Les bilans immobiliers du 1er semestre entérinent tous un net ralentissement de la demande placée de m², à l’image des -24% vs. 2023 retenus par JLL pour les surfaces commercialisées sur les entrepôts ≥5.000 m², avec seulement 76 signatures pour un total 1,39 M de m² (contre 118 sur la même période un an plutôt, soit -35%). Avec un prisme resserré aux entrepôts >10.000 m² relevant du régime ICPE, EOL constate un recul encore supérieur : -47% vs. 2023, avec 38 transactions, dont sept portant sur des extensions de bâtiments existants. Ces totaux ont pourtant bénéficié de 9 opérations XXL, qui ont représenté 41% du volume placé comptabilisé par JLL (soit +37% d’une année à l’autre). En revanche sur le segment inférieur de 20-40.000 m², seules 8 transactions ont été actées (contre 19 au S1 2023). « Ce repli des transactions de moyenne importance peut s’expliquer par la rareté de l’offre disponible sur ce segment, notamment sur les principaux pôles historiques ; et nous constatons plus une inertie des mouvements qu’une baisse significative de la demande exprimée pour ces surfaces, note Olivier Durif, directeur Transaction Industrie et logistique pour la France chez JLL. Ce 1er semestre a officialisé une proportion importante de « comptes propres » (23) initiés par des sociétés de distribution spécialisée ou industrielles, et nous attendons pour le 2ème d’autres opérations d’ampleur en cours de signature », positive-t-il. Dans ce paysage encore déprimé, JLL souligne la dynamique croissante du 4ème anneau parisien constitué des 10 départements limitrophes de l’Ile-de-France, qui compte pour 28% de la demande placée nationale avec 387.000 m² placés, le Loiret en concentrant à lui seul près de 250.000 grâce la commercialisation de trois entrepôts XXL. Du côté d’EOL, le décompte hexagonal fait apparaître qu’un quart de la surface placée a émané d’acteurs de la distribution, même si les prestataires logistiques restent les grands animateurs du marché (à la fois la moitié des transactions et de la surface placée. « Et il faut noter que ces prestataires sont aussi bien des grands groupes que des PME/ETI », indique Jean-François Mounic, le DG d’EOL. Et lui aussi relève un point positif : le recensement de quelque 34 projets de développement en blanc, à divers stades d’avancement. MR