Newsletter quotidienne n° 3739

Le géant EY Consulting annonce l’acquisition de 100% du spécialiste du conseil SC Adameo, dont les quelque 70 experts constitueront la quasi-moitié d’une équipe de 150 consultants “Supply Chain and Operations” réunie sous la bannière EY adameo (pour un CA cumulé d’environ 30 M€). Fondé il y a une douzaine d’années par Bruno Coste, fort de son expertise à la direction des SI de grands 3PL (ID Logistics puis Rhenus) et d’une vision axée sur le renforcement des liens entre le monde opérations et les SI, Adameo s’est développé en accompagnant ses clients sur l’ensemble des problématiques de la Supply Chain, « de la définition d’une vision stratégique jusqu’à la mise en œuvre opérationnelle, pour aider ses clients à faire de leur SC un vecteur de croissance et de compétitivité ». Et en s’appuyant sur un triptyque d’expertise, « les Métiers, les Technologies et l’Humain » souligne Bruno Coste, avant de nous expliquer le pourquoi de cette opération signée hier, mais initiée il y a un an. « Après un développement en fonds propres les premières années, y compris pour l’acquisition du cabinet FIL en 2014 sur le volet recrutement, Adameo avait reçu le soutien du fonds Odyssée Ventures afin de mener celle du cabinet Austral en 2017 [voir NL 2453], avec une participation minoritaire. Leur sortie se profilait, et à la perspective de les remplacer par un autre investisseur, j’ai préféré une optique industrielle, côté conseil, afin de consolider nos expertises respectives et d’étayer nos fortes ambitions de développement », nous indique-t-il. De multiples discussions se sont engagées, et celle avec EY Consulting s’est approfondie depuis mi-2022, jusqu’à la signature d’hier et la cession de l’ensemble des parts. « Les clients d’Adameo, quelle que soit leur taille, nous sollicitent pour les accompagner dans la résolution de problématiques concrètes qui impactent le fonctionnement de toute l’entreprise et nécessitent une compréhension globale de la Supply Chain : promesse client et omnicanalité, décarbonation et logistique urbaine, visibilité et résilience, innovation et outils digitaux… Accentuées par les crises multiples, ces problématiques sont très souvent à adresser à une échelle internationale. En rejoignant EY Consulting, nous ferons bénéficier nos interlocuteurs d’un réseau européen et mondial solide pour répondre à ces enjeux », faisait valoir Bruno Coste dans le communiqué publié dans la nuit. Rendez-vous demain dans votre newsletter pour une revue plus en détail de la complémentarité de leurs expertises respectives, et de leur nouvelle ambition commune. MR

Le transporteur du frais STG reprend le site et la cinquantaine d’employés des Transports Audureau Sud-Ouest à Saint-Jean-d’Illac, à 8 km de Bordeaux. Il s’agit d’une plateforme transport de près de 3 200 m² en froid positif (avec une chambre en froid négatif) dotée de 36 portes à quai. Son chiffre d’affaires d’environ 10 M€ est généré principalement par l’activité de messagerie frigorifique sur les départements 33, 24, 47, 32, 40, 64 et 65. D’ailleurs, cette filiale du groupe Antoine était déjà un partenaire local du réseau national de STG, pour la desserte des zones un peu éloignées de l’agglomération bordelaise (STG a aussi une activité sur Bordeaux, avec une vingtaine de personnes qui intègreront bientôt le site de Saint-Jean-d’Illac). « Le Sud-Ouest est principalement pour nous un marché de distribution, notamment pour nos clients nationaux (industriels de l'agroalimentaire, distributeurs, enseignes de la RHF), mais cette implantation nous permet également de proposer à des industriels régionaux une porte d'entrée vers le reste de la France », nous confie Stéphane Point, le président du groupe STG. Le numéro deux français en messagerie frais compte 34 sites transport et logistique et 1 700 véhicules en propre (sans compter 20% de partenaires locaux), pour un CA 2022 de 445 M€, aux trois-quarts réalisé sur la prestation de transport. Pour Stéphane Point, « il n’y a pas d’impératif à poursuivre une stratégie d’acquisition, mais dans le contexte actuel, il peut y avoir des acteurs régionaux qui, dans le cadre de leur évolution ou de problématiques de succession, souhaitent rejoindre un réseau national. On ne s’interdit donc pas de regarder des rapprochements avec ces entreprises-là ». D’autant que ces consolidations vont aussi dans le sens d’une optimisation des chargements. « La meilleure économie de CO₂, c’est d’avoir des camions bien remplis. C’est aussi dans ce cadre-là que s’inscrit la reprise d’Audureau Sud-Ouest, nous allons pouvoir mettre en place des synergies sur la zone de Bordeaux par exemple ». JLR

