La semaine prochaine, le groupe pharmaceutique américain Lilly, en partenariat avec Danone Produits Frais France, va proposer un hackathon un peu particulier pour les étudiants de l'école 42, la formation en informatique basée sur l'apprentissage par projets fondée par Xavier Niel et trois autres associés en 2013. Le Prix « Les jeunes et l'industrie du futur » se déroulera sur 48 heures du 18 au 20 janvier, avec notamment l'objectif de faire découvrir aux étudiants les métiers de l'industrie dont ils sous-estiment, souvent par méconnaissance, le potentiel pour développer leur talent et leur créativité. Deux défis seront proposés (chacun dotés d'un prix de 2.000 € pour le gagnant, avec en plus un prix coup de cœur de 1.000 €), autour du thème « Hack the UI » (User Interface), traduit par « Réinventez l'interface homme/machine ». Autrement dit, il s'agira d'imaginer concrètement ce que peut apporter dans l'univers industriel l'utilisation des chatbots, ou « agents conversationnels », ces programmes informatiques capables de converser les humains par échange vocal ou textuel. Le challenge proposé par Danone concerne directement la Supply Chain, puisque les candidats devront imaginer, avec l'aide d'un mentor, une solution basée sur les chatbots ou le machine learning permettant aux équipes SC de l'industriel (responsable des stocks en magasin et des commandes fournisseurs, responsable du service client approvisionneur, préparateur de commandes en entrepôt) de les aider à répondre quotidiennement et avec une très grande réactivité aux nombreuses demandes de la grande distribution (recommandation personnalisée de produits lors de ruptures client, notification d'incidents sur la chaîne logistique, plateforme collaborative de résolution d'incidents/ruptures, etc.). Le défi de Lilly est davantage orienté industrie. Il porte sur la personnification des machines de production de médicaments via des chatbots afin de faciliter la communication des informations (états, alarmes) et les interventions humaines de maintenance dans un environnement stérile à fortes contraintes. JLR Pour voir la présentation des challenges de ce hackathon
C'est finalement sur la métropole nîmoise, au sein de la zone d'activité de Grézan, que s'est porté le choix de Pierre Mestre, le patron d'Orchestra, pour construire sa prochaine base logistique. Le projet qu'il a évoqué hier lors d'une visioconférence porte sur une plate-forme de 50.000 m2 pour une mise en route d'ici fin 2018-début 2019, avec une possible extension à 100.000 m² par la suite. Et les 300 emplois évoqués pour cette 1ère phase pourraient également être doublés. Le spécialiste du vêtement pour enfants et femmes enceintes aurait préféré s'implanter dans l'agglomération de Montpellier, où le groupe à ses racines et son site logistique historique, mais la rareté des terrains disponibles l'en a dissuadé. Pierre Mestre a souligné son attachement au sud de la France et à son développement, malgré des tarifs immobiliers sensiblement plus élevés qu'ailleurs. Pour preuve : le projet nîmois doit s'accommoder d'un prix de 24 €/m², contre à peine une dizaine pour la plate-forme logistique de taille similaire construite par Orchestra à Arras, et inaugurée en décembre dernier (voir NL n°2389). MR
Les e-commerçants exigeant toujours plus de réactivité de leurs prestataires logistiques, FM Logistic entame le déploiement de chariots de préparation de commandes innovants, pour gagner en efficacité et en fiabilité. Ceux-ci se basent sur la gamme e-Shopeur, développée par l'équipementier logistique Balea, notamment spécialisé dans les solutions de pesage embarquées. Les chariots en question permettent de préparer simultanément jusqu'à 48 commandes, dont l'exactitude est vérifiée par un triple système de contrôle : via un scanner, un système de détection de la main, et un contrôle pondéral de chaque plateau. A charge pour le système informatique embarqué d'assurer la traçabilité du processus de picking. Le tout permet de décharger l'opérateur d'opérations de contrôle et de gagner en productivité. Jusqu'à deux heures gagnées par jour, selon FM Logistic, qui a testé ces équipements lancés début 2016 par Balea, et les a déployés en octobre dernier sur sa plateforme de Château-Thierry, puis sur d'autres sites en France, en Europe et jusqu'en Russie. En 2017, ces chariots e-Shopeur devraient être proposés à certains de ses clients dans le e-commerce, mais aussi la pharmacie, la cosmétique ou le textile. MR
L'interruption d'activités figure en tête des risques redoutés par les entreprises, selon le Baromètre des Risques 2017 publié par l'assureur Allianz*. Or les perturbations de la chaine logistique entrent dans le champ de ces interruptions qui préoccupent en premier lieu 37% des entreprises dans le monde (risque n°1 pour la 5e année consécutive). Le pourcentage n'est que de 35% en France, où le sujet se hisse à la 1ère place dans l'édition 2017, qui était occupée l'an dernier par le risque lié aux atteintes à la réputation de l'entreprise (qui recule à la... 9e place). Parmi les facteurs susceptibles d'interrompre l'activité et/ou de perturber la chaine logistique, les craintes portent d'abord sur les incendies et explosions (44%), puis sur les catastrophes naturelles (43%), la défaillance de fournisseurs ou de la chaine d'approvisionnement complétant le podium (33%). Notons que les questions de cyber-sécurité apparaissent à la fois comme facteurs susceptibles de perturber l'activité et comme risque n°2 pour les entreprises françaises, Allianz évoquant un lien avec l'essor de l'Internet des Objets, ou avec « l'inter-connectivité croissante des machines, des entreprises et de leurs chaînes d'approvisionnement, qui peut facilement multiplier les pertes en cas d'incident ». MR *Allianz ayant interrogé 1237 gestionnaires et experts des risques dans 55 pays
Même si le dispositif de suramortissement exceptionnel qui permet aux entreprises d'amortir leurs investissements dans leur outil productif à 140% de leur valeur (y compris les équipements d'automatisation en entrepôt) n'a pas été prolongé au-delà du 14 avril 2017, la loi de finances pour 2017 et de la loi de finances rectificative pour 2016 introduisent de nouvelles modalités sur les conditions de son obtention. Jusqu'à présent, le suramortissement ne concernait que les biens totalement acquis, livrés et/ou achevés avant le 14 avril 2017. Les entreprises peuvent désormais en bénéficier à partir du moment où la commande est effectuée avant cette date butoir, qu'un acompte d'au moins 10% a été versé et que la livraison ou la mise en service du bien sont programmés pour intervenir dans les 24 mois suivant la commande. JLR
L'éditeur américain Toolsgroup de solutions de planification bombe le torse : deux de ses clients ont été récompensés pour leur projets d'optimisation de leur Supply Chain en 2016. L'opérateur télécom O2 a non seulement reçu de la part de Retail Week le prix « Supply Chain Mark of Excellence » pour son approche collaborative de la Supply Chain et son processus S&OP, mais la Serbian Logistics Association (SLA) lui a également décerné le prix « European Supply Chain Excellence Award » dans la catégorie High Tech & Electronics. Le jury aurait particulièrement apprécié le fait que la SC soit vue et traitée comme un élément central dans la conquête et la fidélisation des clients, ainsi que l'approche collaborative d'O2 appliquée à la prévision, planification, au réassort et au VMI (Vendor Managed Inventory). Cette même association SLA a décoré la chaine pharmaceutique Lilly Apothek et l'intégrateur serbe Veridix du prix « Outstanding Logistics Project 2016 » dans la catégorie retail pour sa planification centralisée, son optimisation des stocks et son automatisation des commandes. PM