Eddie Capel, le PDG de Manhattan Associates, avait déjà annoncé à Paris en octobre dernier la stratégie de l'éditeur américain de développer une plate-forme intégrée donnant aux entreprises une vue « holistique » sur le suivi et la bonne réalisation de bout en bout de l'expérience omnicanale de ses clients dans le retail et l'e-commerce (voir NL n°2350). Sept mois plus tard, lors de la conférence clients annuelle Momentum 2017 à Las Vegas la semaine dernière, en voici la concrétisation avec le lancement de Manhattan Active Solutions, une plate-forme technologique commune largement basée sur le cloud et le mode Saas (même si un mode de déploiement « on premise » est également possible), où la notion de « montée de version » n'existe plus puisqu'elle est automatique. Elle regroupe trois grandes suites logicielles (Manhattan Active Supply Chain, Manhattan Active Omni, et Manhattan Active Inventory). Finie la catégorisation en outils de type TMS et WMS : la suite Manhattan Active Supply Chain inclut elle-même Manhattan Active Distribution (gestion d'entrepôt et des ressources) et Manhattan Active Transportation (gestion et la visibilité des opérations de transport). Côté Active Distribution, les deux principales nouveautés résident dans Manhattan Active WM (vous suivez toujours ?), disponible en mode cloud ou « on-premise » et dans Manhattan Order Streaming, qui offre la possibilité de fonctionner avec des modes de préparation de commandes au fil de l'eau, sans vague (avec possibilité d'insérer en temps réel des commandes e-commerce prioritaire dans un flux de réassort magasin par exemple). Côté Active Transportation, la nouvelle appli mobile Manhattan TMS Mobile permet un suivi en temps réel des expéditions, une gestion du fret, et des mises à jour du statut des expéditions. La deuxième grande suite logicielle, Manhattan Active Omni, rassemble les solutions Enterprise Order Management (orchestrateur de commandes), Point of Sale, Clienteling et Store Inventory & Fulfillment. La grosse nouveauté de cette plate-forme omnicanale en mode Saas, c'est la première version du processus d'optimisation Adaptive Network Fulfilment (ANF), conçu pour maximiser la marge de l'entreprise sur chaque commande servie (en prenant en compte le prix de vente, les prévisions de vente et de rabais, les coûts opérationnels, l'historique du taux de préparation du magasin, l'équilibrage de la charge de travail, et les implications liées au click-to-deliver). Sans oublier la solution Manhattan Active Store, destinée aux vendeurs en magasin, qui regroupe les fonctionnalités des solutions Point of Sale, Clienteling, Store Fulfilment et Store Inventory dans une même application ergonomique sur tablette. La troisième suite logicielle cloud de Manhattan Active Solutions s'appelle Manhattan Active Inventory, dédiée à « l'optimisation continue des stocks » par la communication entre les différents acteurs internes de l'entreprise. Il s'agit là d'une incursion de l'éditeur américain dans le monde de la planification : la suite comprend une application de planification des ventes et des opérations (S&OP), « qui crée des prévisions détaillées de la demande et applique des modifications à ces prévisions en quasi temps réel, pour des prises de décisions d'achat de stock agiles » ! JLR Photo : Eddie Capel, le PDG de Manhattan Associates
Implanté au Havre sur un site de 7 hectares classé Seveso II, Care, filiale du groupe Sogestran, prestataire logistique spécialisé en matières dangereuses, dispose d'une infrastructure pour le stockage de produits chimiques conditionnés ou en conteneurs. Auparavant pilotée par un ERP, cette plateforme logistique vient de faire le choix d'un WMS (en l'occurrence Gildas de l'éditeur KLS) disposant d'un module métier Safe. Plus en adéquation avec la complexité des flux et les contraintes produits, l'outil informatique présente également l'avantage d'être compatible avec du matériel radio spécifique dit ATEX. Les fonctionnalités couvertes par le WMS concernent notamment, la gestion dynamique des incompatibilités et des niveaux de stockage entre les produits en fonction des caractéristiques, l'assistance à l'étiquetage des pictogrammes de danger SGH/CLP sur les contenants, la gestion des Fiches de Données Sécurité, le contrôle dynamique par l'édition de tableaux de bord en temps réel des quantités de produits stockés, le calcul automatique des seuils ICPE simples et cumulés création d'alerte si besoin lors de la réception des matières et la gestion et impression des documents de transport associés selon le mode choisi par route ADR ou par voie maritime (IMDG). A terme, la mise en place de l'application WMS Gildas va permettre d'identifier plus aisément les processus de contrôle et la rationalisation globale de son activité. L'application sera opérationnelle en fin d'année 2017. JPG