Depuis deux ans, Les Transports Cordier émettent des lettres de voitures électroniques (eCMR) dans le cadre de leur activité de transport de marchandises volumineuses (Hyper Volume by Cordier). Grâce à cette solution mise en œuvre via l’offre cloud de l’éditeur TransFollow, le prestataire transport et logistique basé en Côte d’Or a réduit son impact environnemental et amélioré ses process avec ses différents donneurs d’ordre (des industriels pour l’essentiel). En évitant d’éditer plus de 223 000 feuilles de papiers sur 44 630 livraisons (42,5 % de l’ensemble de ses opérations), le transporteur souligne que cela équivaut à 4,8 tonnes de CO₂ en moins rejeté dans l’atmosphère. La dématérialisation des documents de transport a également permis d’accélérer la facturation des prestations auprès des donneurs d’ordres et d’optimiser suivi et traçabilité, puisque la solution de TransFollow se connecte aux TMS, ERP, WMS et autres FMS (Fleet Management System). « Dès la création de l’eCMR, les informations sont remontées à chaque étape de transport jusqu’à la livraison finale, rappelle Thomas Ormansay, responsable communication chez Transports Cordier. Les Transports Cordier ambitionne aujourd’hui de digitaliser l’intégralité des lettres de voitures de son entité Hyper Volume by Cordier à l’horizon 2025. AD

Via le site du spécialiste local en matière de recyclage et valorisation de palettes HDF Emballages, IPP rajoute à son réseau un nouveau centre de services à Labourse, à une vingtaine de kilomètre au nord-ouest de Lens. Depuis son site historique récemment agrandi et doté d’une ligne automatisée de tri et réparation de palettes, HDF Emballage dispose d’une capacité de traitement de plus de 2,5 millions de palettes par an, ce qui en fait le 3^ème plus important des centres de services d’IPP en France. Les deux autres sont situés à Lyon et à Marolles-en-Hurepoix, dans l’Essonne (voir NL 3337). Cette année, le site HDF Emballages de Labourse assurera la collecte, le tri et la réparation de 1,8 million de palettes de la marque IPP pour la moitié Nord de la France. « Dans le cadre de notre plan Network 2025, la solution proposée par HDF correspond exactement à ce que nous souhaitons déployer sur l’ensemble de notre réseau en France, souligne Thibaut Esnée, directeur général d’IPP France. Nos objectifs sont une diminution du temps d’immobilisation des supports sur les dépôts, des processus de tris et de réparations optimisés et un confort de travail accru pour les opérateurs ». IPP vise les 100 millions de mouvements de palettes à horizon 2025 en Europe (voir NL 3469). AD

A l’occasion de la prochaine SITL (28-30 mars, pavillon 1 de Paris Expo Porte de Versailles), Boa Concept présentera pour la première fois le robot-navette de son système de stockage robotisé Plug-and-Store et une solution de picking robotisé baptisée Plug-and-Pick. Développé en interne, le robot-navette choisit lui-même le chemin optimal pour aller chercher ou ranger les bacs dans le système de stockage, toutes les entrées et sorties d’une flotte de robots au sein de l’installation étant pilotées via la solution Boa Drive. « Notre solution de stockage automatisé est conçu pour être facilement modifiable, offrant la possibilité à toutes les entreprises d’automatiser à leur rythme leurs opérations en entrepôt avec des systèmes structurellement modulaires et pilotés en mode agile », rappelle Boa Concept. Concernant Plug-and-Pick, il s’agit un bras robotisé destiné aux opérations de picking. Développée par l’entreprise en s’appuyant sur l’expertise de sa filiale Roboptic (voir NL 3269), cette solution fera l’objet sur la SITL d’une démonstration en association avec le convoyeur modulaire intelligent Plug-and-Carry. AD

A voir sur stand E55

Dès cet été, l’activité Logistique Contractuelle de Geodis en Chine disposera de 20 000 m² supplémentaires au cœur de l’agglomération de Shanghai, au sein du vaste entrepôt multi-niveaux de 115 000 m² développé par PRD China (la branche du promoteur-investisseur français ayant confié la construction de se site avant-gardiste à notre compatriote GSE, voir NL 3334). Avec sa casquette de logisticien, Geodis a signé un bail de 10 ans pour ces nouvelles capacités ciblant une clientèle retail et e-commerce, qui s’ajoutent à son réseau d’une quinzaine d’entrepôts dans le pays, pas seulement sur les pôles de Shanghai, Pékin ou Shenzhen. Et le 3PL entend tirer le meilleur parti de ces futurs m² au cœur du district de Minhang avec un stockage dense en allées très étroites, desservies par des AGV, et des opérations en mezzanine. En période de pic, Geodis prévoit de pouvoir gérer sur place près de 20 000 SKUs, et le traitement de quelque 300 000 lignes de commandes par jour sur le volet B2C, et environ 15 000 pour une clientèle B2B. Des services à valeur ajoutée sont aussi au programme : packaging ou re-packaging, contrôle qualité, gestion des retours ou des réclamations. Et en mobilisant ses différentes brnahces d’activité, Geodis peur évidemment gérer les flux et transport amont comme en aval, par exemple pour des livraisons urbaines en vans électriques au sein du district en question. En s’appuyant sur le site multi-utilisateur développé par PRD, l’enjeu pour Geodis est d’épauler ses clients retailers dans l’optimisation de leur supply chain « en proposant des solutions innovantes, conformes voire au-delà des standards requis par ces partenaires pour améliorer le service prodigué à leurs clients », fait valoir Onno Boots, CEO de Geodis Asia Pacific and Middle East. On notera enfin que la plateforme logistique multi-niveaux et multi-utilisateurs développées par PRD promet d’être un bastion d’une logistique à l’accent largement français au cœur de Shanghai, vu que la moitié des surfaces ont de longue date été réservées par LVMH Parfums et Cosmétiques, au service de son développement e-commerce. MR