Newsletter quotidienne n° 3649

Sans le premier confinement, Petit Bateau n’aurait sans doute pas autant avancé sur son ecommerce. Un stock bloqué du fait de la fermeture des boutiques, un click & collect qui faisait défaut, un rallongement des délais de livraison… « Nous étions en décalage par rapport au marché, pour nos clients » expliquait Myriam Van de Casteele, cheffe de projet expérience omnicanal chez Petit Bateau sur le salon Paris Retail Week en septembre dernier. La filiale du groupe Yves Rocher se rend compte alors de l’intérêt d’unifier ses stocks et de les rendre disponibles à la vente, quels que soient les canaux. Elle choisit l’OMS de l’éditeur-intégrateur OneStock et se fait accompagner par le cabinet Altus pour démarrer un pilote en octobre 2021. Le projet se concentre sur le ship-from-store et le C&C 2h - uniquement pour les références disponibles en boutique, et + de 2 h pour les autres - pour 170 de ses 400 points de vente à l’enseigne (dans 7 pays en Europe), en laissant de côté l’e-réservation, et l’order in store (solution en propre déjà utilisée). Le succès est au rendez-vous dès les soldes d’hiver 2021/22, mais l’équipe sent vite de l’insatisfaction chez les clients du web, avec des annulations de commandes. « Nous avons dû retravailler nos règles d’orchestration », explique Claudia Ferraris, responsable ecommerce pour la France et l’Italie chez Petit Bateau. « Nous avions démarré en donnant la priorité au point de stock qui avait tous les produits de la commande web, ce qui a poussé le flux vers les boutiques. Désormais, c’est notre entrepôt unique de Troyes qui sert en premier, puis les boutiques, qui sont mises en concurrence pour compléter les manquants ». D’autres chantiers sont sur la table pour la fin 2022, mais la direction de Petit Bateau (276 M€ de CA en 2021), en quête de rentabilité, a fixé le cap : la moitié des ventes totales via le digital d’ici à 2025 (contre 30% en 2021). Retour d’expérience complet dans le numéro de février 2023 de Supply Chain Magazine. VL

Comme nous l’avions annoncé cet été lors de la signature de la promesse d’acquisition (voir NL 3599), la foncière Argan est désormais propriétaire de la plateforme logistique de 153 200 m² (composée en fait de 4 bâtiments de tailles allant de 33 000 à 43 000 m²), à Villeroy dans l’Yonne, dédiée aux pièces et accessoires de Renault Group. Le constructeur au losange en sera désormais le locataire pour une durée de 12 ans, dans le cadre d’une opération de sale & lease-back. Inauguré à l’automne 2006, ce site qui emploie 600 collaborateurs est le plus important des 4 centres de la Direction Logistique Pièces et Accessoires (DLPA) de Renault Group en France. Il est prévu à court terme d’en faire le magasin central pour toute l’activité pièces détachées et accessoires en France pour l’ensemble des marques de Renault Group. Sa capacité de plus de 70 000 références sera ainsi portée à plus de 90 000, dans le cadre d’un projet d’automatisation dont la mise en service opérationnelle est programmée dès l’année prochaine. A noter qu’Argan a prévu également un important plan d’investissements pour maintenir ce site aux derniers standards du marché, avec notamment le remplacement des portes et des quais niveleurs, la remise à neuf des voiries, la rénovation de locaux et l’agrandissement du parking. « Cette acquisition marque une étape majeure dans le développement d’Argan. En effet, ce site représentera à lui seul 3,5% des loyers qui seront perçus par notre foncière en 2023 » a indiqué Jean-Claude Le Lan, le président du conseil de surveillance d’Argan. JLR

Fabricant d’outils à main pour professionnels (peintres, décorateurs, maçons, carreleurs, etc.), L’Outil Parfait a décidé de se doter d’une plateforme logistique à part entière en 2017. L’activité logistique de l’entreprise était intégrée jusqu’ici à son usine de La Monnerie-le-Montel (Puy-de-Dôme), mais cette organisation a rapidement atteint ses limites avec la hausse d’activité de la société (elle compte aujourd’hui 5 sites de production dans le Puy-de-Dôme et la Corrèze). Un entrepôt flambant neuf de 2 700 m² est ainsi sorti de terre en 2018 à La Monnerie-le-Montel. Dotée de convoyeurs Boa Concept et pilotée par le WMS Reflex de l’éditeur Reflex Logistics Solutions (Hardis Group), cette installation stocke en permanence 4 500 références, totalise 12 000 emplacements de picking et traite une moyenne de 5 000 lignes de commandes par jour. « Avant 2019, les commandes étaient préparées les unes après les autres sur un mode de picking vrac et étaient ensuite reprises une à une pour être emballées, se souvient William Seignol, directeur Supply Chain de L’Outil Parfait. Dorénavant, les commandes se préparent en parallèle. Des opérateurs complètent les cartons qui se présentent devant eux, les cartons étant ensuite convoyés vers une zone de palettisation avant chargement. Avec cette nouvelle organisation, nous avons augmenté notre productivité de 50 % et réduit nos délais de livraison jusqu’à J+2 pour certaines commandes. » Le fabricant a aussi divisé par 10 ses erreurs de préparation grâce à l’adoption d’un système de contrôle pondéral des colis, et diminué de 10 % sa facture transport via le module d’aide au choix des transporteurs du WMS Reflex. L’Outil Parfait dote actuellement sa plateforme d’une mezzanine qui permettra d’augmenter sa surface de préparation de commandes de 1 300 m². AD

