Newsletter quotidienne n° 3773

Lauréat de l’appel à projet « Logistique 4.0 » piloté par l’Ademe (comme annoncé en ouverture de la dernière SITL, voir NL 3745), Califrais va mobiliser à l’échelle nationale ses outils innovants pour optimiser et décarboner les flux alimentaires relevant du réseau des 22 Marchés d’Intérêt National (MIN). C’est sur celui de Rungis que la jeune pousse a affuté sa technologie associant IA, machine learning et big data, notamment en tant qu’opérateur digital et logistique de sa marketplace rungismarket.com, opérationnelle depuis la fin 2021 (voir NL 3559). Chaque jour, des milliers de tonnes transitent via ces marchés de gros faisant office de hubs pour la distribution quotidienne à l’échelle de tout l’Hexagone, et au-delà (9 500 t/j rien que sur Rungis). L’échelle de ses flux et le caractère périssable des produits souligne le challenge à relever par Califrais pour optimiser un système dynamique aussi complexe et massif. Il s’agit de rationaliser les flux de transport au sein de ce réseau et d’en réduire les émissions de CO₂, en actionnant des leviers de mutualisation sur l’amont ou en livraison aux clients finaux, en mobilisant les moyens les plus vertueux, et en adaptant les stratégies de stockage en fonction de la demande. Califrais estime à 110 000 tonnes de CO₂ le potentiel de réduction sur 5 ans, notamment via une division par 6 du nombre de livraisons aux professionnels. L’autre axe clé porte sur le gaspillage alimentaire, avec l’ambition de le réduire de 70 000 tonnes sur 5 ans à l’échelle de ces marchés de gros. « Les problématiques techniques et opérationnelles sont d’une rare complexité lorsqu’il s’agit d’organiser de façon optimale les flux de denrées alimentaires au niveau national. Les perspectives du projet sont considérables, et nous souhaitons faire de Califrais un modèle de digitalisation réussie et réplicable à l'échelle transnationale », indique Simon Bussy, son cofondateur et CEO. En matière d’innovation technologique, Califrais a tissé des liens étroits avec des institutions académiques d’excellence comme les universités Sorbonne et Paris Cité, le CNRS ou le laboratoire de recherche en mathématique appliquées LPSM (Laboratoire de Probabilités Statistique et Modélisation). Cette coopération s’est d’ailleurs matérialisée il y a 3 ans par la création du lab commun Large-scale Optimization of Product Flows (LOPF). MR

Comme nous le pré-annoncions mercredi (voir NL 3771), Prewave lance aujourd’hui une nouvelle solution pour compléter sa plateforme de gestion des risques et de conformité de la Supply Chain de bout en bout basée sur l’IA. Une fois les risques identifiés par la startup autrichienne sur la chaîne d’approvisionnement de ses clients (industriels, financiers, cybernétiques, RSE, conformité, opérationnels, liés aux produits, aux consommateurs, à la réputation, aux grèves, à la gouvernance, à la géopolitique, aux catastrophes naturelles, etc.), la Prewave Action Platform se propose de les solutionner en lançant une série d’actions avec ses fournisseurs, de rang 1 à n (audit, formations de sensibilisation, certification et engagements, modifications sur la supply ou le sourcing). Les mesures envisagées seront mises en œuvre via un écosystème de partenaires incluant le cabinet de conseil PwC, l’organisme de certification TÜV Süd, la Rainforest Foundation, la société de consulting spécialisée droits de l’Homme Löning Human Rights, le fournisseur de solutions digitales interactives Quizrr, l’éditeur Ulula (appli mobile de collecte de données et de communication avec les employés pour répondre aux risques RSE dans les supply chains) et le cabinet d'avocats international TaylorWessing. Pour cette nouvelle offre, Prewave privilégie le modèle de l’adhésion (membership), qui facilite les synergies et permet de mener des actions mutualisées entre les différents membres. Actuellement, Prewave compte une centaine de clients à son offre d’identification et de gestion des risques basée sur l’IA, dont BMW, ABInBev, Lufthansa, et Dr. Oetker. JLR

