En fin de semaine dernière, la presse évoquait la construction par Amazon d'un entrepôt de 200.000 m² à Brétigny-sur-Orge (91), sur une parcelle de 31 hectares de l'ancienne base aérienne BA127. Contacté par la rédaction, l'e-commerçant n'a pas confirmé l'information, ni apporté de commentaires. En fait, la surface au sol devrait être moitié moindre, à la lecture du dossier de demande de permis de construire et d'autorisation d'exploiter déposé mi-avril par une structure baptisée Amazon France Transport, créée en octobre 2016. Il y apparaît que ce projet de « complexe logistique » à 25 km au sud de Paris implique la construction de 2 bâtiments d'environ 300 m de long par 150m de large, respectivement baptisés E-commerce et Sort-Center. Le 1er sera consacré au stockage de produits et à des activités de préparation et de consolidation de commandes, et sera longé au nord par environ 7.000 m² de bureaux. Sa partie entrepôt affiche 18,7 m de hauteur et s'articule en 8 cellules de 4.777 à 5.975 m², la plus petite étant une zone de stockage à allées étroites permettant d'héberger 19.620 palettes. Les autres devraient être exploitées sur 3 niveaux. Le 1er est réservé à un vaste système de convoyage alimentant 39 portes à quai. Les deux autres seront des zones de stockage dynamique opérées par des robots déplaçant près de 52.000 étagères de 2,5 m de haut vers des zones de préparation situées tout autour, où les opérateurs traiteront les différents produits. Gageons qu'il s'agira de robots Kiva Systems, rebaptisé Amazon Robotics trois ans après son rachat en 2012 par le géant de l'e-commerce, qui en équipe largement ses sites américains. Par ailleurs, la liste des marchandises pouvant être stockées fait apparaître les produits de grande consommation, dont les boissons, ce qui laisse à penser que le site pourrait servir à développer l'offre alimentaire à destination de l'agglomération parisienne. Comme son nom en anglais l'indique, le 2e bâtiment sera consacré au tri de colis et à leur préparation pour expédition, notamment de produits en provenance d'autres sites logistiques en France et en Europe. Lui aussi sera largement automatisé. Notons que l'ensemble du projet sera soumis à enquête publique du 22 mai au 22 juin, et qu'il peut encore évoluer. Ensuite, si le dossier est rapidement instruit, la délivrance du permis de construire pourrait intervenir au milieu de l'été, pour une rapide mise en chantier et une mise en service à l'été 2018, selon les collectivités locales. Celles-ci sont en discussion avec Amazon depuis plusieurs mois, avec la perspective de nombreuses créations d'emplois. Le site est en effet conçu pour accueillir 2.200 personnes en simultané, et son activité pourra s'organiser en 3x8. MR Plan de masse du projet de complexe logistique
« Le développement des méthodes de Supply Chain Management est porteur d'immenses marges de progrès pour les entreprises françaises. Parce qu'au fond, qu'est-ce que visent ces méthodes ? Elles visent à considérer l'entreprise comme un tout. Elles visent à gérer les flux de manière cohérente : les achats, les produits finis, les stocks… tout cela est un processus. Améliorer la coordination au sein de nos entreprises, et particulièrement nos PME, c'est la clef pour qu'elles soient plus performantes encore.» Cette phrase prononcée par Emmanuel Macron (1) prouve au moins une chose : notre nouveau président connaît le Supply Chain Management et en donne même une définition précise, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. Ce savoir sera-t-il de nature à favoriser le développement du SCM dans les entreprises et les formations ? Quelle en sera la traduction au niveau de l'attribution des responsabilités gouvernementales à venir ? Quelles grandes mesures pourraient permettre de promouvoir cette fonction ? Et comment les collectivités et des organismes financiers seront-ils incités à favoriser la mise en œuvre ces méthodes « porteuses d'immenses marges de progrès » ? Espérons que cette connaissance de la Supply Chain, assez exceptionnelle au sein de la classe politique, sera suivie d'effets concrets. Les semaines à venir nous apporterons sans doute les premiers éléments de réponse. JPG (1) Merci à Laurent Grégoire qui nous a rappelé cette phrase prononcée par Emmanuel Macron le 26 septembre 2014. Le nouveau président venait d'être nommé Ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique et remettait les insignes de Chevalière de la Légion d'Honneur à Caroline Mondon, présidente de Fapics. Photo : Emmanuel Macron