Monstock ne viendra pas les mains vides à Supply Chain Event (15-16 novembre, Hall 5.1 à Paris Expo Porte de Versailles). La start-up rémoise compte présenter sur le salon toutes les évolutions qu’elle a apportées en un an à sa solution cloud et mobile de digitalisation et d’automatisation de gestion de stocks et de flux fonctionnant en temps réel. Seront ainsi mises en exergue ses fonctionnalités ou solutions de prise de rendez-vous, de consolidation de stocks, de multidistribution, de tour de contrôle, de traçabilité IoT, de nouvelles connectivités (Shoptify et SAP), ou encore d’impression de bons de transport (en partenariat avec la plateforme d’optimisation des expéditions/retours de commandes ShippyPro). Monstock aura aussi l’occasion de souligner que l’intégration de sa solution est facilitée par l’utilisation d’outils low code/no code permettant de s’affranchir d’un long temps de paramétrage, qu’elle est disponible en France et à l’international, et qu’elle est interfaçable avec les SI existants des entreprises via API.

À voir au sein du Hall 5.1, sur le stand H33

Quatre mois après avoir matérialisé son entrée sur le marché français avec l’acquisition d’un foncier de 32 hectares près de Rouen (voir NL 3593), le développeur-investisseur de parcs logistiques et industriels VGP a recruté trois collaborateurs et ouvert un nouveau bureau à Paris. L’entreprise, qui était déjà implantée à Lyon, a recruté Maxime Nemethy comme directeur développement et investissement, ainsi que Vincent Picard et Tiphène Vildrac pour occuper les postes respectifs de directeur de projets et office manager (responsable administratif). Titulaire d’un Master 2 en gestion d’actifs de l’université de Marne-la-Vallée (77), Maxime Nemethy a une grande expérience du secteur. Il a travaillé auparavant comme conseil immobilier chez Etyo, responsable opérations chez Alsei et dernièrement directeur du développement chez Concerto (Kaufman & Broad). Vincent Picard, titulaire d’un Master 2 en ingénierie de la construction de l’université Claude Bernard de Lyon, a travaillé pour sa part pendant une quinzaine d’années au sein du groupe GSE et de JMG Partners. Chez ce spécialiste de la promotion, de la commercialisation et de l’investissement en immobilier d’entreprise, il était dernièrement directeur technique. Quant à Tiphène Vildrac, elle travaillait chez le concepteur/fabricant de packagings et objets promotionnels ATS Développement avant de rejoindre VGP. A l’instar de ses nouveaux collègues, elle travaillera sous la houlette d’Aurélien Coudert, le directeur général de VGP France. AD

Projet phare de son savoir-faire et des tendances d’avenir de l’immobilier logistique, GSE officialise la livraison à Hambourg de la plateforme logistique Mach2, réalisée pour le compte du promoteur allemand Four Parx et de son partenaire investisseur AEW. Ce programme d’envergure est marquant à plus d’un titre : ses deux bâtiments à niveaux, partageant une cour camions en R+1 avec double rampe d’accès, permettent de développer quelque 123 000 m² sur une friche industrielle jadis occupée par une usine d’embouteillage de Refresco. Situé à proximité du port d’Hambourg, le 3^ème au niveau européen pour le trafic marchandises, il a impliqué un travail de longue haleine, notamment pour relever le défi des conditions de sol, avec un long travail d’instruction puis la réalisation par GSE de quelque 26 000 colonnes assurant la stabilité du tout, et permettant aux 14 cellules d’une hauteur libre de 10 m de supporter une charge utile de 5 t/m² en RDC , et 3 t/m² au R+1. La construction a en fait été achevée il y a quelques mois, et les premiers locataires signés par Four Parx sont rentrés dans les murs. Le nom de Mach2 s’est avéré prémonitoire puisque c’est Airbus qui avait d’abord pris position sur l’ensemble des cellules en RDC (soit environ 60 000 m² en additionnant surface logistiques et bureaux), pour y héberger la logistique pièces de rechange de sa branche dédiée Satair. Et la location des 7 cellules en étage avait été finalisée cet été, à la chaine danoise d’ameublement Jysk, au distributeur de matériel informatique Bechtle, ainsi qu’à l’épicerie en ligne Picnic. MR