Rien d’étonnant à ce que l’automatisation / robotisation des entrepôts soit l’un des thèmes phares de la prochaine SITL (26-28 mars, Paris Porte de Versailles), avec trois grandes conférences sur le sujet. Celle du mardi 26 mars intitulée « L’homo logisticus à l’heure des robots » (13h45 -15h00) va s’interroger sur les nouveaux rapports homme-machine et sur les défis organisationnels que pose la robotisation de la filière logistique, de la préparation de commandes aux livraisons. Plus tôt le même jour (de 10h45 à 11h45), une autre conférence abordera l’accompagnement des PME et ETI dans la mise en place d’un projet de robotisation appliquée à la logistique, et rebelote le lendemain, de 13h00 à 14h00, avec un sujet sur la cobotique/robotique collaborative « au cœur d’une vision prospective de l’entrepôt 4.0 ». Reste que ces spectaculaires cobots à roulettes ou avec un bras articulé ne doivent pas occulter le fait que la problématique de la robotisation en supply chain s’étend bien au-delà des quatre murs de l’entrepôt. Grâce au machine learning, les grands distributeurs commencent déjà à se lancer dans l’automatisation d’un certain nombre de tâches jusque-là dévolues à leurs approvisionneurs ou prévisionnistes. Et ce n’est sans doute qu’un début. La société américaine UiPath, récemment classée parmi 100 sociétés les plus prometteuses en matière d’IA dans le classement de CB Insights, défend ainsi l’idée d'un « robot » (ou assistant virtuel) pour chaque employé. Quel que soit le process concerné, son logiciel de RPA (Robotic Process Automation) « aide les entreprises à créer une main-d’œuvre virtuelle permettant à leurs collaborateurs de se décharger des tâches chronophages et répétitives pour se recentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée ». La question est de savoir si une fois sorti de l’entrepôt, le robot sera cantonné ou non aux seules tâches répétitives.
Jean-Luc Rognon
Jean-Luc Rognon