliorer la précision de nos données » relève Myriam Baudry, la directrice logistique de Galliance. Chaque site est autonome dans la gestion de sa dette palette avec ses transporteurs, avec en parallèle un pilotage centralisé au niveau du siège, doté de l’outil d’analyse et de supervision Pallet Analytics qui donne accès à des indicateurs tels que la courbe d’évolution de dette sur l’année, la dette consolidée multi-sites par transporteur, le récapitulatif des opérations de chargement/restitution, ou le volume d’entrées/sorties par semaine. Les prochains développements concernent l’historique d’expédition et l’interfaçage de la plate-forme avec son WMS. JLR

Logicor attaque cette rentrée avec une équipe en partie remaniée pour le marché français, notamment avec le recrutement d’un nouveau capitaine, Laurent Dubos, en tant que Country Manager. Il prend les rênes du premier propriétaire d’entrepôts en France (environ 4 M de m² en propriété ou sous gestion) en relais de Pierre Philippot, qui aura piloté la trajectoire hexagonale de Logicor pendant près de 5 ans. Suite à son départ, un premier changement était d’ailleurs intervenu dès mars dernier, le Managing Director Europe du Sud, Manel Vericat, ayant vu son rôle étendu en coiffant aussi la casquette de Regional Managing Director pour la France. Fort d’une vingtaine d’années d’expérience en immobilier d’entreprise, surtout commercial, Laurent Dubos exerçait depuis 2018 chez le gestionnaire d’actifs Schroders Capital, en charge du volet immobilier pour la France. Auparavant passé par Unibail-Rodamco ou AEW Europe, notamment, il a piloté de nombreuses opérations d’acquisition ou de développement. Or dans le cadre d’un changement stratégique du groupe Logicor, c’est justement le lancement d’un programme de développement et d’acquisition qui est au menu sur les principaux marchés logistiques de l’Hexagone. « Notre connaissance inégalée du marché et du business de nos clients, combinée à l'expertise de l'équipe existante, renforcée maintenant par le leadership de Laurent, nous confèrent une position privilégiée pour identifier des opportunités attrayantes afin d'améliorer notre portefeuille et soutenir notre croissance », commente Manel Vericat. On notera que d’autres changements sont intervenus au sein de l’équipe française, avec la promotion d’Emmanuel Quentin au poste de Head of Transactions (il avait intégré l’entreprise en 2018 pour prendre la tête de son bureau lyonnais), et celle de Nilson Adou à celui de directeur Technique. MR

(Rétro de l’été) Afin de disposer d’une visibilité temps réel sur ses stocks magasins, Hugo Boss a décidé d’adopter la plateforme logicielle RFID !D Cloud de Nedap. Avec cette solution, l’entreprise textile allemande entend à la fois pouvoir procéder plus rapidement à des inventaires, effectuer de manière plus efficace des réapprovisionnements et développer plus massivement de nouveaux services comme le ship-from-store et le click & collect. La plateforme de Nedap impliquera ainsi à terme toutes les boutiques Hugo Boss, le groupe créé en 1924 à Metzingen, au sud de Stuttgart, commercialisant aujourd’hui ses produits dans 128 pays via 6 800 points de vente ainsi que sur son site marchand. « Les données d’inventaire en temps réel et à l’échelle des articles sont devenues essentielles au développement efficace de stratégies omnicanales pour les marques et les détaillants », rappelle Tom Vieweger, responsable commercial Retail chez Nedap. AD

Spécialiste du e-commerce dans 11 pays en Afrique (avec 13 entrepôts), Jumia s’est associé à la startup californienne Zipline pour livrer certains produits (électroniques, cosmétiques, fashion, etc.) par drone dans des régions reculées et rurales du Ghana. Au vu du succès des premiers tests, Jumia et Zipline prévoient d’étendre leur partenariat en Côte d'Ivoire et au Nigeria. Rappelons que les drones de Zipline sont déjà utilisés pour livrer du sang, des vaccins et des équipements médicaux au Ghana, au Rwanda, au Nigeria, aux États-Unis (voir NL 3450) et au Japon (voir NL 3550). JF