Thales recourt à Barjane pour l’entrepôt de son futur campus choletais
Le 1er bâtiment à sortir de terre sur le campus entrepris par Thales à Cholet pour son pôle Radiocommunication sera l’entrepôt de 18 300 m² développé par Barjane, qui a lancé les travaux mi-mai pour une livraison au 2ème trimestre 2024 (et en restera propriétaire). Baptisé Jade et mené sur 21 hectares jouxtant l’aérodrome, ce campus d’une demi-douzaine de bâtiments regroupera différentes activités civiles et militaires de R&D, d’ingénierie, de production et de logistique, jusque-là réparties sur l’agglomération (le groupe y est implanté depuis les années 30). Un millier de collaborateurs y seront accueillis fin 2024 (dont 120 sur l’entrepôt), avec des recrutements à la clé, et ce total pourrait à terme doubler vu les perspectives de cette spécialité. L’ensemble est signé Sérau Architectes & Ingénieurs Associés, mais certains points de l’entrepôt ont été discutés très en amont par Barjane et Thales sur les enjeux de sûreté-sécurité (qui comptent pour près de la moitié du volet logistique, la part portée par Barjane approchant 25 M€). Au-delà de la vidéosurveillance, des contrôles d’accès ou de la prévention incendie, le contrôle température et hygrométrique s’imposera pour stocker des composants en amont de la production comme des systèmes complets destinés notamment à différentes armées (sur le volet terrestre, aérien, naval et même aérospatial). Une des cellules de 8 000 m² reposera aussi sur une dalle « dissipative » contrecarrant les risques électromagnétiques pour les collaborateurs comme les matériels, et 3 400 m² accueilleront un système robotisé goods-to-man. Soit beaucoup de « premières » pour Barjane, sur le bâtimentaire, cette automatisation avec Scallog, ou son choix du constructeur Legendre, PME familiale d’origine rennaise. Idem en matière de RSE : Barjane déploie ses fondamentaux en conception vertueuse et bas carbone (béton par exemple), en production photovoltaïque, ou dans l’attention à la biodiversité, mais aussi avec un accent très poussé sur l’utilisation du bois (du mur au plafond pour les 900 m² tertiaires), ou de pavage extérieur perméable alliant coquilles d’huître et béton de la jeune pousse vendéenne Alegina. « Très en pointe sur le volet technique, ce projet illustre la relation suivie que Barjane entretient avec ses clients, dont des industriels tels qu’Airbus, Dassault, Daher ou Naval Group. Ce sera le 2ème avec Thales, après celui réalisé il y a sept ans sur notre parc des Bréguières, dans le Var », précise Léo Barlatier, le co-dirigeant de Barjane. Il s’inscrit aussi dans son développement au-delà de la dorsale, notamment sur l’arc Atlantique (voir NL 3751). MR