Prologis, propriétaire, opérateur et développeur en immobilier logistique va louer à Cdiscount plus de 80.000 m² de surface logistique sur son parc de Moissy Chanteloup. Cet ensemble composé de 4 bâtiments de 20.000 m² va permettre à l'entreprise de poursuivre sa croissance, mais surtout de rapprocher certains stocks de ses clients franciliens pour les livrer plus rapidement. En 2017, la filiale du groupe Casino spécialisée dans le e-commerce non-alimentaire a réalisé de plus de 3 milliards d'euros de volume d'affaires. « La logistique est un élément-clé de la réussite d'un e-commerçant. Afin de satisfaire au mieux nos clients et pour les fidéliser, nous cherchons des schémas de distribution constamment optimisés, des systèmes d'information performants et des organisations flexibles, tout en minimisant les coûts », déclare Pierre-Yves Escarpit, Directeur des opérations de Cdiscount, et doublement couronné mercredi soir, lors de la dernière édition des Rois de la Supply Chain. « La plate-forme logistique de Prologis à Moissy-Chanteloup correspond parfaitement à nos attentes et la présence de La Poste sur le site nous offre un atout stratégique supplémentaire pour administrer les délais d'expédition des colis », ajoute-t-il. En effet, Prologis annonce dans le même temps le renouvellement du bail de La Poste, installée à proximité sur 33.620 m². Rappelons que ce parc de Chanteloup est situé près de Sénart, à environ 30 km au sud de Paris, et à cheval sur les communes de Moissy-Cramayel et de Combs-la-Ville (77). Composé de 10 bâtiments de classe A, il totalise environ 240.000 m² de surface de stockage. JPG Photo ci-contre : Pierre-Yves Escarpit, lors de la cérémonie des Rois 2018
Dans cette course à l'optimisation des délais de livraison, Amazon France poursuit sa stratégie de développement d'agences de livraison en propre. La 7e et dernière en date ouvre à Saint-Priest, près de Lyon, comme nous l'avions imaginé au vu de la répartition de la demi-douzaine d'agences existantes, lors de l'ouverture de celle de Toulouse, fin octobre (voir NL n°2587). Développé et opéré par Amazon Logistics, le site de Saint-Priest devrait entrainer la création de 50 CDI dans les 18 mois, selon le communiqué du e-commerçant. Ses partenaires transport dans la région viendront six jours sur sept y récupérer les colis pour les distribuer sans délais aux nombreux clients d'Amazon dans la 2e agglomération française. MR
Les diamants sont éternels, mais encore faut-il qu'ils soient authentiques ! Afin de garantir l'absence de pierres synthétiques, ou alimentant conflits, terrorisme et despotisme, la célèbre marque De Beers va tester la technologie blockchain, synonyme d'inviolabilité. Après un proof of concept réalisé avec succès, la firme vient de lancer un pilote avec un nombre limité de partenaires, le but étant de définir comment intégrer cette technologie dans sa SC à plus grande échelle (et sans doute convaincre le reste des partenaires). Un déploiement global est envisagé pour la fin de l'année. A terme, De Beers voudrait créer une plate-forme doublée d'un écosystème d'applications alimentées par les informations en provenance de la blockchain afin de servir au mieux l'ensemble du secteur. Il s'agirait d'une véritable révolution dans le monde du diamant dont l'exploitation et la distribution se font sous couvert de confidentialité. « A travers ce pilote, nous allons définir avec nos partenaires ce qu'il est souhaitable de révéler au consommateur » indique à nos confrères de l'agence Reuters Bruce Cleaver, CEO de De Beers, « Nous sommes prêts à maintenir la confidentialité si c'est ce qu'ils souhaitent ». L'un des défis de ce POC consistera notamment à assurer la traçabilité du produit dès les premières étapes, une pierre brute pouvant donner naissance à plusieurs diamants. PM
Spécialisé dans le conseil en douane et les opérations de dédouanement import-export pour des grands comptes nationaux et internationaux, Delta Douane vient de conclure un partenariat avec la société ALS, filiale du groupe Rhenus. ALS est un broker en douane présent en Europe (présence dans 22 pays sur 28), et dans les principaux pays à travers le monde. Après quelques coopérations douane réussies pour des groupes français et américains, et notamment sur la Russie, ALS a souhaité que Delta Douane rejoigne leur club douane « European Customs Community » afin d'être leur partenaire exclusif pour la France. Cette nouvelle dimension internationale va permettre à Delta Douane de renforcer sa présence en Europe et sur certains axes majeurs dans le monde. Ce nouvel environnement devrait également permettre de faciliter la mise en place du DCC (Dédouanement Centralisé Communautaire) pour les clients de Delta Douane à dimension européenne, ainsi que ses prospects. JPG