L'éditeur informatique Acteos annonce la signature d'un contrat de 5,5 M€ avec la société Mondial Relay (192 M€ de C.A. en 2016 et 600 collaborateurs). Cet accord porte sur l'intégration dans le réseau français de Mondial Relay d'une solution de mobilité, associant terminaux, prestations et contrat de maintenance. Près de 1,3 M€ seront facturables au titre de l'exercice 2017. 2,7 M€ resteront à facturer au titre de 2018. A ces montants s'ajoutera le chiffre d'affaires maintenance pour un accompagnement sur cinq ans. Cette future réalisation complètera l'installation Acteos TMS déjà en exploitation chez Mondial Relay et viendra soutenir la croissance des prochains mois. Avec plusieurs succès enregistrés au cours de ces derniers mois, Acteos espère renouer rapidement avec la profitabilité. Avec une offre produits renouvelée (Acteos SCM 4.0 lancée fin 2016), une équipe commerciale en ordre de marche et une dynamique commerciale bien orientée, l'éditeur se dit confiant pour les mois à venir. JPG Photo : Joseph Felfeli, PDG d'Acteos
Luc de Murard et Franck Bornet, anciens fondateurs et dirigeants de Crosslog et de So-Ebusiness annoncent la création de Futurlog. Cette société de logistique se positionne sur son marché avec une approche totalement différente des opérateurs actuels. En effet, elle opère la logistique de ses clients en s'appuyant sur des partenaires logistiques déjà installés. Grace à sa plateforme informatique l'équipe réalise la coordination des actions, le choix de la meilleure solution, l'assistance aux clients et l'optimisation de la e-Supply Chain. La société a été créée en mars 2017. Elle dispose déjà de 3 clients e-commerçants et travaille avec 2 prestataires logistiques ainsi qu'avec les transporteurs du marché. « Il est essentiel d'aider nos prestataires à adapter leur organisation au e-commerce. Nous le faisons en apportant nos propres outils et services de façon à leur permettre de conserver au maximum leur organisation habituelle. Nous ajoutons nos propres briques qui concernent à la fois la relation client traitée quotidiennement et le suivi de la performance des prestataires transport et logistique que nous pilotons », confie Luc de Murard, PDG de cette nouvelle l'entreprise. JPG Photo : Luc de Murard
Shippeo, plateforme collaborative pour le transport, confirme sa forte croissance en 2017 et lance une dizaine de recrutement sur les postes de Business Developer, Carrier
Relationship Manager et Customer Success Manager. Deux nouvelles recrues ont déjà rejoint l'équipe aux mois d'avril et mai : Maxime Lambert a intégré l'entreprise au poste de Customer Success Manager. Ce diplômé de l'ENSTA ParisTech avec une spécialisation en transport, a travaillé plusieurs années chez Meotec en tant que consultant où il a conduit des missions de conseil et d'implémentation d'outils informatiques complexes pour des grands comptes comme Renault Trucks, Airbus et Alstom. Chez Shippeo il sera en charge d'accompagner un panel de grands clients dans le déploiement opérationnel de la solution. Antoine Joly-
Battaglini va développer les intégrations de la solution avec les TMS du marché. Détenteur d'un MBA obtenu conjointement à l'EM Lyon, Aston University et Ludwig-Maximilians Universität à Munich, il intègre Shippéo après une expérience entrepreneuriale réussie chez Mymicrogravity, spécialisée en microgravité. Il a également travaillé comme Analyste Business et Responsable de Projet Innovation chez Airbus Defence and Space où il a eu pour mission de concevoir, développer et mettre en place des programmes et des espaces d'innovations sur des plateformes web industrielles sécurisées. JPG Photos de haut en bas : Maxime Lambert, Antoine Joly-Battaglini