Comment réduire l'empreinte carbone dans le transport ? Vendredi 12 mai, à partir de 14h, plusieurs grands constructeurs de véhicules industriels (Scania, Daf Trucks France, Iveco, Renault Trucks…) viendront à l'Université Paris-Dauphine faire un point précis sur les avancées technologiques (GNV, GPL, Euro 6, Electrique...) qui permettent de réduire les émissions polluantes. Juste après une table ronde à laquelle participeront de grands fournisseurs d'énergies (Axegaz, CFBP, GNvert, Prilmagaz, Air Liquide, Bouygues Energies et Services) nous aideront à y voir clair sur la mise en place des infrastructures et le développement des stations de chargement. Participeront également à cet après-midi, Jérôme Libeskind, Président de Logicités et auteur de l'ouvrage « La logistique Urbaine » et Philippe Mangeard, Président de TK Blue (voir article ci-dessus) qui livrera son point de vue sur les obligations et les contraintes visant à réduire la pollution liée au transport de marchandises. Le débat suivant sera l'occasion pour Didier Félice de TIP Trailer Service et Philippe Clermont Tonnerre de Star's Service d'évoquer la question du financement des solutions et des équipements qui répondent à ces enjeux. Cette demi-journée sera animée par Jean-Philippe Guillaume (Supply Chain Magazine) avec la collaboration d'Eric Petit, Président d'Ecologie Logistique, d'Hervé Rébillon, Rédacteur en chef de France Routes, de Silvia Le Goff, Rédactrice en chef adjointe de SCM / La Newsletter du fret. La conclusion sera assuré par Didier Felice, DG Europe du Sud de TIP Trailer Services. Cette conférence « réduire votre empreinte carbone transport » est organisée par Supply Chain Magazine et le Master Supply Chain de Paris-Dauphine en partenariat avec TIP Trailer Services. Participation gratuite et ouverte à tous. Pour des raisons de sécurité l'inscription est obligatoire. Votre bulletin d'inscription vous sera demandé par les vigiles à l'entrée de l'université. Programme complet et inscription en ligne.
La démarche DDMRP (Demande Driven MRP), qui rencontre ses premiers adeptes dans les entreprises industrielles, ne pouvait pas laisser indifférents les grands éditeurs d'APS (Advanced Planning & Scheduling Systems). C'est le cas de Dynasys, Groupe QAD, qui travaille actuellement sur des pilotes pour intégrer à terme dans sa suite des fonctionnalités DDMRP. « Nous commençons à développer une couche « Respond » (ndlr : capacité de replanifier face aux aléas), dont fera partie le DDMRP » nous a confié Ariel Weil, Directeur Général de Dynasys, Groupe QAD. « Le DDMRP, c'est très bien, mais cela ne répond pas à 100% de besoins en termes de planification. D'autant que certains produits sont « DDMRPisables », et d'autres non. Notre vision, c'est d'apporter une valeur ajoutée au DDMRP, sur tout l'horizon, en y mixant une vision statistique. C'est une solution DDMRP ++ que nous sommes en train de mettre en place » a t-il précisé. Parmi les axes majeurs de réflexion figure également la partie « BI/Analytics » et visualisation des données, au sujet de laquelle l'éditeur envisage notamment d'intégrer dans sa suite un outil externe, en complément de ses cubes multidimensionnels. « Le machine learning et le Big Data pour enrichir les prévisions font aussi partie des axes de réflexion que nous avons pour constituer un véritable outil d'IBP (Integrated Business Planning) » a indiqué Ariel Weil. Par ailleurs, le passage à une technologie full web pour la totalité de la suite logicielle (beaucoup de modules et de fonctionnalités le sont déjà) est prévu d'ici un an. dernière nouveauté en vue, la couche « network design » (simulation) bénéficie désormais d'une nouvelle cartographie des flux. (voir suite)JLR Photo :Ariel Weil, Directeur Général de Dynasys, Groupe QAD.