Dans un communiqué, l'AUTF (Association des utilisateurs de transport de marchandises) nous informe qu'elle évolue et adopte une nouvelle organisation opérationnelle. Depuis le 2 janvier, Michel Gaté occupe les fonctions de DG en charge du pilotage stratégique de l'association, et de l'évolution de ses modes de fonctionnement interne comme de suivi de projet, y compris en s'ouvrant à de nouveaux partenariats. Christian Rose est quant à lui nommé Directeur des relations adhérents et institutionnels, en charge du déploiement des adhésions au niveau national comme dans les territoires. Selon Denis Choumert, Président de l'AUTF, l'association devrait encore se renforcer dans les mois à venir, avec pour objectif de « conforter sa représentativité et accroître sa capacité à défendre la compétitivité des entreprises utilisatrices des différents modes de transport de marchandises ». JPG Michel Gaté, nouveau DG de l'AUTF
Dans un rapport intitulé « FutureScape : Worldwide Supply Chain 2018 Predictions », les analystes du cabinet IDC répertorient les facteurs à l'œuvre dans l'évolution de la supply chain à l'horizon 2021. Voici leurs prédictions, par ordre chronologique. D'ici fin 2018, (1) la moitié des industriels utiliseront des outils d'analyse, d'IoT et de collaboration pour étendre le processus de planification intégrée à l'ensemble de l'entreprise, en temps réel. Dans le même temps, (2) l'utilisation du cloud, de la blockchain et de l'analyse cognitive améliorera la compréhension des capacités des fournisseurs pour un tiers des industriels. D'ici 2019, (3) 80% des interactions au sein de la SC se feront en réseau dans le cloud, améliorant ainsi la résilience et réduisant d'un tiers l'impact des perturbations sur la SC amont. (4) Les robots seront présents dans 50% des centres de préparation de commandes avec à la clé +30% de productivité, une baisse des coûts et une réponse à la pénurie croissante de main-d'œuvre. (5) La cybersécurité deviendra la préoccupation N°1 de la moitié des industriels (devant la sécurité physique), et une priorité dans leurs investissements. D'ici 2020, (6) les techniques de différentiation retardée intelligente et la fabrication additive (3D) réduiront les temps de latence de livraison jusqu'à 50%, chez un tiers des industriels. (7) Un tiers des SC industrielles utiliseront des capacités d'analyse cognitive, augmentant les rendements de 10% et la performance du service de 5%. (8) D'ici 2021, un tiers des industriels et distributeurs assureront un suivi des produits via la blockchain en anticipant sur d'éventuels changements réglementaires, ce qui se traduira par 20% d'amélioration de la qualité des produits livrés. PM
La société Copoba, qui appartient au groupe espagnol Panstar de fabrication et la distribution de pain précuit et de viennoiseries congelées, a désormais achevé son projet de consolidation logistique en Espagne. Les flux sont centralisés sur son entrepôt automatisé de 60.000 m² à Enguera, près de Valence, construit en 2015. Le projet d'automatisation, mené par Ulma Handling Systems, a permis d'augmenter considérablement la capacité d'entreposage, de réduire les temps de chargement/déchargement et d'augmenter l'efficacité des processus. Le système de réception automatisé est dimensionné pour traiter 3 camions par heure. Il est connecté via des convoyeurs à palettes à un bâtiment de stockage automatisé grande hauteur de 33 m de haut, avec 19.000 emplacements et 4 transstockeurs munis d'un système d'extraction à double fourche. Le système est segmenté en différentes zones de température dirigée, de -24º à 0º C. Cette infrastructure est elle-même connectée à une zone de palettisation automatique. Les palettes en question reviennent ensuite dans le magasin automatique, utilisé cette fois comme stock tampon avant expédition (5 buffers de pré-chargement), afin de respecter strictement le séquencement du chargement dans les camions dans le respect de la chaîne du froid. JLR
Déjà partenaires dans le déploiement de la technologie blockchain dans le monde du transport (voir NL n°2451), Maersk et IBM vont créer une joint-venture pour développer ensemble une plate-forme de digitalisation du commerce international. Ouverte à l'ensemble de l'écosystème du transport, elle vise à offrir plus de transparence et de simplicité dans les interactions, tout en réduisant les dépenses. Il faut dire que selon Maersk, les formalités administratives pouvant peser jusqu'à 20% du coût du transport. Le savoir-faire d'IBM en matière d'IoT, d'intelligence artificielle et d'analyse des données sera également mis à contribution afin de suivre les mouvements de marchandises à travers les frontières, notamment douanières. Plusieurs grands comptes ont déjà fait part de leur intérêt pour cette plate-forme, dont General Motors, Procter & Gamble et le logisticien Agility Logistics. Souhaitent également en profiter les opérateurs portuaires PSA International et APM Terminals (filiale de Maersk), ainsi que des entités publiques telles que les douanes singapourienne et péruvienne, ou encore le Bureau d'Inspection et de Quarantaine de Guangdong. Selon le Forum Economique Mondial, une réduction des barrières administratives pourrait permettre une croissance de 15% des échanges internationaux. De quoi donner un coup de fouet à l'économie mondiale et booster les volumes du fret maritime. PM