L'heure est désormais à l'anticipation du Brexit pour nombre de Supply Chain Managers. Pas moins de 2.111 d'entre eux ont été interrogés sur le sujet par le CIPS (Chartered Institute of Procurement & Supply), qui réunit une communauté Achats et Supply de 115.000 membres dans le monde. De cette enquête menée sur la 1ère quinzaine d'avril, il ressort qu'Outre-Manche, 32% des 904 sondés recourant à des fournisseurs européens sont en recherche de substituts britanniques, et 21% de partenaires hors UE. Et à l'inverse, pas moins de 46% de leurs homologues d'Europe continentale comptent réduire leur recours à des partenaires du Royaume-Uni. « Les diplomates de part et d'autre de la table en sont à peine à discuter des principes de la négociation que déjà les responsables Supply Chain en sont à se préparer au Brexit. Aussi bien du côté des acteurs européens que britanniques, il s'agit d'être prêt à réorienter leur Supply Chain en 2019, dans le cas où les négociations commerciales échoueraient, sans attendre de voir ce qui pourrait advenir », commente Gerry Walsh, le CEO de CIPS. Deux principales conséquences sont envisagées : la perspective de réintroduction de tarifs douaniers, et la fluctuation des taux de change entre la livre sterling et l'euro, qui a déjà renchéri le coût de la Supply Chain de 65% des acteurs britanniques. Leurs anticipations de l'avenir sont d'ailleurs pessimistes : 44% déclarent mener une analyse des risques, 28% tâchent de prendre la mesure de la facture douanière potentielle, et seulement 23% s'emploient à renforcer leurs liens avec leurs partenaires européens. Et si 23% n'ont pas encore planché sur le sujet, 12% en sont déjà à augmenter préventivement leurs prix. Sur le long terme, les responsables continentaux semblent plus confiants dans leur capacité à rapatrier leur Supply Chain dans le marché unique. Ou à aller chercher de nouveaux partenaires sous d'autres horizons. MR
Après une année 2016 difficile, comme ce fut le cas pour l'ensemble des transporteurs maritimes, K Line présente des résultats inférieurs à ses prévisions annoncées fin janvier et surtout des pertes plus lourdes que prévu. L'année fiscale écoulée (avril 2016 – mars 2017) s'est en effet conclue par un résultat d'exploitation négatif de -372 M€ au lieu des -347 M€ prévus malgré un CA à peine supérieur de 8,324 Md€ (10.030 Md¥) aux 8,162 Md€ (1.010 Md¥) envisagés. « Dans notre secteur, le marché du fret a connu des tarifs historiquement bas durant le premier semestre 2016. Une reprise est arrivée durant la deuxième moitié de l'année mais jusqu'à un certain point et les tarifs demeurent plus bas qu'espéré » admet le transporteur dans un communiqué. Résultat, K Line fait état d'une perte extraordinaire de quelque 65,1 Md¥ (526 M€) attribuée aux trois quarts à l'activité transport de conteneurs. Concernant son avenir, K Line se contente de mentionner la future Joint-Venture avec NYK et MOL dans le but de fusionner leurs activités de transport de conteneurs. Petit détail technique, la Federal Maritime Commission a fait savoir la semaine dernière qu'elle n'allait pas permettre la création de cette JV, arguant que le but ultime de cette opération étant la fusion pure et simple des activités de transport de conteneurs des trois acteurs. PM
Cosco Shipping, premier armateur chinois (4e mondial) dans le transport de conteneurs, a choisi l'agence Shipping de Bolloré Ports pour le représenter au Congo. C'est dans un contexte de croissance en Afrique et pour se donner les moyens de renforcer sa couverture géographique sur ce continent que la compagnie chinoise a décidé de travailler avec le groupe français. Dans cette même optique, elle a également commencé à desservir depuis le mois d'avril le port de Pointe-Noire, ceux de Dakar, Abidjan, Tema, Lome, Cotonou et Lagos complétant son maillage de la côte Ouest Africaine. Le terminal à conteneurs de Pointe-Noire accueillera un service hebdomadaire en provenance des ports d'Asie. Cosco Shipping rejoint ainsi d'autres lignes maritimes déjà re¬présentées au sein de l'agence Shipping de Bolloré Ports Congo, à savoir principalement Grimaldi, Bocs, Mandarin et Hamburg Süd. Avec 311 navires porte-conteneurs et 332 lignes de transport internationales et nationales, le Groupe Cosco Shipping est présent sur 254 ports dans 79 pays. PM