Newsletter quotidienne n° 3868

On comprend mieux pourquoi en novembre 2021, lors de sa levée de fonds de 8 M€ (voir NL 3448), DDS ne tenait pas à nommer son mystérieux investisseur. C’est parce qu’il s’agissait de Montefiore Investment, également devenu depuis actionnaire majoritaire de Generix Group (voir NL 3545). Les discussions entre les deux éditeurs français, qui ont donc commencé assez naturellement depuis plus d’un an, aboutissent aujourd’hui à cette annonce d’un « rapprochement » avec l’objectif de « créer un leader global des solutions de digitalisation end-to-end de la Supply Chain », de l’approvisionnement à la facturation et au règlement en passant par la gestion et le pilotage du transport inland et overseas et des entrepôts (voir brève suivante). « Chez Generix Group, l’idée de grandir fait partie de nos priorités, nous avons de fortes ambitions de croissance dans le Saas, et d’extension de parts de marché partout dans le monde dans le cadre de notre plan stratégique Boost Together 2028. De la même manière, ce leader incontesté du TMS en France qu’est DDS souhaite croître à l’international » explique Raphaël Sanchez, le Chief Revenue Officer de Generix Group. Avec un effectif groupé de près d’un millier de collaborateurs (dont 850 chez Generix), les deux acteurs revendiquent respectivement un CA de plus de 90 M€ pour Generix, et de plus de 10 M€ pour DDS, ce qui ferait rentrer le nouvel ensemble dans la catégorie de « centaures », ces ETI non cotées dont le CA dépasse les 100 M€. « Pour DDS, c’est une formidable occasion de prendre appui sur un groupe international à l’heure où le développement était engagé dans des pays comme l’Espagne et la zone Benelux » a pour sa part indiqué Jérome Bour, le président de DDS (qui devient une filiale à 100% de Generix Group). « En Europe, nous gagnons 2 à 3 ans sur notre capacité de projection à l’international, et sur la zone asiatique, grâce à notre présence à Hong Kong, c’est DDS qui pourra aider Generix à se déployer. Quant au marché nord-américain, que nous n’avions pas du tout ciblé jusqu’à maintenant, la présence forte de Generix va nous ouvrir des portes à un moment où certains de nos gros clients sont en train d’y déployer nos solutions ». (voir suite) JLR

Au-delà des perspectives de croissance et d’expansion à l’international, le rachat de DDS par Generix Group (voir Une) vise également à combiner les offres et les expertises pour créer une offre 360° omnicanale et collaborative présentée comme « unique sur le marché ». Nicolas Picquerey, VP exécutif Solutions, Services & Consulting de Generix Group l’explique ainsi : « Du cargo au frigo, c’est l’expression que j’utilise régulièrement en interne pour qualifier l’étendue de cette offre : elle va démarrer très en amont au niveau du sourcing (chez DDS avec toute la partie gestion de l’import et le TMS overseas), puis avec les solutions de transport avant ou après les entrepôts jusqu’à la consommation (nous avons tous deux un TMS chargeurs), puis la partie Generix (WMS, et OMS sur lequel nous avons un gros chantier actuellement) ainsi que les deux solutions de gestion partagées des approvisionnements (VMI, Vendor Managed Inventory). Et à côté de cela, il y a les autres grands piliers de Generix Group, en premier lieu la partie EDI (DDS a aussi une activité dans ce domaine), et le marché plus récent du invoicing [ ndlr : facture électronique] ». L’offre va donc être composée de différentes briques dans un premier temps mais le projet est de pousser progressivement à une intégration plus forte entre les différents composants (comme entre les deux sociétés). Le premier chantier d’intégration de l’offre devrait concerner les TMS « inland » dont l’analyse détaillée et comparée a conclu qu’ils étaient fonctionnellement extrêmement proches. « Dans une deuxième phase, nous verrons quels sont les différenciants de chaque TMS actuel et commet les intégrer dans la solution cible unifiée. C’est un travail assez long qui prendra en compte les aspects fonctionnels, utilisateur et techniques » nous a –t-il confié. En revanche, côté VMI, les deux offres actuelles s’avèrent totalement complémentaires : GCR de Generix s’adresse plutôt aux grands industriels internationaux du FMCG et la solution Fluid-e, rachetée par DDS fin 2021 (NL 3463), est mieux adaptée au segment des ETI. JLR