Depuis juin 2012, date à laquelle QAD, l'éditeur américain d'ERP, a acquis Dynasys pour en faire l'un de ses divisions, les choses ont pas mal évolué pour l'éditeur français basé à Schiltigheim en Alsace, près de Strasbourg. A commencer par les effectifs, qui sont passés de 35 personnes à près de 135 personnes dans le monde, notamment pour les fonctions de ventes, pré-ventes, service et support, Strasbourg restant le centre névralgique pour la R&D, les produits, et le marketing. Le recrutement se poursuit, au rythme actuel de 2 à 3 nouvelles recrues par mois, en particulier aux Etats-Unis, en Angleterre, en France, et dans la région Asie Pacifique, en phase de démarrage à Singapour. Les synergies avec QAD se situent tant sur le plan de la R&D et que du commercial. Si 22% des clients Dynasys sont aussi des utilisateurs de QAD, l'objectif n'est pas d'aller au-delà de 25% (le reste étant composé d'utilisateurs de SAP, Oracle, Infor, etc), d'où la stratégie de « dual branding » qui consiste à commercialiser, en parallèle de la suite Dynasys DSCP, des modules estampillés QAD faisant partie de l'ERP. Désormais, la majorité du business est réalisée en dehors de la France, notamment aux Etats-Unis (environ un quart du CA), où les clients n'optent d'ailleurs que pour la version en mode cloud. « En Europe, c'est encore moitié moitié, mais je pense que dans trois ans, nos clients européens opteront tous pour le cloud, dont le taux de service est de 99,8% au-delà de nos engagements de 99,5% » nous a confié Ariel Weil, Directeur Général de Dynasys, Groupe QAD. Côté clients, Dynasys cible toujours les entreprises dont le CA est supérieur à 80 ou 100 M€, avec une stratégie de plus en plus dirigée vers les grands comptes. Les secteurs fondamentaux restent toujours l'industrie, notamment des produits de grande consommation, la high tech, la distribution spécialisée, mais aussi l'« automotive » (30% de la base installée de QAD) et les secteurs des sciences de la vie et de l'industrie pharmaceutique. JLR
Leonardo Helicopters, entreprise du groupe britannique Leonardo spécialisé dans le secteur aéronautique et défense, va confier à Kuehne + Nagel ses opérations logistiques pour les cinq prochaines années. Ce contrat comprend la logistique contractuelle et un ensemble de services à valeur ajoutée, à savoir l'entreposage, la gestion de l'outillage et l'alimentation en pièces des équipes de production sur le site de Yeovil, dans le sud-ouest de l'Angleterre. K + N apportera également son assistance aux équipes de maintenance sur différents sites de Leonardo au Royaume Uni ainsi qu'à l'étranger. « En tant que fournisseur mondial de services logistiques, le rôle de Kuehne + Nagel sera crucial dans le soutien et le développement de nos processus de gestion des matériels. Ce contrat va nous aider à fournir des services toujours plus efficaces à nos équipes de production ainsi qu'à nos clients de par le monde » commente John Dixon, VP Customer Support & Services chez Leonardo Helicopters UK. PM
Le retournement de situation opéré par Ceva Logistics au T4 2016 (voir NL n°2453) se confirme en ce début d'année 2017. Son chiffre d'affaires au T1 a augmenté de 1,9% (+5% hors effets de change) sous l'effet d'un rebond de l'activité aussi bien en Logistique Contractuelle qu'en Freight Management. Le prestataire néerlandais a en effet enregistré une croissance des volumes de fret aérien et maritime de 9% et 6% respectivement avec pour résultat une progression des ventes de 5% en € constant. Même hausse pour le CA de l'activité Logistique Contractuelle où le prestataire a su approfondir des partenariats existants et conquérir de nouveaux clients. Sous l'effet conjugué de cette croissance et de gains de productivité, son EBITDA s'est amélioré de 2 M€ (en € constant) pour atteindre 57 M€. « L'année 2017 a démarré de manière positive avec des volumes, ventes et bénéfices en hausse » commente Xavier Urbain, CEO de Ceva, « La performance de nos ventes démontre la force de notre offre de services, de nos solutions, de nos relations et de la confiance que nos clients placent en nous. Nous avons récemment remporté d'importants succès commerciaux, notamment en Logistique Contractuelle, dont nous nous attendons à observer les bénéfices dans les mois à venir. Notre Programme d'Excellence Opérationnelle visant à simplifier et à standardiser nos processus a un impact positif sur notre activité et génère des économies significatives. Nous progressons également sur des contrats et marchés clef, notamment aux USA. (...) Nous sommes bien partis pour réaliser une bonne année ». Ceva est présent dans 160 pays et compte environ 40.000 collaborateurs. PM Photo : Xavier Urbain, CEO de Ceva