En créant l’année dernière le Groupement d’intérêt économique (GIE) Easyport, l’objectif pour Soget et Haropa Port était entre autres de simplifier et de fluidifier le traitement des flux portuaires de marchandises sur le territoire, en développant notamment de nouvelles solutions numériques à destination des communautés maritime, portuaire et logistique. Voilà que cette réunion des compétences de l’éditeur havrais de logiciels de PCS (Port Community Systems) et de celles de l’établissement public en charge des trois grands ports de l’Axe Seine (Le Havre, Rouen et Paris) a déjà porté ses fruits avec le lancement de l’application de tracing My T&T, qui bénéficie de l’interconnexion entre le service numérique de gestion portuaire d’Haropa Port (S-Wing) et le PCS de Soget dénommé S)One. Gratuite et accessible sur PC, tablette et smartphone, My T&T permet, à partir d’un simple numéro de conteneur, de suivre la marchandise en transit sur l’axe Seine et au-delà. Dans ce cadre, les utilisateurs ont accès aux principales informations sur les navires ainsi que plusieurs indicateurs clés sur les marchandises (dangereuses, réfrigérées, polluantes, etc.). « Le suivi de marchandise sert la fluidité et l’efficacité en prenant en compte les exigences de traçabilité de la supply chain, rappelle Hervé Cornède, président du GIE et président du directoire de Soget. Il permet d’optimiser les opérations de transport et de logistique, et de réduire les coûts en anticipant les moyens techniques et humains pour la réception de la marchandise, et de suivre l’acheminement de la marchandise du navire jusqu’à l’entrepôt, que l’on soit au Havre ou à l’autre bout du monde ». Rappelons qu’Easyport a aussi pour objectif d’anticiper et de répondre aux évolutions réglementaires, d’être le pilote de la transition numérique à l’échelle de l’axe Seine et de la France, et de construire une stratégie de développement d’outils portuaires à l’international. AD

La visibilité transport temps réel est appelée à franchir un nouveau palier chez Project44. L’éditeur américain a signé un partenariat avec Nexxiot, entreprise suisse qui propose une solution de traçabilité temps réel s’appuyant sur des capteurs, une passerelle de connectivité et une plateforme Cloud. Avec cette solution, utilisable avec tous types de biens et récemment adoptée par le loueur de wagons Ermewa (voir NL 3769), les deux entreprises ambitionnent de favoriser la création de valeur chez leurs clients grâce à la remontée instantanée d’une multitude d’informations et de données détaillées (localisation, chocs, températures, ETA, etc.) « Dans la mesure où nous nous efforçons de fournir la visibilité supply chain la plus complète à nos clients, combiner nos forces avec Nexxiot représente un grand pas en avant vers cet objectif », souligne Jett McCandless, fondateur et CEO de Projedt44. AD

Afin d’accélérer son développement dans le pays, Scallog a fait de Stöcklin son nouveau partenaire intégrateur en Suisse. « L’essor du e-commerce prévu sur ce marché nécessitera 400 000 m² de surfaces logistiques supplémentaires sur la période 2021-2025, selon CBRE », souligne Rémi Badaroux, responsable des partenariats chez Scallog. En Suisse, le spécialiste français des solutions robotiques dédiées à la préparation de commandes en mode goods-to-man compte déjà plusieurs clients, dont le e-commerçant Farmy (voir NL 3438). « Cet accord nous permet de nous appuyer sur un acteur de renom de l’intralogistique ‘haute performance’ », poursuit Rémi Badaroux. Spécialiste des entrepôts grande hauteur, Stöcklin intègre une multitude de solutions intralogistiques, allant des convoyeurs aux AGV en passant par les WMS et WCS. Créée en 1934, l’entreprise suisse emploie aujourd’hui plus de 500 collaborateurs et dispose de 12 filiales (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Etats-Unis, Mexique, Brésil, etc.). AD