Le promoteur-investisseur Telamon a acquis un terrain à Brie-Comte-Robert sur lequel ont débuté les travaux de construction d’une plateforme de messagerie qui sera intégralement louée par Geodis. Constitué d’une messagerie avec bureaux d’une superficie de 18 305 m² et d’un entrepôt de 5 060 m², le bâtiment sera livré en fin d’année prochaine. Il visera à la fois une certification Breeam Very Good et une labellisation BiodiverCity. Conçue par l’agence d’architecture A26 et construite par la société R&B, la plateforme dotée de 200 portes à quai, se distinguera par ses façades habillées de plantes sarmenteuses grimpantes et par sa toiture aux plus de 3 800 panneaux photovoltaïques délivrant une puissance de 1,5 MWc. A noter que la centrale photovoltaïque sera exploitée par Telamon, dans le cadre de ses activités de producteur d’énergies renouvelables réalisées via sa branche Telamon Energie. « Avec cet ambitieux programme, nous franchissons le cap des 100 000 m² développés à Brie-Comte-Robert, une commune qui a su capitaliser sur sa localisation privilégiée pour séduire les professionnels de la livraison de marchandises en milieu urbain », souligne Christophe Bouthors, président de Telamon. Ces dernières années, l’ex-Panhard a développé cinq projets sur ce territoire. Il y a notamment livré une plateforme de 47 000 m² pour Aldi et une autre de 42 000 m² pour Darty (voir NL 3332). AD

Le prestataire transport et logistique Combronde a inauguré un terminal multimodal à Clermont-Ferrand. Implanté sur un terrain racheté au groupe Michelin qui y exploitait jusqu’ici une usine de rechapage de pneus de poids lourds, il comprend une partie ferroviaire dotée de divers équipements tels que des reach stackers, des locotracteurs et des wagons, et une partie logistique s’appuyant sur un entrepôt de 34 000 m². La première emploie une soixantaine de collaborateurs et la seconde un peu moins d’une dizaine, l’ensemble devant permettre au groupe Combronde de continuer à développer le report modal. Véritable port sec, la plateforme est située à proximité de la ligne SNCF reliant Clermont-Ferrand à Paris, ainsi que de plusieurs autoroutes (A71 et A 75, notamment). Depuis plus de 10 ans, le groupe Combronde investit dans le ferroviaire et le fluvial pour proposer à ses clients des solutions bas carbone, détenant aujourd’hui 8 terminaux ferroviaires et 2 plateformes fluviales. Il est par ailleurs co-actionnaire de l’opérateur de transport combiné rail-route Combirail depuis 2019, en association avec Open Modal. « Le groupe mène une véritable politique de décarbonation, enjeu majeur et réelle priorité dans l’ensemble de ses investissements et de ses ambitions RSE, souligne Combronde. Opérateur ferroviaire et opérateur fluvial totalement intégré, il a fait le choix de maîtriser de nouveaux modes de transport pour les connecter totalement à son cœur d’activité historique, le transport routier ». Dans le même temps, Combronde verdit sa flotte de camions en renouvelant son parc avec des modèles électriques ou roulant au gaz ou aux biocarburants. AD

Les changements de consommation provoqués par l’inflation continuent d’impacter l’activité de Stef. Sur le 3^ème trimestre, le CA du logisticien du froid a progressé de 2 %, à 1,1 Md€, contre une hausse de 6,4 % sur la période précédente. Sans prendre en compte ses activités pour la restauration hors domicile, son CA a même baissé de 1,3 %, à 959,5 M€ (contre + 1,5 % au 2^ème trimestre). Le marché français explique en grande partie ces évolutions : toutes ses activités surgelés, frais et GMS se sont contractées, avec un CA France en recul de 4,4 % (à 583,1 M€). Al’inverse, l’international a progressé dans les mêmes proportions : +4,5 %, à 372,4 M€. Stef a notamment bénéficié de la signature de nouveaux contrats en Espagne et en Suisse, de la première année d’intégration de la société SVAT en Italie, et de la signature d’un contrat avec Burger King au Portugal en association avec le groupe QSL (voir NL 3819). AD

Après Londres en avril 2022 (voir NL 3547), Kbrw a ouvert un second bureau à l’international à Barcelone. Avec cette nouvelle ouverture, l’éditeur souhaite, non seulement, accroître son niveau de proximité avec les clients qu’il compte déjà dans le pays (Carrefour Espagne, notamment), mais aussi en conquérir de nouveaux avec ses solutions OMS et WMS. « Après avoir bien établi notre marque sur le marché français, nous souhaitons collaborer avec nos voisins et leur démontrer que notre savoir-faire répond aussi bien à leurs attentes et défis que ceux que nos clients français peuvent rencontrer, souligne Philippe Romano, cofondateur et CEO de Kbrw. Le secteur espagnol de la grande distribution représente un nouveau challenge pour nous, mais nous sommes confiants ». Il doit aussi composer avec le développement de l’e-commerce et s’adapter aux nouvelles attentes clients en matière environnementale. Paul Carensac, solution architect chez Kbrw, dirigera le bureau espagnol de l’éditeur, qui donnera lieu au recrutement de 5 collaborateurs d’ici à la fin 2023 et 10 supplémentaires en 2024. « Il représente une nouvelle étape clé dans notre stratégie de développement à l’international », conclut Philippe Romano. AD