Dans un récent communiqué, le Conseil d'Administration des Messageries Lyonnaises de Presse (MLP) insiste sur le fait que son entreprise « n'a aucune responsabilité dans la situation financière délicate de Presstalis » et qu'elle « ne souhaite la disparition d'aucun acteur de la filière ». Se défendant de toute tentative d'ingérence dans les problèmes financiers que rencontre Presstalis, MLP se déclare toutefois déterminé à « participer à toute solution concernant le réseau de distribution, qui est le bien commun de toute la filière », dans le cadre d'une réflexion commune pour redéfinir les missions et l'organisation des dépositaires (N2). Selon MLP, les difficultés actuelles de la filière sont en grande partie imputables à « l'intégration de tiers logisticiens qui entraîne une hybridation entre la mission des messageries et celle des dépositaires ». Sa proposition : une organisation reposant sur des dépositaires indépendants (niveau 2). « Cette réorganisation n'est pas un saut dans l'inconnu. Son approche évolutive repose sur des faits vérifiables puisque ce modèle fonctionne, chaque jour, efficacement sur 50% du territoire national » conclut le communiqué. Le Groupement Alliance, acteur logistique du niveau 2 dans le système de distribution de la presse, s'est également déclaré favorable à cette solution d'un niveau 2 composé de dépôts indépendants. Il a même proposé de racheter les dépôts SAD et Soprocom de Presstalis. Ces prises de position interviennent alors que le leader Presstalis de la distribution de la presse au numéro en France est au bord de la cessation de paiement et qu'une mission gouvernementale sur la distribution de la presse été confiée depuis cet automne Gérard Rameix, conseiller maître à la Cour des comptes. JLR